L'usine Smart à Hambach est vendue à un groupe de pétrochimie

Publié le par NPA Auto Critique

Le successeur invendable de la Smart

La vente de l’usine Smart d’Hambach en Moselle vient d’être définitivement conclue lundi 7 décembre. Le devenir de 1600 travailleurs est en jeu. Le groupe Daimler Mercedes Benz qui y fabriquait depuis 1997 les petites voitures « Smart » dont la dernière version était électrique a vendu l’usine à un groupe anglais Ineos spécialisé dans la pétrochimie et dirigé par un aventurier milliardaire, une sorte de Tapie en plus gros.

La pétrochimie, une des branches industrielles les plus polluantes pour remplacer une voiture électrique ! Honte aux  requins de la finance qui prétendent innover avec le remplacement de la Smart par un gros 4x4 à essence invendable dans beaucoup de pays européens à commencer par l’Angleterre, le pays d'origine d'Ineos, où la vente des voitures thermiques sera interdite à partir de 2030, dans dix ans.

L’histoire des achats et ventes d’usines automobiles est jalonnée d’opérations véreuses où les « chasseurs de primes » se pressent sans aucun souci pour l’emploi. Le même jour, ce lundi 7 décembre, le groupe anglais Liberty Alvance annonçait la fermeture des fonderies à Ingrandes après n’y avoir rien investi, et Inéos annonçait sa venue pour acheter l’usine Smart. Aucune confiance dans ces opérations qui puent l’arnaque !

Bien que la vente soit effective dès maintenant, Daimler Mercedes s’est engagé à maintenir une production de la Smart jusqu’en 2024. C’est un sursis fragile gag par les travailleurs de l’usine. Mais  le seul engagement de Mercedes est une production de 20 000 Smart électriques en 2020 alors que l’usine était dimensionnée pour produire 140 000 voitures en 2014. Tous les syndicats y compris la CGT ont validé la transaction en raison de ce petit sursis obtenu.

L’emploi de tous ne sera gagné que par une mobilisation tous ensemble, tant au plan de la région que de la filière automobile. Et pour fabriquer  des biens utiles qui ne massacrent pas le climat ! Ne pas laisser les travailleurs de l’usine d’Hambach face à ces groupes multinationaux qui achètent et vendent pour leurs seuls profits, voilà  une première leçon ! 

 

Publié dans Mercdes, Smart, Ineos

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