A Decazeville blocus par les travailleurs de l'usine de la SAM en grève illimitée !
Grève illimitée et blocus de l’usine sont effectifs depuis le 25 mars suite à la suppression de six postes de travail et à l’arrivée de camions pour déménager du matériel dans le Jura. Les travailleurs, partis en grève illimitée, organisent le blocus de l’usine. Des équipes sont prévues pour le maintenir au moins tout le week end prochain. Pas question de céder alors que la direction a encore maintenu vendredi 26 mars son intransigence.
La grève illimitée est donc décidée dans la seconde entreprise industrielle de l’Aveyron, leader français dans le secteur de la fonderie d'aluminium sous pression, et regroupant 498 salariés. Les deux principaux « clients » de la SAM sont Renault et PSA
Infos transmises par correspondant NPA
Informez vous et apportez soutien et solidarité aurpès des travailleurs de la SAM et de leur syndicat CGT : ce.sam@wanadoo.fr
Voici le reportage publié par la Dépêche du Midi dans son édition du 26 mars
Depuis plusieurs jours, les débrayages se sont succédé dans l'usine suite à la décision prise mardi 23 mars par la direction de supprimer six postes.
Il s'agit de trois postes de dessinateurs sur la ligne conception outillage qui est rapatriée dans une usine du groupe, d'un poste de secrétaire de direction générale, d'un poste de deviseur (il calcule prix des pièces) et d'un poste de pilote (moyens de contrôle). »
« C'est une très grosse surprise pour nous tous et cela génère beaucoup d'incompréhension et de colère après les promesses du directeur du groupe Arche Patrick Bellity formulées en décembre dernier lors de la convention annuelle, souligne Alain Roquefeuil, élu CGT au CE. Mardi, la direction nous a expliqué que ces promesses avaient été faites il y a trois mois et que depuis, la conjoncture économique avait évolué. »
Il faut rappeler que depuis septembre 2008, la crise n'en finit plus de ternir l'horizon de la SAM, qui, jusqu'ici, avait toujours limité la casse en empêchant la moindre suppression d'emploi sur son site de Viviez.
Mais l'étincelle qui amis le feu aux poudres hier, c'est la rumeur matinale de déménagement de moules outillage de l'usine vers l'usine MBF sur le site de Saint-Claude dans le Jura. « En fait, ce matin (hier matin, NDLR), des rumeurs ont couru sur un possible transfert des moules, notre cœur de production, explique Alain Roquefeuil. Dans la foulée, on s'est vu confirmer la nouvelle par le directeur du site Éric Chabelard. 95 % des salariés en poste ont alors décidé de débrayer et de se poster à l'entrée fournisseurs. À 14 heures, les semi-remorques sont arrivés et les chauffeurs ont confirmé nos craintes. Dès lors, l'entrée fournisseurs a été bloquée. Désormais, nous sommes en grève illimitée jusqu'à nouvel ordre. »
Une conférence téléphonique tenue le 25 mars 2010 avec Patrick Bellity, P-D.G du groupe Arche, n'a pas abouti à une sortie de crise. « Il nous a expliqué qu'il s'agissait d'un choix stratégique qui ne pénaliserait pas l'entreprise. Il nous a aussi dit que si nous bloquions l'usine, les moules iraient sur un autre site. Il nous a aussi reproché de n'avoir pas conscience de la crise et de ne pas nous remettre en question. Enfin, pour lui, la suppression des six postes est actée, chose que nous ne pouvons pas accepter. »
Depuis hier, le pacte social semble brisé à la SAM. Les 498 salariés et leurs familles sont inquiets et en colère. Tout le personnel est mobilisé. « La direction traite les élus du CE d'agitateurs, souligne Alain Roquefeuil. Mais sans ce blocus, les moules seraient partis ailleurs et ce ne sont pas six emplois mais bien plus qui seraient menacés. »
Quand les subventions aident à supprimer des emplois
Voir La Dépêche du midi
Voir le site NPA 12
La grève illimitée est donc décidée dans la seconde entreprise industrielle de l’Aveyron, leader français dans le secteur de la fonderie d'aluminium sous pression, et regroupant 498 salariés. Les deux principaux « clients » de la SAM sont Renault et PSA
Infos transmises par correspondant NPA
Informez vous et apportez soutien et solidarité aurpès des travailleurs de la SAM et de leur syndicat CGT : ce.sam@wanadoo.fr
Voici le reportage publié par la Dépêche du Midi dans son édition du 26 mars
Depuis plusieurs jours, les débrayages se sont succédé dans l'usine suite à la décision prise mardi 23 mars par la direction de supprimer six postes.
Il s'agit de trois postes de dessinateurs sur la ligne conception outillage qui est rapatriée dans une usine du groupe, d'un poste de secrétaire de direction générale, d'un poste de deviseur (il calcule prix des pièces) et d'un poste de pilote (moyens de contrôle). »
« C'est une très grosse surprise pour nous tous et cela génère beaucoup d'incompréhension et de colère après les promesses du directeur du groupe Arche Patrick Bellity formulées en décembre dernier lors de la convention annuelle, souligne Alain Roquefeuil, élu CGT au CE. Mardi, la direction nous a expliqué que ces promesses avaient été faites il y a trois mois et que depuis, la conjoncture économique avait évolué. »
Il faut rappeler que depuis septembre 2008, la crise n'en finit plus de ternir l'horizon de la SAM, qui, jusqu'ici, avait toujours limité la casse en empêchant la moindre suppression d'emploi sur son site de Viviez.
Mais l'étincelle qui amis le feu aux poudres hier, c'est la rumeur matinale de déménagement de moules outillage de l'usine vers l'usine MBF sur le site de Saint-Claude dans le Jura. « En fait, ce matin (hier matin, NDLR), des rumeurs ont couru sur un possible transfert des moules, notre cœur de production, explique Alain Roquefeuil. Dans la foulée, on s'est vu confirmer la nouvelle par le directeur du site Éric Chabelard. 95 % des salariés en poste ont alors décidé de débrayer et de se poster à l'entrée fournisseurs. À 14 heures, les semi-remorques sont arrivés et les chauffeurs ont confirmé nos craintes. Dès lors, l'entrée fournisseurs a été bloquée. Désormais, nous sommes en grève illimitée jusqu'à nouvel ordre. »
Une conférence téléphonique tenue le 25 mars 2010 avec Patrick Bellity, P-D.G du groupe Arche, n'a pas abouti à une sortie de crise. « Il nous a expliqué qu'il s'agissait d'un choix stratégique qui ne pénaliserait pas l'entreprise. Il nous a aussi dit que si nous bloquions l'usine, les moules iraient sur un autre site. Il nous a aussi reproché de n'avoir pas conscience de la crise et de ne pas nous remettre en question. Enfin, pour lui, la suppression des six postes est actée, chose que nous ne pouvons pas accepter. »
Depuis hier, le pacte social semble brisé à la SAM. Les 498 salariés et leurs familles sont inquiets et en colère. Tout le personnel est mobilisé. « La direction traite les élus du CE d'agitateurs, souligne Alain Roquefeuil. Mais sans ce blocus, les moules seraient partis ailleurs et ce ne sont pas six emplois mais bien plus qui seraient menacés. »
Quand les subventions aident à supprimer des emplois
Voir La Dépêche du midi
Voir le site NPA 12