Chez Renault : encore une journée de grèves le 11 mars

Publié le par Correspondants NPA 11 mars 2010

La journée du 11  mars a connu une mobilisation qui a concerné un nombre plus important d'établissements.
Cléon 9 mars  Opération « Usine morte à Renault Cléon » : le compte-rendu des correspondants NPA

Il y eut un nouveau débrayage (le 4 ème) à l'usine Renault de Cléon, dans le cadre d'une "Opération usine morte", ce jeudi 11 mars, à l'appel des syndicats CGT-CFDT-FO.

Dès 4h30, des piquets de grève - rassemblant militants syndicaux et travailleurs en grève - ont mis en place:
- d'une part, des barrages filtrants aux 3 accès des parkings de l'usine, pour freiner au maximum l'accès du personnel à l'usine et tenter d'en gagner le plus grand nombre au refus de reprendre le travail ce jeudi
- d'autre part, un blocage total de l'accès à l'usine des camions, pour lesquels la direction de l'usine et la police ont dû organiser le stationnement en dehors de l'usine, pour ne pas paralyser totalement la circulation sur la route départementale qui passe devant l'usine

Ce projet répondait à l'attente exprimée par les travailleurs les plus radicaux, lassés d'appels perçus comme répétitifs et désireux de faire monter la pression sur la Direction de Renault d'un cran.

Si l'objectif de gagner une majorité de travailleurs à l'idée de paralyser totalement l'usine pendant 24h00 n'a pas été atteint, plus de 400 travailleurs ont participé aux actions de ce jeudi, en cessant le travail pour une durée allant de quelques heures à la journée entière. Par contre, la circulation des camions a été complètement interrompue de 4h30 à 15h00, heure de levée de tous les piquets.

Même si la barre avait été placée un peu haut, le choix de cette forme d'action répondait à la nécessité de permettre aux plus jeunes travailleurs de l'usine, embauchés entre 1999 et 2005 (qui représentent aujourd'hui plus de la moitié du personnel) et n'ayant jamais participé à des luttes de ce niveau, de faire l'expérience des obstacles à lever pour radicaliser la grève sans se couper de la masse des travailleurs pas encore convaincus de la nécessité d'aller à l'épreuve de force.

Si l'encadrement avait été massivement mobilisé dès 4 heures du matin pour être réparti su les différents points de blocage, il n'a jamais cherché le contact physique avec les grévistes, témoignant de la crainte de la direction d'un dérapage conduisant à une situation devenant incontrôlable.

Si le cadre unitaire a été maintenu avec la CFDT, FO a quitté les piquets de grève dès la première heure, estimant que les barrages freinant les accès du personnel à l'usine étaient trop bloquants. Il est à noter que la CFDT a également failli se retirer à plusieurs reprises au cours de la journée, pour les mêmes raisons, mais en a été empêchée par la peur de se couper des travailleurs combatifs qui étaient "à la manœuvre" sur les piquets.

La suite sera discutée au début de la semaine prochaine , après la rencontre des syndicats avec la direction

Des mouvements plus importants que d’habitude dans les centres d’études la région parisienne

-      Guyancourt : entre 600 et 700, uniquement des Renault sur les 20mn de pause, plus que d'habitude
- Rueil : entre 200 et 300, en grève 1h, beaucoup plus que d'habitude, de nombreux qui ne bougent jamais, evec circulation dans les étages du Bat A2-A3, faisant grossir le cortège, rendez-vous pris pour jeudi prochain
- Lardy : entre 300 et 350, en grève 1h, là aussi beaucoup plus que d'habitude

A Flins, une action moins ample que la semaine dernière avec une centaine de grévistes dans l’équipe du matin

A Douai, un syndicat CGT de l'usine communique : "Voilà plus d’une semaine que les grèves et manifestations se déroulent dans les sites de Renault.  A Renault Douai, ce jeudi 11 mars dès  5 H du  matin des centaines de travailleurs se sont mis en grève une nouvelle fois en manifestant dans les bâtiments avec la CGT Renault Douai en présence du secrétaire général Pottiez Guy et les autres syndicats, pour crier haut et fort leur colère et l'exigence du versement immédiat de la prime de 1000€, comme l'exige l'ensemble des salariés du groupe Renault, depuis l'annonce de Pelata de verser une prime entre 10.000 et 30.000€ aux  seuls cadres de l'entreprise."

Voir le "point lutte" fourni par la CGT Renault sur la journée du 11 mars
Voir article de ce blog  : la préparation de la journée du 11 mars

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