Patrons voyous : Molex abandonne ses engagements
Le groupe américain Molex a annoncé mercredi qu'il cessait de financer le plan social auquel il s'était engagé. Pour cela, il a décrété la liquidation judiciaire de sa filiale française Molex Automotive SARL, chargée du paiement des congés de reclassement et du Plan de sauvegarde de l'emploi pour son ancienne usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne).
A la suite de la fermeture en septembre 2009 de cette filiale toulousaine du sous-traitant automobile américain, la direction du groupe avait cédé l'usine à un fonds d'investissement tout en s'engageant sur un Plan social d'entreprise (PSE) en faveur des 280 derniers salariés du site.
Pour Guy Pavan, délégué CGT, cette attitude est "scandaleuse" et "criminelle". "Molex a déjà été condamnée pour manquement à son devoir d'informer le comité d'entreprise. Le groupe récidive aujourd'hui et montre une nouvelle fois qu'il est incapable de se conformer aux lois des pays dans lesquels ils sont. C'est scandaleux", a déclaré à l'Associated Press le syndicaliste.
"Les anciens salariés sont doublement victimes. Les dirigeants de Molex sont des criminels. Ils n'ignorent pas que leur décision de couper le robinet du PSE aura des conséquences sur des hommes avec des femmes et des enfants. Certains anciens salariés sont actuellement en grande difficulté", a ajouté Guy Pavan.
Les anciens employés de Molex envisagent de saisir la justice après la décision de leur ancien employeur de ne pas respecter les causes du plan social.
"La décision du groupe de ne plus respecter les clauses du plan social est honteuse, scandaleuse, mais elle ne nous étonne pas", a déclaré jeudi à Reuters Denis Parise, responsable de l'intersyndicale des anciens salariés de Molex. "Le combat des Molex continue donc plus que jamais. Nous avons rendez-vous vendredi à la préfecture de région à Toulouse avec des représentants de l'Etat pour chiffrer précisément ce que nous doit Molex".
Et voilà une nouvelle promesse du gouvernement réduite à zéro avec la décision du groupe américain Molex de revenir sur ses engagements. Les postures d’Estrosi qui fait mine de protester n’y changeront rien. Super champion de la politique sécuritaire, il a traité avec ces véritables délinquants que sont les dirigeants de Molex .
N'oubions pas que cette reprise avait été négociée par un intermédiaire financier conseiller du ministre du travail Eric Woerth. Il s'agit d'Eric de Sérigny, membre et animateur actif du premier cercle de l'UMP, ami de Patrice de Maistre. Comme les copains et les coquins se retrouvent !
Rien n’est à eux : leur expropriation est la seule exigence légitime.