Des ventes mondiales record en 2011 pour Renault et Nissan

Publié le par Blog NPA Auto Critique

Les ventes mondiales de Renault et Nissan ont  augmenté en 2011 pour atteindre des niveaux records. Renault a vendu  2,72 millions de voitures,  en hausse  de + 4,6 % par rapport à 2010. Les ventes mondiales de Nissan ont progressé trois fois plus vite avec 4,67 millions de voitures  vendues.


Constatons que l'écart entre Nissan et Renault continue de se creuser . En 1999, au moment de la création de "l'alliance", les ventes des deux constructeurs étaient égales. Manifestement Carlos Ghosn indexe la progression de chacune des marques, dont il est président à mi temps, sur les millions d'euros qu'il touche chez l'un et chez l'autre.


De son côté, PSA Peugeot Citroën (PSA) présente un recul de 1,5 %, alors que les ventes mondiales toutes marues ont  progressé de 3 %. Le groupe a vendu 3,55 millions de véhicules, soit 50 000 de moins qu'en 2010.

Dans un  marché européen en peite baisse de 0,6 %, Peugeot et Citroën ont vu leurs ventes reculer de 6,8 %. Le choix de PSA est de mettre la priorité sur les ventes hors Europe Désormais, 42 % de ses ventes sont réalisées hors Europe contre 32 % en 2009. Une telle réorientation en une année est considérable : PSA s'internationalise à marches forcées. Avec comme conséquences l'emploi massacré en France et en Europe.


Des records de vente affichés sont obtenus partout dans le monde  sauf en Europe. L'Europe est le continent le plus touché par la crise. Beaucoup de commentateurs  se sont « félicités » de la relative stabilité des ventes de voitures en France avec une baisse de seulement 2,5% sur toute l'année 2011. Mais ce chiffre moyen est du passé révolu.

Les derniers mois de l'année 2011 sont  sur une toute autre tendance avec une baisse de 20% des ventes de voitures en décembre. La récession qui vient sous le coup de l'austérité généralisée en Europe se manifeste dès maintenant pour l'industrie automobile


Les profits de Renault et de PSA vont de plus en plus dépendre de leur activités hors de l'Europe  mais arriveront dans les mêmes caisses des propriétaires et des actionnaires.L'emploi dans l'automobile en France et en Europe est donc particulièrement menacé. Refus des licenciements, partage du travail et maintien des emplois sont des exigences de plus en plus pressantes.

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