Le syndicat CGT Peugeot Citroên de Madrid : le temps révèle tout ce qui avait été caché

Publié le par Section syndicale CGT Peugeot Citroën Centre de Madrid 18 juillet 2012

La CGT en Espagne est un syndicat aux couleurs "noir et rouge".

Lire le tract diffusé après l'annonce des suppressions d'emploi à Aulnay

Voici la traduction en français

Pendant plus d’un an, la direction de PSA a menti à tous les travailleur(se)s du groupe, démentant un nombre incalculable de fois la fermeture d’usines et les licenciements massifs, en déclarant que le rapport élaboré par la direction du groupe en août 2010 et révélé par le syndicat français CGT ne serait jamais mis en œuvre.

Après la réunion du 12 juillet, la direction de PSA a annoncé la fin de la production à Aulnay (3300 travailleur(se)s, l’élimination de 25% du personnel de Rennes (1400 travailleur(se)s) et 3500 autres suppressions de postes dans le reste des usines de France ; 579 postes de travail à Sochaux, 500 à Sevelnord, 273 à Mulhouse, soit  un total de 8300 camarades. Il faut ajouter à ces licenciements les 5000 de 2011 et les milliers de postes de travail perdus dans les entreprises sous-traitantes. En ces temps de crise c’est un vrai désastre social mis en œuvre par la direction de PSA.

Comme le démontrent les documents rendus publics il y a un an  par le syndicat français CGT, le projet de fermeture d’Aulnay a été élaboré il y a plus de trois ans. Les chiffres viennent d’une époque où les voitures se vendaient encore bien et où PSA bénéficiait du cadeau des aides du gouvernement français. Ils ont sacrifié les travailleurs avec le seul objectif de gagner en rentabilité et en profits pour la famille Peugeot (le chiffre d’affaire des ventes des véhicules est passé de 44 milliards en 2000 à 61 milliards en 2011).

Fin de la semaine dernière, le Président de la République Française François Hollande a traité le plan de PSA d’inacceptable et de brutal pour les travailleurs, comme pour les villes et les entreprises qui vivent du secteur automobile. Il a rappelé que la direction de Peugeot avait nié pendant un an qu’elle préparait ce plan. A son tour, Hollande a refusé que le problème soit celui des coûts du travail et a relevé que les actionnaires s’étaient répartis des dividendes au lieu de les réinvestir.

Pour nous, il est clair que la seule voie est de répartir le travail entre toutes les usines du groupe sans baisser les salaires, cette mesure est la seule manière de sauver les emplois et en même temps d’alléger la charge de travail sur tous les postes.


Où est la situation dans l’usine de Madrid ?

En ce qui concerne l’usine PSA de Madrid, nous avons perdu, au cours des 5 dernières années, environ un millier d'emplois. Il y aura ces camarades qui ne verront pas leurs contrats renouvelés ces jours-ci et qui viendront gonfler les rangs des chômeurs.

L’usine de Madrid, ainsi que Sevelnord et Aulnay, étaient cités dans les documents secrets du groupe. Espérons que le lancement d’un nouveau modèle démentira ces plans.. La CGT demande à tous les travailleurs dans l’attente de ce qui peut se passer dans chacune des usines du groupe, de ne pas apporter de confiance à aux discours patronaux qui ont démontré leur absence crédibilité.

La semaine dernière, les mineurs ont donné une leçon de dignité, de solidarité et de résistance aux autres travailleurs et de ce que signifient l'unité entre travailleurs et la lutte des classes. Pendant ces moments, nous étions tous les mineurs.

 

Aujourd'hui, après l'attaque brutale contre les travailleurs de PSA que, tous les travailleurs doivent être d'Aulnay, Rennes ou de toute usine touchée par des licenciements. Nous devons être avec eux non seulement par ce que Peugeot leur nie tout avenir, mais aussi pour nous, parce que personne ne sait quelle peut être la prochaine usine concernée.


"Autoriser une injustice, c'est ouvrir la voie à tous celles qui suivent"

Publié dans Peugeot

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