A Strasbourg, après le vote sous chantage, General Motors en veut encore plus

Publié le par Blog NPA-Auto-Critique à partir articles presse. 21 juillet 2010

Le vote-chantage du lundi 19 juillet ne suffit pas à General Motors. La direction du site de Genaral Motors a brandi mardi 20 juillet de  nouvelles exigences.Avec l'annualisation du temps de travail, les heures supplémentaires ne seraient plus payés.

 

Voilà le compte-rendu publié par le journal "Le Parisien"

 

Au sortir du comité d’entreprise extraordinaire hier en début d’après-midi, devant les tourniquets de l’usine General Motors de Strasbourg (Bas-Rhin), les responsables syndicaux ne cachent pas leur colère. « Encore des magouilles de la direction », s’énerve Roland Robert, élu CGT. « On nous a pris pour des lapins de six semaines », s’agace de son côté Jean-Marc Ruhland, délégué CFDT.


En cause : au lendemain du référendum interne auquel 70 % des 1 150 salariés ont répondu favorablement (notamment à la suppression de 6 jours de RTT sur 16, au gel des salaires et à l’abandon de l’intéressement pendant deux ans), de nouvelles conditions sont posées par la direction en vue d’accéder aux exigences de New GM (General Motors Company, nationalisé en 2009 et détenu à 60 % par l’Etat américain). En effet, en vente depuis août 2008, l’usine de Strasbourg appartient à MLC (Motors Liquidation Company), une entité chargée de la revente du site.


« On nous a projeté ce matin (NDLR : hier) des tableaux sur la nouvelle organisation du temps de travail, reprend Roland Robert. Seulement nous, nous avons tout de suite relevé l’entourloupe ! Dans cet accord, dont on ne nous avait même pas communiqué une copie, on ne parle plus seulement d’annualisation des RTT, mais d’annualisation du temps de travail. Ce qui veut dire qu’on va pouvoir nous faire travailler 50 heures par semaine en été quand il y a beaucoup de boulot, et 30 heures en hiver quand c’est plus calme. Et adieu les heures supplémentaires ! Cette flexibilité-là, il n’en a jamais été question avant le référendum ! »


De même, dans ce nouveau projet d’accord d’entreprise, les week-ends seraient banalisés, au mépris du droit local d’Alsace-Moselle, qui l’interdit. « La direction s’est engagée à revoir sa copie, assure Jean-Marc Ruhland. De toute façon, en l’état, on ne signera rien. »


Or la direction, qui n’a pas souhaité s’exprimer, met la pression sur les organisations syndicales en exigeant une signature jeudi matin, pour un rachat qui serait effectif début août. « Le vice-président de MLC, qui était présent ce matin, nous a expliqué qu’en deux ans une cinquantaine de holdings ont candidaté à la reprise du site, mais qu’aucune n’est encore en lice aujourd’hui. Autrement dit, New GM est notre dernière chance avant la liquidation. » Alors que l’heure tourne à la montre du géant américain de l’automobile et que les congés démarrent la semaine prochaine, la colère commençait à monter hier dans les ateliers.

 

 Voir l'article pubié par le Parisien

 

Voir l'article publié par Le Monde

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