Ford Blanquefort : refus du blocage des salaires
Contraint par la mobilisation, la direction de Ford Europe a accepté de maintenir une activité industrielle sur le site de Blanquefort. Mais en contrepartie elle voudrait imposer un quasi blocage des salaires avec 0,5% par an et cela pendant trois ans.Ces mesures patronales ne passent pas et la colère des travailleurs s'exprime.
Jeudi 20 mai, un débrayage a eu lieu et 400 salariés ont fait faire entendre leur ras le bol de la situation. Ils ont envahir les bureaux pour demander des comptes directement à la direction. Après des appels à débrayage lancés en début de semaine par la CGT, c'e'st l'intersyndicale CGT, CFDT, UNSA et CFTC qui a appelé au débrayage réussi du jeudi 19 ma.
Un nouvel appel à la grève est lancé par l'intersyndicale ce vendredi 20 mai
Lire l'appel lancé par l'intersyndicale de Ford Blanquefort
Le journal Sud Ouest a rendu compte de la situation à Ford Blanquefort
Le site Ford de Blanquefort a renoué hier matin avec les accès de fièvre sociale dont il est assez coutumier. 3 à 400 salariés ont ainsi envahi les locaux administratifs, et pénétré dans le bureau du directeur des ressources humaines Philippe Harrewyn, avec lequel s'est engagé un dialogue apparemment viril mais correct.
Le mouvement lancé à l'initiative des syndicats CGT, CFTC, UNSA et CFDT n'était pas centré, cette fois-ci sur la pérennité du site, qui semble désormais acquise. Il s'inscrivait dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires.
La CGT avait organisé seule mardi un premier mouvement de grève qui n'avait été suivi que par quelques dizaines de salariés. Mais, devant la modicité des augmentations proposées, la combativité a singulièrement augmenté en 48 heures : l'UNSA et la CFTC se sont jointes au mouvement. Et des centaines de salariés se sont rassemblés à 7 heures du matin sur les parkings des cadres, proches des locaux administratifs.
La direction pensait avoir fait le nécessaire pour empêcher l'accès au service des ressources humaines. Mais en passant par la cantine, les salariés grévistes ont pu se frayer un chemin jusque-là pénétré dans le bureau du DRH Philippe Harrewyn. Après une première franche discussion, celui-ci, invoquant la chaleur, a pu quitter les lieux et poursuivre les échanges à l'extérieur avec une partie des grévistes.
Le travail a ensuite repris vers 10 heures. Mais la journée d'aujourd'hui, où doit se tenir en principe la dernière séance de négociation s'annonce tendue. Les mêmes syndicats ont appelé à un rassemblement en début de séance. Et, même si la direction semble prête à faire un petit geste, rien ne dit qu'il suffira à apaiser les mécontents.