Droit de grève confirmé : le tribunal annule 4 licenciements de PSA à l'usine de Poissy

Le 8 avril dernier, un mouvement de grève éclatait sur la chaîne moteur au B2 en équipe 22. La quasi-totalité des salariés décidait de débrayer pour exiger la réduction de leurs charges de travail avec la création de postes supplémentaires et de meilleurs salaires. Avant même la fin d’équipe, la direction entamait des procédures de licenciement

contre 10 intérimaires, 5 contrats pro et un salarié en CDI en prononçant des mises à pied conservatoire sous prétexte d’atteinte à la liberté du travail, d’insultes et de menaces.

Son véritable but était d’étouffer au plus vite le mouvement de grève en semant la peur.

Toutes les sociétés d’intérim sauf Manpower avaient alors décidé d’annuler les procédures de licenciement et de payer les journées de mise à pied des salariés concernés.

La direction Peugeot, quant à elle, décidait au mépris du droit de licencier les 5 grévistes en contrat pro et d’infliger une mise à pied de 6 jours à un salarié en CDI. La CGT avait assigné en référé Peugeot devant le tribunal de prud’hommes de Versailles dont la décision définitive vient d’être rendue.

Peugeot est condamné, toutes les sanctions infligées aux 5 des 6 grévistes sont levées !

Parmi les cinq licenciés, quatre devront être payés depuis le premier jour de leur mise à pied jusqu’au terme de leur contrat et ceux dont le contrat n’est pas arrivé à échéance devront être réintégrés à leur poste. Ils toucheront de plus 1000€ de dommages et intérêts chacun.

C’est une victoire presque totale pour l’ensemble des salariés de Peugeot, intérimaires, CDD, contrats pro ou CDI. La preuve est faite une fois de plus qu’il est possible de faire respecter nos droits et de gagner avec la CGT

Voir le texte complet du tract de la CGT se félicitant de la réintégration de 4 des 5 licenciés

Voir l' article du blog consacré à ces licenciements

 Voir l'article du blog  : "la colère grandit à l'usine de Poissy"