Résistance à plus de flexibilité chez Chrysler aux Etats-Unis
Trois équipes de 10 heures sont mises en place : la première de 4 heures à 10 heures du matin du lundi au jeudi. La seconde de l’après midi jusqu’à la nuit, et enfin une équipe le week end. Les travailleurs changent d'horaire chaque semaine, la moitié est obligée de travailler le samedi.
Chrysler affirme qu'il a besoin ce « mode de fonctionnement flexible », le FOP, pour fabriquer plus de pièces mais l’ancien système d’équipes de huit heures permettait de produire autant. La différence est que le nouveau mode de fonctionnement rend le travail moins cher en réduisant les temps de pause et de déjeuner, et en supprimant le paiement d’heures supplémentaires le samedi.
Les salariés de l’une des usines de Chrysler à Warren dans la banlieue de Detroit dans le Michigan ont engagé une lutte contre la mise en place de ces nouveaux horaires. Les membres de l’union locale 869 de l’United Auto Workers Local ont signé des pétitions, organisé des centaines de réunions syndicales, et apposé des autocollants "Laissez tomber les FOP" dans l'usine.
Alex Wassell, un employé travaillant depuis 20 ans dans l'usine, l’un des chefs de file de l’action engagée, avait écrit des articles pour Labor Notes et son site Web. Il a été licencié après que les travailleurs aient tenu un piquet de protestation devant l'usine.
Chrysler dont le propriétaire est maintenant Fiat avec son PDG, Marchionne, veut réduire au silence toute opposition à sa marche vers plus de flexibilité !