La croissance de Renault est celle des profits !
Renault et son PDG ont annoncé jeudi 12 février 1 000 embauches en France en 2015. Il n'y a pas de quoi applaudir ! Entre novembre 2013 et novembre 2014, après la signature l'accord de compétitivité, Renault a perdu près de 2 000 emplois. Et en dix ans la saignée a été de plus de 30 000 emplois avec des effectifs qui sont passés de 76 000 en 2004 à 45 000 fin 2014.
Même avec 1000 emplois en plus cette année, il y aura moins de salariés qu'il y a deux ans. Et pourtant Renault annonce une augmentation de la production. Cela entraînera plus de charges de travail et un recours accru à l'intérim. A Sandouville, 60 % des opérations de montage sont déjà confiées à des intérimaires, jusqu'à 80% sur les chaînes de l'usine de Flins
Les affaires de Renault vont mieux. Pour le premier semestre 2014, Renault a fait un profit net de 749 millions d'euros, soit 20 fois plus que celui de 2013. Et pour toute l'année 2014, le bénéfice net est multiplié par 3, passant à 1,83 milliard d'euros. C'est la conséquence du blocage des salaires, mais aussi des 268 millions d'euros cash d'aides publiques du gouvernement.
Les actionnaires toucheront les dividendes, en 2015 beaucoup plus que les 508 millions d'euros données en 2014. Mais Renault veut prolonger le blocage des salaires pour l'année prochaine. 0 % d'augmentation en 2015 a annoncé la direction de Renault lors de la première réunion NAO
Des débrayages sont annoncés vendredi 13 février dans tout le groupe Renault. Pour de vraies augmentations de salaires demande la CGT, pour 300 euros d'augmentation mensuelle pour tous revendique le syndicat SUD.
Pour information consulter des tracts syndicaux d'appel aux débrayages du 13 février