Les échos anticapitalistes du mois. Année 2020
Fraude aux prestations sociales
L’arbre qui cache la forêt
Le 20 octobre dernier, lors du débat à l’Assemblée sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, G.Attal, ministre des comptes publics, est revenu à la charge contre la fraude aux prestations sociales : RSA, APL, allocations chômage ….
Un rapport de la Cour des Comptes de 2019 l’évaluait à environ 1 milliard par an, sur un montant total des prestations d’environ 800 milliards. Un préjudice minime , pour les organismes concernés (Sécu, Caf, Pôle Emploi). Mais fustiger les petits fraudeurs, qui n’a pas d’exemple dans son entourage ?, est plus facile que de dénoncer la fraude patronale aux cotisations sociales, évaluée aux alentours de 7 à 9 milliards selon une note de l’Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale, ou la fraude des riches (fraude fiscale) qui prive le budget de l’Etat d’au moins 9 milliards.
A ceux et celles qui pointent prioritairement du doigt la fraude sociale, il faut enfin rappeler qu’il y a des quantités de gens qui ne touchent pas ce à quoi ils auraient droit : un « non recours aux droits » d’environ 10 milliards, soit dix fois plus que la fraude sociale.
(2/11/2022) (1170 signes)
Grandes entreprises cotées en bourse
Vers des profits records en 2022
D’un côté des millions de gens se serrent de plus en plus la ceinture, de l’autre des résultats pour 2022 qui promettent d’être excellents pour une bonne partie des entreprises cotées en bourse .
Pour le premier semestre 2022, les montants qu’elles ont-elles-mêmes publiés, donnent le vertige : Total 10,37 milliards, Stellantis 8 , Arcelor Mittal 7,7 . À eux seuls, les géants du luxe français, LVMH, Kering, L’Oréal et autre Hermès devraient verser quatre fois plus de dividendes à leurs heureux propriétaires que la totalité des constructeurs automobiles mondiaux !
Les entreprises du CAC 40 ont dépensé l’an dernier 80 milliards en dividendes versés aux actionnaires et rachats d’actions (une opération qui fait monter la rentabilité des actions). Elles vont pouvoir faire mieux en 2022. Pour donner une idée, avec 80 milliards, si on met des emplois payés 2000 euros nets ( soit 2554€ bruts) on peut payer sur un an 2 millions et demi de personnes; de quoi diminuer grandement le chômage.
Oui il y a de quoi se battre pour une révolution qui remette le monde à l’endroit.
(2/11/2022) (1145 signes)
L’indexation des revenus sur les prix :
une revendication plus que légitime
Avec une inflation au plus haut depuis bien longtemps, des millions de gens supplémentaires peinent à finir le mois : obligation de sauter des repas, hantise de pas pouvoir se chauffer cet hiver …C’est bien pourquoi, depuis plus d’un an, il y a autant de grèves sur les salaires.
Si les prix augmentent, les salaires, pensions et allocations, doivent suivre. Pour protéger le pouvoir d’achat, il faudrait arracher au gouvernement un mécanisme d’augmentation automatique des revenus en fonction des prix : ce mécanisme a un nom : « indexation des revenus sur les
prix » ou encore « échelle mobile des revenus ».
De « tous » les revenus, car aujourd’hui seul le Smic augmente, et encore avec retard, en fonction des prix. La revendication d’indexation des revenus sur les prix est plus que légitime. A condition d’imposer en même temps au gouvernement une mesure de la hausse des prix contrôlée par les organisations de salarié.es, de consommateurs/consommatrices. Ce qui n’est pas le cas actuellement avec l’indice officiel
de l’INSEE.
(1/11/2022) (1106 signes)
Brésil : Bolsonaro évincé dans les urnes
Seules les mobilisations sociales feront le reste
Pour des millions de personnes au Brésil, un vent de soulagement accompagne l’élection de Lula à la présidence. Avec néanmoins pas de quoi euphoriser.
Ce résultat est dû pour une bonne part à la stratégie de « front large contre Bolsonaro » choisie par Lula pour sa campagne. Symbole de cette ouverture au centre et à droite, Lula a choisi pour la vice présidence G.Alckmin, un homme issu du camp libéral et conservateur qui a dominé la vie politique brésilienne de la fin de la dictature en 1985 à la première élection de Lula en 2002, mais qui représente aujourd’hui cette partie de la bourgeoisie craignant que le fanatisme de Bolsonaro finisse par nuire à ses intérêts.
Conséquence de ce choix d’ouverture, le programme développé par Lula dans sa campagne, malgré des promesses sociales en direction des milieux les plus démunis, n’avait rien qui puisse effrayer les capitalistes et les milieux d’affaires. Autant dire que le sort des classes populaires au Brésil comme ailleurs dépendra demain avant tout du niveau des mobilisations sociales.
(1/11/2022) (1126 signes)
Iran : contre une dictature sanglante
Un soulèvement plein de détermination.
Depuis plus d’un mois en Iran la mobilisation des femmes a entraîné dans son sillage toute une fraction de la jeunesse et des classes populaires pour monter à l’assaut de la dictature religieuse qui sévit depuis 1989.
Un soulèvement réprimé de manière féroce, avec plus de 250 morts, et des milliers d’arrestations. Il s’agit pour le régime d’essayer de donner un coup d’arrêt à une mobilisation qui pourrait sinon faire tache d’huile dans les entreprises du pays, menaçant ses bases économiques.
Les mobilisations en cours entrent en effet en écho avec une colère vieille de plusieurs années contre la vie chère, la dureté des conditions de travail, les difficultés d’accès à l’eau … Il est significatif qu’à la mi-octobre des grèves aient démarré dans le secteur du pétrole, et dans une grande sucrerie …les travailleurs d’une aciérie menaçant d’en faire autant.
En même temps, au fur et à mesure des semaines, les mobilisations prennent un tour plus politique avec des slogans du type « À bas la République islamique, mort au dictateur ». Elles méritent toute notre solidarité.
(1/11/2022) (1155 signes)
On veut la même augmentation que Patrick
S’il refuse encore une augmentation de 10 % aux salariés, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, n’est pas toujours aussi buté : il s’est lui-même augmenté de 52 % l’an dernier, pour atteindre 6 millions d’euros par an. Voilà enfin un salaire qui permet de faire face à l’inflation !
Donc, si on galère à payer nos factures, notre revendication est toute prête : + 52 % d’augmentation pour toutes et tous, en prenant sur les profits de Pouyanné et de ses amis actionnaires.
(17/10/2022) (516 signes)
Travailler plus pour mourir plus tôt
Le gouvernement Macron n'a pas digéré la défaite de 2019 quand les grèves ont retardé puis fait capoter son projet de retraites par points. Le système par répartition a été préservé, les gouvernements successifs, de droite et de gauche, ont allongé notre durée de travail et de cotisation.
Macron avance maintenant vers un départ en retraite à 65 ans pour 2031. Les classes populaires n’en profiteraient pas beaucoup, sans compter ceux qui ne la verraient même pas.
Et pourtant, il y a 127 milliards d'euros de dans le fond de réserve des retraites. Depuis deux ans, les comptes sont positifs. Même si un déficit apparaissait dans les années à venir, il ne mettrait pas du tout en danger le financement des retraites !
Ce qu'il nous manque pour une retraite à taux plein à 60 ans ou moins pour les travaux pénibles, ce n’est pas le financement, ce sont les luttes sociales d’ampleur pour faire céder le gouvernement et le patronat.
(15/10/2022) (755 signes)
Quand l’inflation sert à baisser les salaires
Alors que nos salaires sont de plus en plus grignotés par les augmentations de prix, les patrons nous répètent partout qu’ils n’y peuvent rien. A les écouter, nous serions tous touchés par l’inflation de la même façon... Ça reste à voir !
D’après le ministère du travail, les salaires réels dans le privé (en tenant compte de l’inflation) ont reculé de 3 % sur un an ! Dans le même temps, les dividendes des actionnaires ont battu des records pour atteindre 44,3 milliards d’euros : + 33 % sur un an !
Rien d’étonnant. Les capitalistes compensent l’inflation en augmentant leurs prix et leurs marges et profitent à plein de la baisse de nos salaires réels... Pendant que nous payons l’addition au prix fort au supermarché, à la pompe ou dans nos factures !
Il est urgent de mettre un terme à ce transfert de richesses de nos poches vers les actionnaires, en augmentant nos salaires et en exigeant leur indexation sur les prix !
Les travailleurs de PSA donnent l’exemple : “400 euros pour tous” !!!
Depuis plusieurs semaines, des débrayages ont lieu sur les sites dePSA pour 400 € d’augmentations pour tous et une prime de 6000 € !
Plus de 4 300 salarié(e)s de PSA ont débrayé mercredi dernier pour revendiquer des vraies augmentations de salaires, et pour dire qu’une prime de 1 000 € ce n’est pas assez.
1 300 grévistes à Mulhouse, 1 100 à Sochaux, 460 à Valenciennes, 350 à Douvrin, 340 à Caen, 270 à Rennes… C’est la plus grande vague de débrayage à PSA depuis 33 ans, depuis la grande grève de 1989 à Sochaux, mais à l’époque, elle ne s’était pas étendue à tout le groupe PSA
De quoi nous donner des idées à tou(te)s pour arracher ces augmentations de salaires de plus en plus vitales.
(4/10/2022) (755 signes)
ÉNERGIE : LA FACTURE POUR LES UNS,
LE PACTOLE POUR LES AUTRES
La flambée des factures et l’augmentation des charges fait exploser le nombre des gens qui vont avoir du mal à se chauffer cet hiver. Et avec la fin de la ristourne de 30cts sur l’essence fin novembre, ce sera à nouveau la galère pour tous ceux et celles qui n’ont pas d’autre choix que de prendre la voiture pour aller au travail, chez le médecin, ou faire leurs courses. Les entreprises du secteur engrangent pourtant des profits faramineux.
En 2021 par exemple, c’est près de 4 milliards d’€ pour ENGIE, 13,5 milliards pour TotalEnergies. Leurs actionnaires se gavent. Il suffirait pourtant de 8 milliards pour alléger de 800 € la facture des 10 millions des foyers les plus modestes. Les quelques mesures prises par le gouvernement font baisser momentanément la pression, mais ne changent rien sur le fond.
Si l’énergie est bien vitale, et compte tenu des exigences environnementales, sa production et sa distribution ne devrait pas être laissée aux mains de capitalistes dont le seul horizon est le profit. Ce qui supposerait, entre autres, dans un premier temps, l’expropriation des entreprises du secteur.
(4/10/2022) (1172 signes)
Iran : une révolte à l’assaut
D’une dictature sanglante
Dès la mort de Masha Amini sous les coups de la « police des mœurs » le 16 septembre dernier, des milliers de femmes sont descendues dans les rues , enlevant ou brûlant leur voile, symbole de leur oppression.
Leur courage a entraîné dans son sillage d’autres catégories de population, des jeunes en particulier. Le régime a décidé de réprimer de manière sauvage cette contestation, tirant à balles réelles dans la foule : il craint par-dessus tout un embrasement social général.
En effet, depuis plusieurs années, sur fond d’inflation galopante, de pauvreté et de chômage record, une colère sociale grandissante a pris la forme de grèves (dans le pétrole, chez les enseignant.es …) ou de manifestations ( vie chère, problèmes d’accès à l’eau …).
Une colère de plus en plus « politique », contre une dictature à bout de souffle, et pas seulement à cause des sanctions américaines. Malgré la férocité de la répression, le régime a pour l’instant échoué à étouffer la nouvelle vague contestation qui continue : pour le droit de vivre, tout simplement, et pas seulement pour les femmes.
(4/10/2022) (1136 signes)
Mise en exmen du secrétaire général de l’Elysée
Macron nous avait promis une « République exemplaire ». Son premier quinquennat n’avait pas été très convaincant de ce point de vue, et le second ne s’annonce pas mieux.
Après le renvoi du ministre de la Justice devant les tribunaux, c’est au tour d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée, d’être mis en examen pour « prise illégale d’intérêts ». Il avait approuvé des contrats concernant l’armateur italo-suisse MSC, numéro un mondial des porte-containers, et était intervenu à des multiples reprises en sa faveur en « oubliant » de signaler les liens familiaux qui le liaient aux principaux actionnaires de cette société, créée et dirigée par des cousins de sa mère.
Un mélange des genres qui n’avait pas gêné le locataire de l’Élysée, parfaitement au courant de l’affaire et qui tentait depuis cinq ans de l’étouffer. On est président des riches ou on ne l’est pas.
(4/10/2022) (925 signes)
Ukraine et Mayotte
A priori, on ne voit pas le rapport
La Russie vient d’organiser des referendums dans le but de légitimer l’annexion de quatre régions d’Ukraine : un acte de guerre qu’il faut évidemment condamner sans détours. Mais avant de fustiger cette « mascarade, certains devraient balayer devant leur porte, à commencer par la classe politique française.
Faut-il leur rappeler que c’est avec exactement la même méthode que l’Etat français a annexé l’ile de Mayotte pour en faire un département français. Mayotte est l’une île des de l’archipel des Comores, situé au nord-ouest de Madagascar, colonisé par la France au 19è siècle. Lors du referendum d’autodétermination de 1974, par un vote ultra-majoritaire de la population, l’archipel accède à l’indépendance.
Sauf l’île de Mayotte. En effet, sous prétexte que lors du referendum, la population de cette île s’était prononcée à 65% contre l’indépendance, la France a décidé de détacher Mayotte du reste des Comores et de maintenir l’île dans son giron colonial. Alors condamner l’annexion de Poutine, oui, sans réserve, mais certains de nos politiciens n'ont pas l'autorité morale suffisante pour le faire.
(4/10/2022) (1168 signes)
France Télécom, la justice des patrons
Un an de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour Didier Lombard, ex-PDG de France Télécom qui a supervisé entre 2006 et 2009 la vague de licenciement conduisant au départ de plus de 20 000 salariés et au suicide de près de 40 d’entre eux.
Bien que sa culpabilité soit à nouveau confirmée dans ce procès en appel, ce qui est un soulagement pour les victimes et leurs familles, la peine reste ridicule au regard de sa responsabilité. Que valent 15 000 euros d’amende pour celui qui touche près de 300 000 euros par an de retraite versés par l’entreprise depuis son départ en 2011 ?
De plus, cette procédure n’a concerné que sept des dirigeants de France Télécom, sans jamais mettre en cause la responsabilité de l’État et des actionnaires qui ont soutenu ce PDG et ses méthodes meurtrières.
Car ce sont bien eux qui ont donné le feu vert pour la restructuration, allant jusqu’à lui remettre par exemple le grand prix du manager BFM en 2008.
(4/10/2022) (984 signes)
ÉTÉ 2022 LA MAISON BRÛLE !
Ici, canicule, sécheresse, incendies ; au Pakistan 50 degrés en juin, inondation maintenant, 1 tiers du Pakistan est sous les eaux. Partout les effets du réchauffement climatique se font sentir. Dans l'Hexagone 50 599 hectares de forêts, de végétation, de cultures, d'animaux ont brûlé.
Les incendiaires, il faut les chercher à l'Elysée, à Matignon. Qui a organisé la pénurie des moyens des sapeurs-pompiers ? Depuis la départementalisation de 1996, il y a moins de volontaires, le nombre de SDIS est passé de 7000 à 6300. Qui a laissé faire la fragilisation des forêts en France ? A 75 % elles sont privées, morcelées.
Qui s'obstine à ne rien changer du modèle agricole productiviste ? Qui refuse d'avancer vers les transports collectifs gratuits, de donner la priorité au ferroviaire, à la place des camions ? Qui continue à détourner les yeux sur la prolifération de véhicules lourds, SUV et autre 4 x4 ?
Qui refuse de s'en prendre à Total, qui persiste dans la poursuite des exploitations des combustibles fossiles ? Reprenons la rue, renversons la table.
(5/9/2022) (1083 signes)
DÉMEMBREMENT DE RENAULT
C’est parti à l’accélération, mais les nouvelles n’arrivent pas par la direction, mais par la grande presse. Le projet est bien de séparer le groupe en deux entités : moteurs thermiques et activités électriques.
Ainsi il y aura de nouveaux actionnaires en perspective, dont le constructeur automobile chinois geely et un groupe pétrolier Aramco, pollueur féodal, lié à l'Arabie saoudite, au capital boursier de 2200 milliards d’€ (à comparer à la capitalisation de moins de 9 milliards d'euros de Renault) tout cela avec Macron a la manœuvre.
Il y en assez du secret des affaires, il nous faudra imposer l’abolition du secret bancaire et démonter ce gigantesque Monopoly capitaliste qui ruine la planète, sème la guerre et la misère. Et si on ne veut pas tous passer à la trappe, il va falloir se préparer à nous battre, comme ça a commencé, au Mans, avant les congés avec nos camarades intérimaires.
Une mobilisation pour nos salaires est engagée pour mardi prochain 13 septembre, préparons-nous !
(5/9/2022) (1022 signes)
Assurance-chômage, attaque contre tous les travailleurs
Macron et son gouvernement comptent mettre en place une nouvelle réforme de l’assurance-chômage courant octobre. Au programme, une baisse des durées et des montants d’indemnisation lorsqu’il y a des offres d’emploi non pourvues.
La logique est claire : nous forcer à accepter des boulots qui associent salaires de misère et conditions de travail pourries ! Avec en toile de fond, une propagande mensongère qui voudrait nous faire croire qu’être chômeur aujourd’hui, c’est la belle vie.
Travailleurs avec ou sans emploi, nos intérêts sont les mêmes : nous battre tous ensemble pour obtenir des emplois pour tous, mieux payés et où on ne se ruine pas la santé.
(5/9/2022) (712 signes)
Rentrée scolaire, des profs au rabais
Pour la rentrée, l’Éducation nationale recherche des professeurs. Avec cinq ans d’études supérieures pour un salaire de 1 451 euros par mois la première année, les candidats ne se bousculent pas.
Le ministère va devoir embaucher des milliers de contractuels. Déjà près de 10 % des profs du secondaire (collèges et lycées) sont dans cette situation : sans garantie d’être embauchés d’une année sur l’autre, ni même d’être payés pour les périodes de vacances, formés en quatre jours au mieux, sans savoir à l’avance à quelle classe on va enseigner.
Et on ne parle pas de leur formation … En tant que parents, on ira se plaindre du niveau dégradé de l’école publique … remuons-nous, aux côtés des enseignan(te)s
(5/9/2022) (744 signes)
VAGUES DE GRÈVES AU ROYAUME UNI SUR LES SALAIRES.
Sur fond d'inflation à plus de 10% des grèves massives ont eu lieu cet été. Cela avait débuté au printemps par une grève de 30 jours dans l'entreprise qui gère les bus à Leeds, 11% d'augmentation obtenu.
Cet été les dockers s'y sont mis, Amazon, le métro... Succès de la grève du courrier chez royal mail, avec piquets de grève, grève à post office, british Télécom... Des professions qui n’avaient jamais fait grève, comme les infirmières, ont aussi appelé à un mouvement de grève.
Des salariés refusent même de payer leurs factures d'énergie et les dirigeants du parti travailliste sanctionnent ceux des leurs qui soutiennent les grévistes sans parler des conservateurs qui veulent encore plus taper sur le droit de grève.
Des consultations sont en cours pour des grèves du service public à l'automne. Suivons leur exemple !
(5/9/2022) (875 signes)
- 40 : les profiteurs de crises
Jamais les groupes du CAC 40 n’ont gagné autant d’argent. Au premier semestre, leurs résultats s’élèvent à 81,3 milliards d’euros, en hausse de 34 % sur un an. Les grands groupes, et pas seulement ceux du luxe, ont appris le bénéfice de la rareté et des positions dominantes pour imposer des hausses de prix spectaculaires. Le capitalisme de rente a de beaux jours devant lui.
Même le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’en mêle. Après avoir découvert les profits stratosphériques des majors pétrolières, autour de 20 milliards de dollars en moyenne, il les a dénoncés sur Twitter : « Il est immoral que les sociétés pétrolières et gazières réalisent des profits record grâce à la crise énergétique actuelle sur le dos des plus pauvres, et avec un coût énorme pour le climat. J’exhorte tous les gouvernements à taxer ces profits excessifs et à utiliser les fonds pour soutenir les personnes les plus vulnérables » Alors, si lui-même le dit !
Finalement, la taxation des superprofits des entreprises a été rejetée définitivement au Parlement.
(5/9/2022) (1085 signes)
MACRON LE MAUVAIS EXEMPLE !
Le coût des voyages du chef de l’Etat à bord des avions de l’escadron de transport 60 (mis à la disposition du président et du gouvernement par le ministère des Armées) a atteint 4,4 millions d’euros en 2021.
Avec un coût d’utilisation qui dépasse les 20.000 euros par heure de vol, il s'agit de l'avion le plus cher de la flotte gouvernementale. Avec les incendies les dépenses ont flambé : Un aller et retour de Darmanin en Gironde pour annoncer que la flotte de Canadairs était suffisante ! Un aller et retour de Macron + Darmanin en Gironde pour annoncer une augmentation des Canadairs !
Ces annonces, il aurait pu les dires depuis Paris ce qui aurait évité non seulement les coûts de transports aériens mais les déplacements de tout un tas d’autorités accompagnées d’une floppée de gendarmes et de « forces de l’ordre » ! Que de carburants brulés pour rien !
(5/9/2022) (890 signes)
La patrie des droits de l’Homme ?
En Espagne, une loi adoptée cet été pourrait permettre de régulariser des milliers de travailleurs sans papiers. L’Allemagne s’apprête elle aussi à régulariser des dizaines de milliers de personnes auxquelles elle avait jusqu’alors refusé le statut de réfugié. Tout cela non par humanisme, mais en raison de la pénurie de main-d’œuvre.
Mais en France, depuis des décennies, tous les gouvernements, de gauche comme de droite, harcèlent et pourchassent les réfugié(e)s, de la frontière italienne jusqu’à Calais, même au prix de centaines de noyé(e)s dans la méditerranée.
Peu leur importe à ces défenseurs des « Droits de l’Homme », même pas tous fachos, mais avant tout défenseurs des profits de riches, à ne laisser circuler que leurs capitaux. Liberté de circulation et d’installation pour tou(te)s !
(5/9/2022) (830 signes)
Hôpitaux en grève le 22 septembre, vital pour notre santé
Services bondés, lits, unités et urgences fermées, la situation est toujours plus catastrophique à l’hôpital. Le manque chronique de moyens, de personnel, les soignants à bout, surchargés de travail, sous-payés, c’est le quotidien partout.
Le gouvernement a ses fausses solutions : blâmer les patients, les trier à l’entrée de l’hôpital, aggraver l’exploitation des aides-soignantes, infirmières et externes, réquisitionner le personnel à bout.
Ce qu’il faut, c’est du budget supplémentaire pour embaucher, augmenter les salaires et permettre un accueil convenable pour tous les patients. Le personnel des Hôpitaux va donc descendre dans la rue dès le 22 septembre pour commencer ! Nous serons avec eux.
(5/9/2022) (760 signes)
Deliveroo rattrapé par l’Urssaf
La plateforme avait déjà été condamnée au pénal pour « travail dissimulé » en demandant à ses livreurs de se déclarer comme autoentrepreneurs. La cour d’appel avait décidé qu’il existait un lien de subordination entre la plateforme et les livreurs, qui étaient donc en réalité des salariés à part entière.
C’est maintenant l’Urssaf Île-de-France qui obtient une décision de justice condamnant Deliveroo à payer les arriérés de cotisation non versés concernant 2 286 emplois entre le 1er avril 2015 et le 30 septembre 2016. Une ardoise de 9,7 millions d’euros.
Mais Deliveroo persiste et maintient que « les livreurs partenaires sont bien des prestataires indépendants ». Pas gênés ces fauteurs de précarité, faisons respecter nos droits de salarié(e)s !
(5/9/2022) (784 signes)
37 - FACE AU PATRON, LA VRAIE NÉGOCIATION : C’EST LA GRÈVE !
A l’usine PSA de Poissy, après trois jours et demi de grève avec 100% de grévistes, les 16 nettoyeurs de cabine peinture du sous traitant ISS ont gagné une augmentation générale de 100 euros (sur les 150 réclamés), un 13ème mois pour tous, une prime de transports, une prime panier, les droits de prestation de la mutuelle (qui leur prélevait les cotisations en prétendant après ne pas les connaître), ainsi que le remboursement des cotisations volées, la direction s’engageant encore à respecter la loi quant à l’attribution des congés et « à ne pas faire de représailles sur les salariés grévistes ».
Une vraie leçon de choses à l’heure où comme chaque année, la direction de Renault fait mine d’engager une négociation annuelle sur les salaires, bien déterminée à appliquer le dernier accord de compétitivité. Un accord qui a gravé dans le marbre la fin des augmentations générales de salaire pour les 3 années à venir, grâce à la signature des syndicats « béni-oui-oui ». Mais par la grève, en se concertant et en se coordonnant, les travailleurs de Renault auraient la force d’arracher de véritables augmentations de salaire.
(9/2/2022) (1184 signes)
36 - RENAULUTION... CONSERVATRICE
Mediapart a révélé le nom de plusieurs soutiens d’Eric Zemmour, qui financent sa campagne raciste et réactionnaire. On trouve parmi ceux-ci un certain Didier Wisselmann, directeur « audit, risque, éthique et compliance » chez Renault et qui fait partie du «comité de direction corporate» du groupe.
Cet ancien sous-préfet a passé sa carrière à défendre les patrons, en tant que directeur de cabinet adjoint d’Estrosi, puis chef de cabinet de Wauquiez lorsqu’ils étaient ministres de Sarkozy. Il a continué sa dérive vers l’extrême-droite pour finir chez Zemmour... auquel il a fait un gros don.
La preuve que les idées pourries de Zemmour plaisent aux patrons, qui veulent diviser les travailleurs pour mieux tous les exploiter.
(9/2/2022) (757 signes)
35 - EXTRÊME DROITE : LE FLOUZE ET L’OSEILLE
On avait appris la semaine dernière que Zemmour avait empoché 40.000 euros mensuels du fait de ses collaborations à CNews, à Paris Première et au Figaro. À cela s’ajoutent deux millions d’euros que lui ont rapporté son dernier livre, donc bien loin des 5.000 euros qu’il prétend toucher.
C’est maintenant au tour de Marine Le Pen de faire l’info : bien qu’elle ne soit plus présidente du Rassemblement national, elle continue d’être rémunérée à ce titre, autour des 5.000 euros par mois, qui s’ajoutent à ses 7.200 euros brut de députée. De quoi mettre un peu de beurre sur les épinards !
Prêcher l’austérité pour les travailleurs n’empêche pas les politiciens d’extrême droite de s’en mettre plein les poches. Il ne manquerait plus que ces bourgeois appliquent à eux-mêmes leur propre programme !
(9/2/2022) (835 signes)
34 - MASSACRE DE CHARONNE : ON N’OUBLIE PAS, ON NE PARDONNE PAS !
Il y a 60 ans, le 8 février 1962, neuf manifestants, presque tous militants du Parti communiste ou de la CGT, tombaient sous les coups des CRS à la station de métro Charonne, à Paris, certains écrasés par des grilles d’arbre lancées sur eux. Ils protestaient contre un attentat commis la veille par les fascistes de l’OAS contre le domicile d’André Malraux, qui rendit aveugle une fillette logeant dans le même immeuble.
C’était encore le sinistre Maurice Papon, responsable du massacre des Algériens du 17 octobre 1961, qui dirigeait la répression. Et derrière lui, le chef du gouvernement, Michel Debré, et le président De Gaulle. Aucun policier ne fut inquiété.
N’oublions pas de quoi sont capables la bourgeoisie, ses politiciens et ses chiens de garde. Ceux qui accordent leur confiance à des politiciens qui nous parlent de « police républicaine » et veulent embaucher davantage de CRS devraient y songer.
(9/2/2022) (970 signes)
33 - MACRON: COURAGE, FUYONS !
D’après le journal Libération, Emmanuel Macron accepterait bien de participer à un débat avant le premier tour de l’élection présidentielle, mais uniquement avec des gens de bonne compagnie, en tout cas pas avec Philippe Poutou.
Celui que l’on surnomme à juste titre « le président des riches », aurait trop peur, parait-il, de se faire « mitrailler », tel un vulgaire Fillon ou une malheureuse Le Pen en 2017.
Le pauvre chéri, discuter avec des politiciens bien élevés, passe encore, mais avec un ouvrier, quelle horreur ! Comme dit notre candidat, Philippe Poutou, « il va donc falloir aller le chercher ! ».
(9/2/2022) (635 signes)
32 - CONTRE POUTINE, BIDEN ET MACRON, SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE UKRAINIEN
La Russie, les États-Unis et l’Union européenne cherchent à faire de la région une sphère d’influence exclusive.
Les surenchères militaires qui accompagnent aujourd’hui les rapports de forces entre grandes puissances sont lourdes de dangers pour les peuples de la région. Elles sont aussi un incubateur de fascistes de tout poil.
Le NPA refuse de soutenir toute intervention militaire et revendique le retrait des troupes russes de la région frontalière avec l’Ukraine, le départ de toutes les troupes étrangères de la zone, le démantèlement de l’OTAN, l’annulation des dettes pesant sur l’Ukraine et le respect du droit à l’autodétermination de toutes les parties du peuple ukrainien.
(9/2/2022) (751 signes)
31 - ce que dit Le rapport Oxfam ? Accablant !
« En France, des milliardaires toujours plus riches
En France, la fortune des milliardaires a augmenté plus rapidement en 19 mois de pandémie qu’en une décennie entière. De mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires a augmenté de 236 milliards d’euros (soit + 86%), une somme qui représenterait assez d’argent pour quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français.e.
A elles seules, les 5 premières fortunes de France, celles de Bernard Arnault (LVMH), Françoise-Meyers Bettencourt (L’Oréal), François Pinault (Kering), des frères Alain et Gérard Wertheimer (Chanel), ont doublé, augmentant de 173 milliards d’euros en 19 mois. Soit presque autant que ce que l’Etat a dépensé pour faire face au coronavirus en un an.
Ces 5 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40% des Français les plus précaires. Dans le même temps, la crise a provoqué une intensification de la pauvreté. 7 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire pour vivre, soit 10% de la population française.
Si la fortune des milliardaires a autant augmenté durant la pandémie, c’est principalement en raison de l’argent public versé sans condition par les gouvernements et les banques centrales dont ils ont pu profiter grâce à une montée en flèche des cours des actions. »
C’est pas ça un monde à renverser ?
(18/1/2022) (1397 signes)
30 - TOUT ÇA POUR ÇA ! ENCORE DU BLA BLA
La COP 26 s’est réunie à Glasgow et a abouti, après 15 jours, à un accord pour le moins, faible. On nous promet de rester en-deçà de 1,5°C d’augmentation des températures, mais tout nous conduit à 2,7°C. Il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030.
Mais les politiques des états conduiront à une augmentation des émissions chaque année (+14% sur la période). C’est criminel. S'ajoute l’indignité: les pays riches, principaux émetteurs de gaz à effet de serre, ont refusé de soutenir financièrement ceux du sud, premières victimes du changement climatique.
Quarante pays ont accepté de sortir du charbon, mais les plus gros consommateurs (USA, Russie, Chine, Inde) ont tous refusé. Pointés du doigt pour la première fois, aucun calendrier de sortie des hydrocarbures, principaux responsables des gaz à effet de serre, n’est évoqué.
On a donc du mal à croire aux promesses de neutralité carbone d’ici 2050, basées sur des technologies fumeuses et coûteuses de captation du carbone ou de compensation, ce qui évite de parler de réduction des émissions. Trêve de bla-bla, c’est tout un système qu’il faut changer.
(17/11/2021) (1174 signes)
29 - Dividendes et CAC 40 : records historiques
Comme une insulte aux classes populaires
D’un côté des millions de gens aux fins de mois difficiles, ou même sous le seuil de pauvreté ; et des personnes au chômage sommées d’accepter n’importe quel boulot précaire et mal payé. De l’autre il y a des records absolus de distribution de dividendes, et une santé insolente de la bourse.
Le Cac 40, qui mesure le prix des actions de 40 des plus grandes sociétés françaises, vient de battre son record historique, les actionnaires sont à la fête.
Aux uns les sacrifices pour redresser la compétitivité (on en sait quelque chose dans nos entreprises) ou redresser les comptes publics (austérité pour les services publics, contre réformes de l’assurance chômage ou du système de retraite).
Aux autres les milliards qui coulent à flots. C’est la loi du capitalisme. Pour un vrai changement au profit du monde du travail et des classes populaires, au-delà des luttes quotidiennes absolument nécessaires, c’est bien de ce système qu’il faudra se débarrasser : une vraie « révolution » plus que jamais nécessaire.
(16/11/2021) (1095 signes)
28 - Soudan : tout un peuple contre le putsch militaire
Samedi dernier, comme chaque semaine depuis le putsch du 25 octobre, la population était appelée à descendre dans la rue contre le nouveau pouvoir militaire. Mais les cortèges partis des différents points de la capitale Khartoum n’ont pas pu faire leur jonction.
Ils ont été attaqués, y compris à balles réelles, par la police, l’armée et les forces paramilitaires. Résultat : au moins sept morts et des centaines de blessé.es rien que pour la capitale. L’ombre du dictateur Omar Al Bachir renversé par la révolution de 2019 est toujours là.
A l’origine du récent putsch on trouve le général Al Bourhan, ancien chef d’état major de l’armée avant 2019, et son bras droit Mohamed Dagolo, à la tête de paramilitaires de sinistre mémoire dans la guerre du Darfour.
L’issue du bras de fer entre une armée prête à écraser sa propre population, et un peuple déterminé à en finir avec les restes de la dictature est encore incertaine. Autant dire le caractère crucial de la solidarité internationale avec les populations soudanaises dans leur résistance au putsch.
(16/11/2021) (1106 signes)
27 - L’hôpital implose, le ministre ne sait pas pourquoi ?
20 % des lits des hôpitaux sont fermés par manque de personnel. « Chez les infirmiers, il y a 1300 démissions enregistrées, j’essaie de comprendre pourquoi » a osé déclarer le ministre !
Depuis 30 ans, les gouvernements ont défait le système public de santé. Ils ont fermé près de 100 000 lits, intensifié le travail. Une situation qui a conduit à des suicides parmi les personnels mais aussi à de nombreuses grèves, dont celle des Urgences en 2019.
En janvier 2020, 1000 médecins hospitaliers, pourtant peu habitués à contester, donnaient leur démission administrative. Depuis, infirmiers, aides-soignants, brancardiers, médecins et bien d’autres ont été en première ligne face au Covid et aux autres maladies. Ils ont soigné, fait tourner les services sans le matériel et les lits nécessaires…
Alors, la solution est simple pour arrêter l’hémorragie : prendre l’argent dans les poches des milliardaires et investir massivement dans la santé, dans la formation de personnels, dans les salaires, et rouvrir les services et les hôpitaux fermés. Nos vies valent plus que leurs profits !
(16/11/2021) (1140 signes)
26 - Pour le climat, s’en prendre aux multinationales
Le 5 novembre, des milliers de jeunes manifestaient à Glasgow contre le « bla-bla » de la COP 26 sur le climat, dénonçant la « trahison » des gouvernements dans une lettre ouverte qui a recueilli plus d’un million de signatures.
Ces « sommets » sont impuissants à apporter la moindre solution à la crise climatique car cela voudrait dire remettre en cause les profits et le capitalisme. Ils ne sont qu’une « foire aux entreprises », des tractations entre Etats où chacun défend les intérêts de ses multinationales du nucléaire, du gaz, du charbon ou des énergies renouvelables... attirées par les milliards mis sur la table pour la « décarbonation » dans le cadre des plans de relance.
C’est tout dire, Total se prétend maintenant « un acteur majeur de la transition énergétique »... Quelle sinistre farce !
Les jeunes, dont l’avenir est directement menacé, ont bien raison de se révolter contre les puissants et les multinationales. Comme ils le disent dans les manifestations pour le climat : « l’écologie sans lutte de classe c’est du jardinage » !
(16/11/2021) (1103 signes)
25 - Il n’y a pas de sous travail
Dans les usines et les entrepôts les directions mettent souvent les intérimaires exclusivement sur les tâches les plus durs physiquement. C’est dégueulasse. C’est pas parce qu’on a des contrats précaires que notre santé n’est pas importante. Le travail le plus pénible, il faut se le partager entre tous ceux qui le peuvent pour nous user le moins possible et surtout modifier ces postes de travail pour préserver notre santé à tous.
C’est bien une mentalité de patrons de surexploiter certains collègues parce qu’ils sont intérimaires et d’essayer de nous diviser. À l’inverse nous, salariés, ouvriers, développons la solidarité entre nous quel que soit notre statut !
(16/11/2021) (699 signes)
24 - CHÔMAGE : DE QUI SE MOQUE-T -ON ?
On nous explique que la situation économique s'améliore, que le nombre d'emplois n'a jamais été aussi élevé et que finalement, avec un million d'offres sur Pôle Emploi, ce serait la faute des chômeurs s'ils ne travaillaient pas.
Il serait donc naturel et normal de réformer l'assurance chômage pour forcer les gens à “reprendre le chemin du travail”, notamment en baissant les indemnités. D'abord, sur ce soi-disant million d'emplois, seuls 87 515 sont des CDI à temps plein payés au minimum: le SMIC.
Ensuite, ce chiffre d'un million est tout simplement faux. La CGT a organisé une étude sur un échantillon d'offres. Le résultat est sans appel : 54% sont illégales, mensongères ou bidons. Il existe, parmi ce million d'offres, des doublons, des triplons, voire beaucoup plus.
On a pu observer une offre présentée 109 fois pour la recherche d'un musicien ! Une chose est certaine : derrière ce nombre d'un million d'offres d'emploi, il n'y a pas un million d'emplois et quand bien même, il y a 5,5 millions de chômeurs en France. Une seule solution, la réduction drastique du temps de travail, sans perte de salaire, pour permettre à toutes et tous de travailler.
(2/11/2021) (1197 signes)
23 - Hopitaux au bord du précipice
Droit à la santé en danger
Un lit sur cinq fermé faute de personnel dans les grands hôpitaux en France. Un chiffre effrayant dévoilé par le président du Conseil scientifique (Covid) lui-même. Le ministre O. Véran peut essayer de minimiser la gravité de la situation, la réalité est là.
Les personnels sont épuisés par des conditions de travail devenues insupportables, et pas seulement à cause du Covid. Ils et elles n’en peuvent plus de ne pas pouvoir faire correctement leur travail, de ne pas pouvoir accorder assez d’attention à leurs patients. Un épuisement et une perte de sens qui conduit nombre d’entre eux et elles à quitter l’hôpital avant le « burn out ».
Résultat : les fermetures de lits, et même de services entiers ; l’enfer pour les personnels restants, les files d’attente sur des brancards aux urgences ;les opérations reportées, les cancers non soignés, et une situation particulièrement catastrophique dans les services de pédiatrie, en plein boom des bronchiolites. Au-delà des personnels hospitaliers eux-mêmes, la question concerne toute la société : c’est le droit à la santé qui est gravement menacé … par ceux qui nous gouvernent.
(2/11/2021) (1184 signes)
22 - Liquidation de la SAM Decazeville
Renault et l’Etat à la manœuvre
En redressement judiciaire depuis 2019, cette fonderie alu dont Renault est quasiment l’unique client est menacée de liquidation pure et simple avant fin 2021. Contre ce désastre annoncé, les 350 salarié.es en lutte depuis deux ans pour sauver le site et les emplois ont organisé une journée « usine morte » le 26 octobre dernier ; prochaine journée de mobilisation le 4 novembre.
Depuis deux ans ils et elles sont inondé.es de larmes de crocodile des élu.es de tous bords, et baladés de table ronde en table ronde : mais Renault refuse de s’engager sur un niveau de commandes à long terme, et l’Etat actionnaire ne veut rien imposer à Renault.
Un véritable scandale, contre lequel il va bien falloir se mettre tous ensemble, si on ne veut pas que nos propres entreprises subissent le même sort !
(2/11/2021) (862 signes)
21 - Eté ou hiver : un toit , c’est un droit !
Début novembre commence la trêve hivernale : jusqu’au 31 mars suivant, personne, en principe, ne peut être expulsé de son logement. La loi permet pourtant d’expulser de leur lieu d’habitation les sans abri qui se sont construit des campements de fortune ou squattent des bâtiments non utilisés, ou encore les personnes dont la demande d’asile a été définitivement refusée.
En plein hiver, sans aucune solution alternative, de nombreuses familles en France, même dans nos campagnes sont concernées. C’est inacceptable, parce qu’inhumain et que notre pays est un des plus riches où les plus riches ne cessent de s’engraisser sur notre dos.
Soyons nombreuses et nombreux à le rappeler aux pouvoirs publics : hiver ou pas, quelles que soient les personnes concernées, la mise à la rue sans solution alternative est une atteinte intolérable à la dignité humaine.
(2/11/2021) (899 signes)
20 - 8,33 euro par mois.
C'est ce que représente la prime de Macron contre la vie chère. Si vous mettez la même somme d'argent qu'il y a un an pour les pleins de carburant durant un mois, et que vous ajoutez 8,33 euro ... vous finissez en panne sèche .
Et en plus, les prix de l'énergie domestique, gaz, fuel, électricité explosent ; les produits alimentaires à commencer par le pain aussi ... Le compte n'y est pas !
Il faut exiger une augmentation des salaires d'au moins 300 euros PAR MOIS pour s'y retrouver. Et pour vivre dignement, un salaire minimum de 1800 euro net.
Mais surtout, puisque l'inflation revient, une indexation automatique des salaires sur les prix, avec un indice qui représente vraiment les dépenses d'un foyer de travailleur.
Pour cela, il nous faut tous se mobiliser. Est-on prêts à le faire?
(2/11/2021) (811 signes)
19 - SMIC : les femmes en première ligne
L’hebdomadaire Sud Ouest dimanche vient de publier une enquête sur le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) – qui est aujourd’hui de 1589,47 euros brut mensuels pour 35 heures – à partir de témoignages de 300 femmes et de chiffres de la Dares, du ministère du Travail.
Il apparait qu’aujourd’hui 85 % des femmes sont au Smic alors qu’elles ne représentent que 57 % des salariés. Dans le privé, où elles forment 44 % de la force de travail, elles sont plus de 59 % à être au Smic.
Et les femmes interviewées d’expliquer qu’elles ne connaissent le plus souvent qu’emplois précaires, temps partiels, jobs sans perspectives de carrière, etc. Et comme le dit le titre de l’enquête : « La vie au Smic, un quotidien sur le fil ». Il est donc plus urgent que jamais de revendiquer un Smic d’au moins 1 800 euros net par mois.
(2/11/2021) (872 signes)
18 - DES DIVIDENDES SUPÉRIEURS AUX PROFITS
UNE NOUVELLE “PROUESSE“ CAPITALISTE
Ce n’est pas un canular. Une étude de l’Observatoire des multinationales vient de dévoiler le fait que les entreprises du CAC 40 s’apprêtent à verser en 2021 à leurs actionnaires des dividendes supérieurs aux profits réalisés en 2020, c'est-à-dire plus que la richesse créée par leurs salarié.e.s.
Pour cela, elles vont puiser dans leurs réserves : autant d’argent en moins pour l’emploi, les salaires et l’investissement. Au moment où tant de gens ont perdu leur emploi, où les queues s’allongent devant les Restaus du Cœur, où le système hospitalier est asphyxié… les actionnaires de ces entreprises vont empocher 51 milliards.
Avec une telle somme, il y aurait de quoi rémunérer 1,5 million d’emplois à 1.700 € nets mensuels ! Aux un.e.s le chômage et la précarité, aux autres les milliards volés sur le fruit du travail de leurs salarié.e.s.
Pour faire cesser le scandale, il faut que le monde du travail mette son nez dans les comptes des entreprises, impose son veto sur toutes les décisions qui le concernent, premiers pas pour se débarrasser de ce capitalisme vampire.
(19/10/2021) (1148 signes)
17 - N’EN DEPLAISE A DARMANIN : LA POLICE TUE !
Darmanin veut poursuivre en justice Philippe Poutou, le candidat du NPA à la prochaine présidentielle, parce qu’il a osé parler des violences policières et dire que la police tue. Il suffit d’avoir participé à des manifestations syndicales, gilets jaunes … pour savoir qu’une police surarmée est une police dangereuse, et que des gens, dans des circonstances diverses, peuvent mourir victimes des violences policières.
Le média en ligne Basta en recense 746 entre 1977 et 2020. Plus de la moitié ont été tués par balle, plus de la moitié étaient des jeunes de moins de 26 ans, issus généralement des quartiers populaires. Même l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale), qui dépend de Darmanin, est obligée d’en parler.
Dans son rapport pour 2020 – page 47 - elle a recensé 32 décès survenus au cours d’interventions de police, dans des circonstances diverses. Mais même lorsque des procédures judiciaires ont lieu, elles débouchent très rarement sur des condamnations. Une impunité judiciaire qui est une insulte aux victimes et à leurs familles. Qu’il le veuille ou non, Darmanin n’empêchera pas que les choses soient dites.
(19/10/2021) (1178 signes)
16 - 17 octobre 1961 : crime d’état
QUAND MACRON REFUSE D’APPELER UN CHAT UN CHAT
Janvier 1961 : la France s’enlise depuis six ans dans une guerre féroce menée pour écraser la volonté d’indépendance du peuple algérien, avec le FLN à sa tête. Au referendum convoqué le 8 janvier par De Gaulle, chef de l’Etat depuis 1958, 75% des français approuvent la perspective de l’indépendance.
Mais la guerre continue, y compris en France, où il s’agit de briser l’activité du FLN auprès des algériens de métropole avec rafles et arrestations à la clé. Quand, punition collective supplémentaire, on leur impose le couvre feu, des milliers de ces « français musulmans d’Algérie », comme on les désigne alors, tentent de manifester de manière pacifique à l’appel du FLN le 17 octobre à Paris.
Une répression sanglante s’abat sur eux: des milliers d’arrestations, des centaines de morts jetés à la Seine. Même s’il a observé samedi dernier une minute de silence en mémoire des victimes, Macron se refuse toujours de dire précisément que les massacres du 17 octobre 1961 sont un crime d’Etat perpétré par une police aux ordres de Papon, couvert par le gouvernement Debré et De Gaulle lui-même.
(19/10/2021) (1171 signes)
15 - DE LA MAGIE À L’USINE ? OÙ ÇA ?
“J’aime l’industrie parce que c’est l’un des rares endroits où l’on trouve encore de la magie au 21ème siècle. La magie de l’atelier où on ne distingue pas le cadre de l'ouvrier”.
C'est ainsi que s’est exprimée Agnès Panier-Runacher, la ministre déléguée à l’industrie, le 7 octobre dernier, lors d’un congrès d'entrepreneurs. Elle est bien là, la vision d’une personne n’ayant vécu l’usine que du point de vue de la cadre supérieure qu’elle était, invoquant la magie qui l'enrichit elle, la magie qui transforme la sueur et le travail des ouvriers en dividendes pour les actionnaires, mais nous brise nous, nos parents et nos enfants.
On ne distingue plus le cadre de l’ouvrier, sauf dans les salaires, sauf dans le nombre de blessés et de morts au travail, sauf dans l’espérance de vie de six fois supérieure pour les cadres. 655 715 accidents du travail, 50 392 maladies professionnelles, 733 décès en 2019. Où est la magie ici ?
Ce discours démontre bien le mépris de ces bourgeois hors-sol, envers toutes celles et ceux qui font tourner la machine qui leur permet d'être là où ils sont. Il est plus que temps de reprendre nos affaires en main.
(19/10/2021) (1181 signes)
14 -Tout pour le profit et plus rien pour l’entretien
D’après UFC-Que Choisir, 5 millions de voyageurs empruntent aujourd’hui des trains vétustes, sur un réseau bien mal en point, occasionnant de nombreux retards... Ils étaient estimés à 2 milliards de minutes en 2017 !
Rien d’étonnant à ça. Entre le choix de la SNCF du tout TGV, les suppressions de postes de cheminots et l’ouverture à la concurrence des lignes secondaire,... Il n’y a plus d’entretien. En 2019, 23% du réseau dépassait sa durée de vie optimale !
Au lieu de donner des milliards aux constructeurs de voitures électriques au nom de l’environnement, il y a surtout urgence à entretenir le réseau ferroviaire et à embaucher des cheminots pour assurer des transports collectifs et confortables.
(18/10/2021) (755 signes)
13 - Quand le gouvernement tape sur les précaires
Le 1er octobre, le gouvernement a fait passer sa réforme de l’assurance-chômage qui va impacter durement tous nos collègues intérimaires dont abusent les patrons, à la Monnaie, à la PIC, à Cdiscount, etc... D’après l’Unedic, 1,15 million de demandeurs d’emploi verront leur allocation diminuer en moyenne de 17 %.
L’objectif du gouvernement est de s’en prendre aux « contrats courts », intérimaires ou intermittents, soi-disant mieux lotis que les travailleurs !
Ils se foutent de nous ! Aujourd’hui les travailleurs intérimaires doivent survivre avec des salaires incomplets chaque mois et avec l’inquiétude permanente du lendemain... Quant à l’abus des « contrats courts », les seuls responsables en sont les patrons, qui les utilisent le plus souvent de façon illégale, en remplaçant par des salariés précaires les postes qu’ils suppriment par ailleurs.
Plus que jamais, il faut exiger l’embauche de nos collègues intérimaires.
(15/10/2021) (972 signes)
12 - A RENAULT, L’ACCORD DE COMPETITIVITE : C’EST NON !
En présentant son futur « accord de compétitivité », Renault espérait écraser tout désir de résister. Mais raté pour lui ! En débrayant massivement lundi 4 octobre, en prévenant qu’ils allaient remettre ça, les travailleurs de Cléon ont prouvé qu’ils n’étaient pas enclins à se laisser piétiner. Tout comme ceux de Lardy.
Alors que la question du pouvoir d’achat est dans toutes les têtes, c’est le moment choisi par l’entreprise pour annoncer la remise en cause du paiement des 20 minutes de pause et son remplacement par une « garantie accessoire ». Avec pour résultat un gel des salaires pour les 3 prochaines années, en neutralisant toute augmentation de salaire.
Et pour les futurs embauchés : ni pause payée, ni garantie accessoire. Et parce que ça ne leur suffit pas, c’est l’annonce de l’abaissement à 20 % de la majoration des heures supplémentaires et leur calcul au mois (au lieu de la semaine), pour réduire celles qui seront majorées.
C’est encore l’accroissement de la flexibilité, avec la possibilité d’allonger la journée de travail à leur guise, d’imposer 8 samedis obligatoires, de piquer les franchises congés et Noël pour les mettre à la disposition de la direction et de basculer des congés individuels (CTI) en congés collectifs (CTC), entièrement à la disposition de la direction.
Alors, pour lui faire remballer son projet, une seule solution : préparer le blocage de leur production.
(15/10/2021) (1457 signes)
11 - SARKOZY CONDAMNÉ, MAIS TOUJOURS PRÉSUMÉ INNOCENT !
Reconnu coupable d’avoir délibérément crevé le plafond autorisé de ses dépenses
électorales en 2012, au moyen de pratiques frauduleuses, Sarkozy vient d’être condamné à trois ans de prison dont un ferme. Mais le tribunal a souhaité lui éviter la prison, avec un « aménagement de peine », à domicile, sous surveillance électronique. Sarkozy a aussitôt crié à l’injustice. Aurait-il oublié ce qu’il déclarait au journal Le Parisien le 3 novembre 2015 : « Je souhaite qu'il n'y ait pas de mesures d'aménagement de peine pour les peines supérieures à six mois. Ma détermination est simple : toute peine prononcée doit être exécutée ».
Dans les faits, pour l’instant, il n’y aura ni prison, ni confinement à la maison avec bracelet électronique, car il a fait appel de la décision du tribunal. Et quand on a de l’argent, les procédures de recours peuvent durer très longtemps. Il a même dit vouloir aller jusqu’à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Rien que çà ! Il faudra sûrement des années avant une décision définitive. En attendant, il est libre, et toujours présumé innocent !
(15/10/2021) (1135 signes)
10 - CHÔMEUSE ET RÉVOLTÉE
« J’ai 47 ans. Au chômage depuis 2012. Quand mon usine a fermé, tout le monde a été licencié. Depuis j’alterne Intérim, chômage et CDD. Avec des contrats de plus en plus courts. J’enrage quand je les entends nous bassiner avec les 300.000 offres d’emplois qui ne trouvent pas preneurs : preuve que les chômeurs préfèreraient se la couler douce plutôt que de bosser. Alors, ils sont pour la réforme de l’assurance chômage de Macron. Elle va priver d’allocations de plus en plus de chômeurs, et baisser celles d’un million d’autres. On voit où ils veulent en venir : nous obliger à accepter n’importe quel boulot payé au lance pierres. Comme si c’était un choix d’avoir été privée d’emploi. Les lois Macron ont facilité les licenciements : le patron peut te mettre dehors même s’il fait des bénéfices, juste pour en faire encore plus. Cela peut arriver à n’importe qui. Plutôt que de traiter les chômeurs de « fainéants » ou d’« assistés », pourquoi ne pas se battre ensemble pour le droit à un emploi stable et correctement payé pour tout le monde ? »
Et ça, les Le Pen ou les Zemmour, ils n’en parlent pas !
(15/10/2021) (1129 signes)
9 - hommage à Tapie l’escroc ?
Les médias, les responsables politiques de droite et de gauche, le monde des affaires, se bousculent depuis lundi pour « rendre hommage » à Tapie. La société capitaliste célèbre l’un des siens. Tapie a fait fortune en rachetant des entreprises au franc symbolique, puis en virant les salariés. La Vie claire, Manufrance, Terraillon, autant d’arnaques qui furent ses titres de gloire. Les salariés de l’usine Wonder en firent les frais, quand racheté en 1984 Tapie licencie immédiatement 519 ouvrières et ouvriers. L’action Wonder fait alors un bond de 560 %.
Autant d’arnaques qui furent ses titres de gloire. Au point que Mitterrand en fit un ministre pour le donner comme exemple à la jeunesse, bien avant que Macron invite les chômeurs à devenir entrepreneurs
Escroc et bateleur, il n’aura même pas eu le temps d’être condamné pour les 400 milions d’€ qu’il devait, dans l’affaire Adidas, rembourser à l’état, c’est-à-dire à nos finances …
À la différence des capitalistes un peu plus prudents, Tapie voulait parfois s’enrichir trop vite et ne faisait même pas semblant de respecter les lois. Tapie était dans leur camp, pas dans le nôtre.
(4/10/2021) (1167 signes)
8 - TOUS VISÉS, CHOMEURS ET EMBAUCHÉS
L’indemnisation du chômage est modifiée par un décret applicable le 1er octobre. Il ne prend en compte que les jours travaillés, les indemnités journalières se trouveront réduites pour les chômeurs n’ayant pas travaillé de façon continue, ou ayant eu des contrats d’intérim ou de CDD sans continuité. Ce qui fait beaucoup de monde.
1,15 million de personnes pourraient voir leur indemnité baisser de 17 % en moyenne (calcul de l’Unedic). Et pour ouvrir droit à une indemnisation il faudra avoir travaillé 130 jours dans les 24 mois précédents ou 910 heures.
Une dégressivité des allocations est aussi prévue. L’objectif est clair : faire pression à la baisse sur les salaires pour faire accepter n’importe quelles conditions de travail.
(4/10/2021) (769 signes)
7 - TRICHEUR ! LA RACAILLE C’EST LUI !
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne électorale. Depuis des années, l’ex-président cumule les condamnations pour des délits divers et fait tout pour échapper à la prison.
Le plafond de la campagne présidentielle de 2012 a été dépassé, quasiment le double des autres candidats ! Nicolas Sarkozy est avocat de formation, il connaît la loi. Condamné à un an de prison ferme il a fait appel, comme François Fillon avant lui. Et vu ceux et celles qui défendent Sarkozy contre les juges, des Xavier Bertrand, Pécresse, Zemmour et le RN, d’autres casseroles sont surement à venir !
En 2009, il déclarait la guerre à la délinquance dans un discours en banlieue : « Tolérance zéro, et encore zéro ! » Protégé par ses amis politiques et plusieurs non-lieux, ce délinquant de haut vol se croit vraiment au-dessus des lois.
(4/10/2021) (930 signes)
6 - Français ou Allemands, tous exploités par Stellantis.
Prétextant du manque de semi-conducteurs, la direction de Stellantis, ex PSA, a annoncé la fermeture de l’usine Opel d’Eisenach en Allemagne au moins jusqu’en 2022 et du transfert temporaire de la production des SUV Grandland vers le site français de PSA Sochaux.
C’est une attaque autant contre les travailleurs allemands que contre les travailleurs français : pour eux, des mois de chômage, et pour les travailleurs de Sochaux, des samedis et des jours fériés travaillés ainsi que des allongements d’horaires pour éviter les embauches.
Preuve que la « relocalisation », même momentanée, ne signifie pas création d’emplois. Stellantis a fait six milliards d’euros de bénéfices au premier semestre, ils ont de quoi répartir le travail entre tous sans perte de salaire.
(4/10/2021) (820 signes)
5 - Les paradis fiscaux se portent mieux que jamais
Une nouvelle enquête du Consortium international des journalistes d’investigation démontre que de nombreuses personnalités fortunées échappent toujours à l’impôt en ayant recours aux paradis fiscaux. Pour arriver à cette conclusion, 600 journalistes de 150 médias répartis dans 117 pays ont épluché, durant de nombreux mois, 11,9 millions de documents. Leur rapport, confirme l’étude réalisée l’an dernier, qui évaluait à 11 300 milliards de dollars (9 750 milliards d’euros) les sommes détenues dans des places offshore.
Parmi les heureux bénéficiaires de ces paradis fiscaux on trouve notamment le roi Abdallah II de Jordanie, l’actuel Premier ministre libanais Najib Mikati, son prédécesseur Hassan Diab, l’ancien haut responsable de la lutte contre la corruption Muhammad Baasiri, le gouverneur de la banque centrale du Liban, Riad Salamé, le Premier ministre tchèque Andrej Babis, l’ancien Premier ministre britannique travailliste Tony Blair, l’ex-ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn, le président de l’Équateur, Guillermo Lasso, celui du Kenya, Uhuru Kenyatta, et deux proches de Vladimir Poutine, Leonid Lebedev, et Konstantin Ernst. « Les paradis fiscaux, c’est terminé ! » s’écriait Sarkozy il y a déjà douze ans. Vous rigolez !
(4/10/2021) (1295 signes)
4 - Philippe POUTOU : « ON SERA LÀ ! »
En avril 2022 aura lieu le 1er tour de l’élection présidentielle. Le NPA veut y défendre ses idées et propositions. Philippe POUTOU, 54 ans, a été ouvrier de l’automobile chez Ford Blanquefort (33). Confronté comme de nombreux salariés à la fermeture de son entreprise, Philippe a été l’un des animateurs de la mobilisation pour la défense de l’emploi, contre FORD, l’un des principaux trusts mondiaux de l’automobile.
Malgré des années de luttes l’usine a fermé et Philippe comme tous ses camarades est aujourd’hui au chômage. Depuis juin 2020 il est élu conseiller municipal d’opposition à Bordeaux, et sera donc le porte parole du NPA dans cette campagne … mais on en reparlera.
(4/10/2021) (713 signes)
3 - PASSE SANITAIRE : NON AUX SANCTIONS
On se souvient tous des mensonges du gouvernement, des pénuries de masques, de surblouses, de tests… Et aussi lorsqu’ils envoyaient travailler des soignant(e)s testé(e)s positifs, quand ils étaient « asymptomatiques ». Et voilà que maintenant les gouvernants voudraient leur faire porter la responsabilité de l’épidémie.
Les ordres sont clairs : sans présentation du passe sanitaire, à partir du 15 septembre les agents seront suspendus, sans salaire. Cela concerne également les salarié(e)s contractuel(le)s.
En tout cas une chose est sûre, il n’est pas question d’accepter des sanctions contre des soignant(e)s ou des départs forcés qui ne feraient qu’aggraver le sous-effectif déjà catastrophique qu’ils connaissent. La vaccination, oui, mais priver certains et certaines d’entre eux de leur revenu ou de leur emploi, c’est inacceptable.
(4/10/2021) (876 signes)
2 - Quelle société à visage humain ?
Soixante-dix migrants, partis de l’Ouest de la Libye à bord d’un bateau il y a quatre jours pour tenter de gagner l’Europe, via l’Italie, par la Méditerranée orientale, sont portés disparus, vient de rapporter l’ONG Alarm Phone. « Ils sont partis de Khoms et ont appelé plusieurs fois Alarm Phone », a indiqué un responsable de cette ONG de bénévoles qui gère une ligne téléphonique d’urgence pour les migrants en difficulté. « Lorsque nous avons perdu le contact, ils se trouvaient dans la zone de recherche et de secours de Malte, à onze milles (vingt kilomètres) des eaux italiennes, mais il n’y a aucune trace de leur sauvetage ou de leur arrivée. Les autorités se taisent… Comment 70 personnes peuvent-elles disparaître en mer, à quelques kilomètres de la terre ferme ? Que leur est-il arrivé ? Pourquoi les autorités maltaises et italiennes ont-elles refusé d’abord de les secourir, puis de fournir des informations sur leur sort ? » s’est interrogé cette ONG. Selon un bilan dressé début septembre par l’Organisation internationale pour les migrations au moins 1 369 personnes sont mortes en Méditerranée depuis le début de l’année en tentant de rejoindre l’Europe. Et l’Union européenne, qui leur ferme systématiquement ses frontières, est en grande partie responsable de cette hécatombe.
(4/10/2021) (1118 signes)
1 - Pédocriminalité, l’église catholique en accusation
Dans le rapport qu’il vient de remettre à la Conférence des évêques de France, Jean-Marc Sauvé, le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, estime que, depuis les années 1950, 3 000 prêtres ont abusé de plus de 200 000 enfants qui leur avaient été confiés.
Et il a précisé qu’il s’agissait là d’une estimation basse. En fait, pendant des années, des enfants ont été violés par des religieux avec la complicité tacite de leur hiérarchie qui les mutait d’un diocèse à l’autre pour qu’ils échappent aux poursuites ou bien obligeait les victimes et leurs familles à garder le silence. Et si le scandale a finalement éclaté c’est grâce à des familles courageuses qui ont osé porter plainte et faire connaitre ces crimes au grand jour.
Mais gageons qu’après avoir demandé publiquement pardon et fait réciter quelques Ave et quelques Pater aux fidèles, l’Église continuera à se présenter comme la fidèle gardienne de la morale, notamment sexuelle.
(4/10/2021) (1016 signes)
189 -Corse, les pollueurs sont rarement les payeurs
Deux nappes d’hydrocarbures ont été repérées non loin des côtes de la Corse, elles sont maintenant arrivées jusque sur les plages. Elles proviennent très probablement d’un dégazage effectué au large de l’île, sans doute de nuit.
Ce type d’opérations de nettoyage des cuves d’un navire est censé se dérouler dans des installations portuaires spécialisées. Mais comme cela coûte cher, armateurs et capitaines peu scrupuleux préfèrent effectuer ces déballastages sauvages en pleine mer.
Et même s’ils se font prendre, on attend de voir combien ils vont avoir à payer !
Dans tous les cas, ce sont les fonds marins, la vie aquatique et côtière et les populations locales qui trinquent.
(14/6/2021) (725 signes)
188 - Impôt à 15% ? pour les Gafam, c’est le paradis
À l’initiative des États-Unis, les ministres des Finances du G7 se sont entendus pour un taux d’imposition minimal sur les sociétés de 15 % et pour qu’une partie des bénéfices des grandes entreprises puisse être obligatoirement imposée sur le lieu de vente. Il s’agirait de réduire l’évasion fiscale.
Mais, au-delà du fait que cet impôt a peu de chances de voir le jour, car soumis à un accord mondial, ce taux de 15 % correspond en fait à ce que payent déjà les géants américains du numérique, et reste nettement inférieur aux taux pratiqués en dehors des paradis fiscaux.
Le risque est surtout que les États s’alignent ensuite sur ce chiffre, dans la lignée des quarante dernières années : le taux de l’impôt sur les sociétés est passé de 40 % en moyenne dans le monde en 1980 à 25 % aujourd’hui.
Avec un tel impôt mondial, les Gafam et autres multinationales n’ont pas de souci à se faire.
(14/6/2021) (935 signes)
187 - Charité bien ordonnée commence par soi-même
Lors du G7 réuni le week-end dernier en Angleterre, les grandes puissances occidentales ont promis un milliard de vaccins aux pays pauvres. Cependant, il faudra attendre encore jusqu’à la fin de l’année pour les premières doses, car elles entendent d’abord vacciner leur propre population en accaparant toutes les doses jusque-là, tout en lanternant sur une éventuelle levée des brevets qui permettrait d’en produire plus.
Pour la suite, ces dons visent à éviter que le virus continue de se développer dans le reste du monde et d’y générer des variants risquant de revenir en boomerang dans les pays riches.
Que des milliers de personnes continuent de mourir entre-temps faute de vaccins, ce n’est pas leur affaire.
(14/6/2021) (757 signes)
186 - LES GRÈVES DANS LA SANTÉ POSENT LA QUESTION DES SALAIRES POUR TOU·TE·S
Depuis début mai, les journées de grève se multiplient dans le secteur de la santé. La plupart sont des journées catégorielles mais toutes portent les mêmes exigences : les conditions de travail, l’embauche de personnels et les salaires ! Et le 15 juin, c’est une journée de grève de l’ensemble des personnels de santé, du social et du médico-social qui est appelée par l’intersyndicale.
Suite à la crise sanitaire qui a révélé le scandale des conditions de travail et de salaire des premiers et premières de corvée, le gouvernement a bien été obligé de faire un geste en augmentant les salaires des soignants de 183 euros mensuels dans le public et 160 euros dans le privé, d’autant qu’ils sont nombreux à poser leur démission. Une somme qui est loin du compte et les grèves se multiplient.
Et à travers les soignants qui se sentent légitimes pour poser leurs exigences, c’est la question de tous nos salaires qui est posée, quelle que soit notre entreprise ! C’est une lutte d’ensemble qu’il faut préparer.
(14/6/2021) (1076 signes)
185 - CRIT’AIR DE CLASSE
Depuis le 1er juin, les voitures diesel immatriculées avant janvier 2006, jugées trop polluantes, sont interdites de circulation dans Paris et ses environs entre 8 et 20 heures. Cette décision sanctionne d’abord celles et ceux, parmi les classes populaires, qui sont obligés d’utiliser leur voiture et ne peuvent pas s’en racheter une plus récente, faute de moyens.
Les mesures écologiques pour ces politiciens, ça se fait en fonction du compte en banque : ce ne sont pas les riches au volant de leurs 4x4 flambant neufs qui en font les frais !
(14/6/2021) (561 signes)
184 - Plus de dividendes versés que de profits réalisés, Une nouvelle prouesse des capitalistes
Ce n’est pas un canular. Une étude de l’Observatoire des multinationales vient de dévoiler le fait que les entreprises du CAC 40 s’apprêtent à verser en 2021 à leurs actionnaires des dividendes supérieurs aux profits réalisés en 2020, c'est-à-dire plus que la richesse créée par leurs salarié.es.
Pour cela elles vont puiser dans leurs réserves : autant d’argent en moins pour l’emploi, les salaires et l’investissement. Au moment où tant de gens ont perdu leur emploi, où les queues s’allongent devant les Restaus du Cœur, où le système hospitalier est asphyxié… les actionnaires de ces entreprises vont empocher 51 milliards.
Avec une telle somme, il y aurait de quoi rémunérer 1,5 million d’emplois à 1700€ nets mensuels ! Aux un.es le chômage et la précarité, aux autres les milliards volés sur le fruit du travail de leurs salarié.es.
Pour faire cesser le scandale, il faut que le monde du travail mette son nez dans les comptes des entreprises, impose son veto sur toutes les décisions qui le concernent, premiers pas pour se débarrasser de ce capitalisme vampire.
(1/6/2021) (1158 signes)
183 - Emploi : assister à la catastrophe
ou passer à l’offensive : il y a urgence
Pas de jour, pas de région, pas de secteur sans son lot de restructurations et de suppressions d’emplois. Avec la fin programmée des aides gouvernementales, la situation ne peut qu’empirer. Des luttes courageuses existent pourtant, mais elles restent dispersées.
Sans perspective de montée en puissance de grèves et manifestations coordonnées à l’échelle du pays, impossible de renverser la vapeur, et d’aller jusqu’au bout dans un bras de fer déterminé avec patronat et gouvernement pour imposer : l’interdiction des licenciements et une réduction-partage du temps de travail, sans perte de salaire, avec embauches correspondantes, jusqu’à disparition du chômage.
Face au vide affligeant de propositions des directions syndicales nationales en ce sens, et au moment où le gouvernement veut passer en force avec sa réforme de l’assurance chômage, il est heureux qu’un ensemble d’organisations à l’initiative des salariés en lutte de l’agence de voyage TUI appellent à une grande manifestation pour l’emploi le 19 juin à Paris. Il est important qu’elle soit une réussite.
(1/6/2021) (1148 signes)
182 - Cléon : LA VIE D’UN TRAVAILLEUR N’A PAS DE PRIX
En mars 2016, à 33 ans, Jérôme avait perdu la vie, après avoir été écrasé par le caisson d’une machine à laver sur laquelle il intervenait. Cinq ans plus tard, la justice vient de condamner Renault et son usine de Cléon à 300.000 € d’amende, reconnaissant l’entreprise « entièrement responsable » de la mort du jeune technicien.
Et pourtant, l’usine et son directeur de l’époque n’avaient pas lésiné pour faire croire au juge à une négligence ou à une faute professionnelle de la victime.
Mais cette fois, la juge ne s’est pas laissée abuser par ces sornettes. Il ressort du jugement que c’est bien l’organisation du travail instaurée par Renault qui a tué ce travailleur. Toujours plus vite, avec toujours moins de moyens pour gagner la bataille de la compétitivité, seul horizon des actionnaires : voilà où mène cette politique criminelle.
Pour une fois que l’amende n’est pas symbolique, dommage que toutes les entreprises de ce pays ne soient pas condamnées à afficher ce jugement exemplaire à leurs portes - comme cela se fera à Cléon, afin d’ébranler tous les « cost-killers » qui sévissent dans nos entreprises !
(1/6/2021) (1165 signes)
181 - Palestine-Israël : sans justice, pas de paix
Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 21 mai entre l’Etat d’Israël et le Hamas. S’il faut évidemment se réjouir que la population de Gaza ne soit plus sous les bombes, cela ne veut pas dire que les problèmes soient réglés.
En fait l’Etat d’ Israël ne sort pas vraiment gagnant des derniers événements. Si ses dirigeants ont accepté le cessez-le-feu, c’est par peur de l’embrasement général qui s’amorçait, y compris dans les villes et quartiers palestiniens à l’intérieur même des frontières de l’Etat d’Israël.
Tout aussi inquiétant pour eux, c’est partout une nouvelle génération palestinienne qui se soulève contre l’oppression, peu encadrée par les vieilles directions du Fatah ou du Hamas. Israël a beau avoir la force de son côté, il n’y a pas d’autre chemin vers la paix que la fin de l’oppression coloniale et la reconnaissance pleine et entière des droits des palestiniennes et palestiniens, y compris le droit au retour de ceux et celles d’entre eux chassés depuis 1948.
Ceux de nos dirigeants qui comme Macron se refusent à rappeler cette vérité toute simple se font complices des crimes de l’Etat d’Israël.
(1/6/2021) (1167 signes)
180 - La crise ? Quelle crise ?
Les dividendes des 40 plus grosses entreprises du pays (le CAC 40) devraient augmenter de 42 % cette année, pour atteindre 52 milliards d’euros. Il faut dire que l’an dernier était période de vaches maigres pour les actionnaires : « seulement » 36 milliards.
Total va verser 7 milliards, la Société Générale 4 milliards et Axa 3,5 milliards. Les médias relativisent : c’est beaucoup moins que les 70 milliards de 2019. Mais c’est autant qui manquent sur les salaires !
(1/6/2021) (493 signes)
179 - Tchad : Idriss Déby père mort
Macron au secours du fils
En 1990, Idriss Déby chasse du pouvoir Hissene Habré et instaure une dictature soutenue sans états d’âme par tous les gouvernements français depuis lors. Le mois dernier, Idriss Déby meurt dans des circonstances pas claires. Aussitôt une junte militaire installe au pouvoir son fils Idriss Déby Itno, bafouant les règles constitutionnelles du pays.
Cela n’a pas empêché Macron de se précipiter aux funérailles du défunt et de parader aux côtés de ce chef d’Etat autoproclamé, même si pour la forme la France souhaite un retour aux institutions civiles.
Macron voulait s’assurer du maintien du Tchad dans le dispositif militaire français au Sahel : l’armée tchadienne y joue un rôle indispensable. Empêtrée depuis une décennie dans une soi-disant guerre contre le terrorisme au Sahel, la France compose avec ce coup d’État pour tenter de sauver sa propre stratégie militaire en Afrique.
(5/5/2021) (942 signes)
178 - Plan Biden : quelques mesures bienvenues ne font pourtant pas une révolution.
Qui cracherait sur un chèque de 1400$ (environ 1200€) promis à chaque personne adulte ou enfant ? Bouffée d’air pour 2021, OK, mais après ? Qui bouderait la relance de l’investissement public dans des infrastructures vieillissantes, pour financer des écoles maternelles et la gratuité de certaines études supérieures courtes ?
Mais le système de santé restera essentiellement privé, et pas question de diminuer le budget militaire. Quant à la volonté d’augmenter les impôts pour les riches et les entreprises, on ne va pas les mettre sur la paille : seule seront concernées les personnes aux revenus supérieurs à 400.000$ par an (environ 28.000€ par mois), et les hausses d’imposition des entreprises ne feront que compenser les baisses de l’ère Trump.
En bref, toute mesure positive est bonne à prendre, mais on est loin d’une révolution qui remettrait en cause la logique capitaliste du système. L’objectif de Biden est au contraire avec sa politique, de redonner du tonus à une puissance américaine en déclin.
(5/5/2021) (1090 signes)
177 - Le capitalisme tue le Foot
Ces dernières semaines, l’actionnaire des Girondins de Bordeaux a annoncé son retrait. A la fin de la saison, il laissera le club avec près de 100 millions d’euros de dettes.
C’est la conséquence du foot devenu business. Le fonds d’investissement King Street avait racheté les Girondins pour se faire une image et en espérant rentabiliser l’achat. Mais après quelques années de mauvais résultats sportifs la dette du club s’est accentuée et l’investisseur a préféré quitter le navire.
Ces capitalistes qui captent toutes les richesses par la dette et la spéculation, qui s’en vont quand bon leur semble, sans rendre de compte à personne, on a les mêmes dans nos usines et dans nos boîtes.
Au foot comme dans tous les domaines de notre vie sociale, pour en finir avec leur loi du fric, il faudra les dégager !
(5/5/2021) (836 signes)
176 - Inde : la catastrophe sanitaire ne doit pas en cacher une autre
Des buchers en plein air pour brûler les morts : le monde entier a pu voir en images ce symbole de la catastrophe sanitaire en cours en Inde. Dans un pays pourtant à la pointe des hautes technologies : informatique, biotechnologie, robotique …
Situation dont le gouvernement d’extrême droite de Modi est le premier responsable. Il s’est vanté en février d’une victoire sur le virus, mais n’a rien fait pour préparer la suite. Pire, concentré sur une campagne préélectorale, il a tenu des meetings géants, et laissé 25 millions de personnes participer à un pèlerinage hindou, hors toute précaution sanitaire.
Cette catastrophe sanitaire a fait momentanément passer au second plan la catastrophe sociale engendrée par la politique ultralibérale de Modi. Celle-ci, comme ailleurs dans le monde, a entre autres privé le pays d’infrastructures hospitalières suffisantes, et fait exploser les inégalités. Une politique contestée en particulier par des millions de paysans en lutte depuis des mois : avec une marche géante de 250.000 d’entre eux jusqu’à la capitale Delhi fin 2020.
(4/5/2021) (1138 signes)
175 - Toutes les fonderies pour l’automobile aujourd’hui menacées.
Trop, c’est trop : des grèves ont éclaté dans plusieurs usines. Dans le bassin de Decazeville en Aveyron l’usine de la SAM, spécialisée en fonderies de pièces en aluminium, est en grève reconductible depuis vingt jours. Un repreneur veut avec le soutien de Renault supprimer 300 emplois sur les 450 que compte encore l’usine. Les rassemblements de soutien se succèdent : 3 500 la semaine dernière pour une zone géographique d’environ 10 000 habitants, cela se remarque !
Aux Fonderies de Bretagne, Renault veut vendre l’usine, machines et personnel. Depuis plus d’une semaine plus rien ne sort de l’usine : la production y est bloquée par les grévistes.
A la fonderie MBF, à St Claude dans le Jura, les ouvriers en grève pour défendre leur emploi, n’ont pas hésité à aller s’adresser à leurs donneurs d’ordre, à 150 le 6 avril à Sochaux, le 8 devant le siège de Renault à Boulogne, avec leurs collèques de l’Ingénierie Renault de Lardy, Guyancourt, Aubevoye ….
A Chateauroux, les travailleurs de la Fonderie AAW ont débrayé massivement vendredi.
ET … le ministre Lemaire a annoncé un plan de 50 millions d’euros qui selon ses propres mots doit accompagner les fermetures d’usines en finançant les mobilités qui s’en suivraient. Ce n’est donc pas fini. Face à ce véritable carnage les responsabilités du gouvernement, de PSA et Renault sont clairement engagées. Nous n’aurons pas le choix, on ne les fera céder qu’en y allant tous ensemble !
(3/5/2021) (1505 signes)
174 - CE N’EST PAS AUX SALARIÉS DE PAYER POUR LES FOLIES DES CAPITALISTES
La pénurie de « puces » continue de frapper toute l’industrie automobile. La pandémie a freiné la production des semi-conducteurs mais aussi les aléas climatiques. Les usines qui produisent les puces ont besoin d’énormément d’eau. TAIWAN, grande productrice de semi-conducteurs a connu une sécheresse importante, et a imposé des restrictions d’eau. Certains demandent le stockage de l’eau !
Stocker l’eau, ressource de plus en plus rare, pour produire des voitures et autres biens de consommation? Aberration de la production capitaliste, sans oublier les conséquences sur nos vies et nos conditions de travail.
Dans de nombreuse usines automobiles, ce sont des dizaines de séances de travail aui sont déprogrammées, parfois informés 3 jours avant, qu’on nous remplacera par des samedis obligatoires : juste à temps, flexibilité … Ce sont toujours les salariés qui trinquent, pour plus de profit pour les actionnaires.
(3/5/2021) (985 signes)
173
Le Chiffre : 1981 milliards
C’est le total des dépenses militaires mondiales en dollars en 2020, selon de nouvelles données publiées le 26 avril par le Stockholm International Peace Research Institute. Soit une augmentation de 2,6% par rapport à 2019, alors que le PIB mondial a, de son côté, chuté de 4,4% La famille Dassault ne doit pas être la dernière à s’en être mis plein les fouilles … quoi qu’il en coûte …
(29/4/2021) (411 signes)
172 - Des généraux, surement pas du côté du peuple
Mercredi 21 avril, jour du 60e anniversaire du putsch d’Alger d’avril 1961, une vingtaine de généraux d’extrême droite à la retraite et un millier d’officiers et de soldats ont publié une tribune dans Valeurs actuelles. Ils y promettent un coup d’État au cas où le gouvernement n’agirait pas assez fermement contre ce qu’ils appellent l’antiracisme «haineux» et «les hordes des banlieues», autrement dit les petites gens et ceux qui se révoltent.
Les généraux putschistes de 1961, espéraient surfer sur une crise qui a vu s’opposer deux fractions de l’armée, les partisans de l’« Algérie française » contre les partisans d’un De Gaulle négociant la défaite de l’armée française face au peuple d’Algérie imposant son indépendance.
Nos généraux fascisants du 21e siècle, n’en sont qu’à rêver de remplacer un Macron qui n’a pas su se faire respecter des Gilets jaunes ni de bien des travailleurs qui défendent leurs intérêts.
On peut rigoler de leurs dernières pitreries médiatiques, mais elles nous rappellent que l’armée française, qui fait aujourd’hui la police en Afrique et y multiplie les bavures contre la population civile, est toujours prête à venir la faire ici aussi, le jour où le grand patronat jugerait utile de la mobiliser contre des travailleurs en rébellion. Pas étonnant de voir Le Pen les soutenir.
(29/4/2021) (1358 signes)
171 - DEUX CHIFFRES RÉVÉLATEURS
Castex et Macron recrutent 10 000 fonctionnaires. Des profs pour dédoubler les classes ? Des infirmières pour soulager les hôpitaux au bord du craquage ? Non, des flics. Pour tirer les 170 000 cartouches de LBD qui viennent d’être achetées. Soit huit fois le stock utilisé contre les Gilets jaunes. Ça donne une idée du déconfinement qu’ils nous préparent.
(29/4/2021) (382 signes)
170 - Match nul
Le capitalisme détruit tout ce qu’il touche. Non contents de transformer les clubs professionnels de football en machines à fric, les investisseurs des plus riches clubs européens voulaient créer une superligue de superclubs qui auraient joué indéfiniment entre eux. Malheureusement pour eux, heureusement pour le plaisir des fans, les réactions furieuses des supporters des clubs anglais concernés a fait échouer ce beau projet. Ce n’est sans doute que partie remise. Il faudra encore beaucoup de révoltes et plus longues pour se débarrasser du capital qui ravage nos vies et la nature.
(29/4/2021) (596 signes)
169 - Après 20 ans d’occupation US
Un Afghanistan en plein chaos
Le président Biden vient de décider la fin de l’intervention militaire commencée juste après les attentats du 11 septembre 2001. Au motif de lutter contre le terrorisme, la coalition emmenée par les Usa a chassé du pouvoir en 2001 le régime obscurantiste et totalitaire des talibans.
Mais vingt ans après l’Afghanistan est un champ de ruines. La guerre du Vietnam en son temps avait montré que même la plus grande puissance du monde ne peut gagner contre la volonté de résistance de tout un peuple. Après celle d’Irak, celle de l’Afghanistan signe l’échec cuisant d’une politique qui prétendait imposer la démocratie par la guerre.
En étau entre les « fous de Dieu » et une présence militaire étrangère vécue comme une occupation, la population aspire à la paix. Mais le départ des troupes des USA et de l’Otan ne laissera qu’un énorme chaos. Une leçon aussi pour Macron et les partisans de l’intervention miliaire au Mali.
(20/4/2021) (982 signes)
168 - Manoir Industries à Pitres, 438 emplois directs en danger
Avec la mise en redressement début mars de Manoir Industries à Pitres, une nouvelle catastrophe sociale menace la région. Même avec un repreneur, on sait que ce sera une saignée pour l’emploi, et des sacrifices pour les rescapés. Mais comment en être arrivé là ? Le groupe est un poids lourds dans son domaine : les aciers spéciaux pour le nucléaire, la pétrochimie …et le carnet de commandes encore bien fourni ? On ne peut s’empêcher de penser qu’une partie de la réponse vient du fait que l’entreprise ait changé cinq fois de propriétaire en 25 ans, parmi lesquels plusieurs fonds d’investissement, dont HSBC, Sun Capital, ou CAM SPC. Leur méthode : acheter des entreprises en empruntant, non pas pour investir et les développer, mais pour dégager du cash à court terme ; pomper la trésorerie et se désengager dès que ce n’est plus assez juteux. Pour sauver leurs emplois, il serait dangereux que les salarié.es remettent leur sort dans les mains des élu.es. Ici comme ailleurs, ils et elles doivent compter d’abord et avant tout sur la force de leur propre mobilisation.
(20/4/2021) (1134 signes)
167 - Pour l’emploi Vers un « Tous Ensemble » Il y a urgence
Face à l’avalanche des fermetures de sites, suppressions d’emplois, externalisations … , dans l’automobile et ailleurs, les bagarres, souvent courageuses, ne manquent pas . Citons par exemple celles de la SAM de Decazeville, celle de nos camarades de l’ingénierie Renault (Guyancourt, Lardy, Aubevoye …), celles des fonderies, mais aussi celle des salarié.es de Total à Grandpuits ou des TUI (Agence de voyage).
Mais elles restent pour l’instant dispersées, avec le risque de défaites boite par boite, site par site. Pour espérer gagner vraiment, faire plier patrons et gouvernement, une seule perspective crédible : la construction d’un Tous Ensemble pour l’emploi sur un objectif clair : zéro licenciement, zéro suppression d’emploi.
Et si les actionnaires ne veulent pas mettre la main à la poche, leur fortune et leurs entreprises devraient être réquisitionnées.
(20/4/2021) (924 signes)
166 -Fonderies et sous-traitants, arrêter le carnage
Les problèmes des fonderies et sous-traitants menacés de fermeture ont presque toujours pour origine la stratégie des deux principaux donneurs d’ordre, Renault et Peugeot. Dans une logique de réduction des coûts, on commence par filialiser des activités ou à les externaliser en les revendant.
Par la suite, dans une même logique de réduction des coûts, les donneurs d’ordre mettent en concurrence leurs fournisseurs entre eux ou se désengagent carrément. Ceux des fournisseurs qui ne peuvent pas suivre sont condamnés, ou repris avec purge d’emplois et sacrifices imposés aux salarié.es rescapés.
Les exemples abondent. Parmi les derniers en date : Bosch, SAM, MBF, Fonderies du Poitou, Fonderie de Bretagne … avec à chaque fois un désastre social pour toute une région.
Dans la logique capitaliste du profit, vies brisées et populations dévastées ne comptent pour rien. C’est cette logique qu’il faudra bien un jour remettre en cause radicalement. En commençant par imposer le droit de mettre notre nez dans les comptes et un droit de veto sur toutes les décisions qui nous concernent.
(20/4/2021) (1135 signes)
165 - La fortune des milliardaires français a augmenté de 40% depuis la pandémie
C’est ce que vient de révéler la presse, et c’est édifiant.
Entre mars 2020 et mars 2021, la fortune des milliardaires a battu tous les records : celle des 20 personnes les plus riches de la planète a augmenté de 62%, celle des milliardaires français a augmenté de 170 milliards d’euros, soit +40%.
La France compte 4 milliardaires de plus, dont le fondateur du laboratoire Moderna. La fortune de Bernard Arnault (LVMH, 3ème mondiale) a presque doublé en un an, soit une hausse de 62 milliards d’euros, et celle de Françoise Meyer-Bettencourt (héritière de L’Oréal et femme la plus riche du monde) a augmenté de 20,7 milliards.
Et nous ? Il n’y avait qu’à « traverser la rue » pour trouver du boulot … Et pourtant, c’est bien avec le fruit du travail de ceux d’entre nous qui en ont un boulot que ce sont construites ces fortunes.
Il faudra bien qu’un jour, on la traverse tous ensemble la rue, pour aller les récupérer, nos sous !!!
(19/4/2021) (1003 signes)
164 - Violences sexuelles : mais que fait la police ?
En 2019, le ministère de l’Intérieur claironnait : « 90 % des femmes qui portent plainte pour violences sexuelles s’estiment bien reçues par les forces de l’ordre ». Ah bon ?
Pris d’un léger doute, le collectif féministe #NousToutes a lancé un vaste appel à témoignage. Deux ans après, 3 500 réponses venues de toute la France ont été collectées. Les deux tiers font état de propos des policiers banalisant les violences, décourageant le dépôt de plainte, culpabilisant la victime, voire se solidarisant avec l’agresseur.
Tous les flics ne sont peut-être pas racistes, mais beaucoup sont sexistes. Il y a vraiment encore du travail d’éducation à faire !
(20/4/2021) (700 signes)
163 - L’aumône aux soignant(e)s
Le ministre de la Santé, Véran, annonce une revalorisation des grilles salariales à partir du 1er octobre 2021, qui devrait concerner 500 000 paramédicaux. Une infirmière en soins généraux devrait toucher 290 euros supplémentaires net par mois après un an de carrière.
Mais, dans cette augmentation, il y a les 183 euros déjà octroyés en juillet dernier après des mois de mobilisation ! Cette augmentation salariale sera du reste peut-être avalée par la hausse du coût de la vie, si la revalorisation du « point d’indice », c’est-à-dire l’augmentation générale des salaires, est une fois de plus nulle cette année.
D’autres catégories, comme les aides-soignantes, auront des revalorisations salariales moins importantes. Diviser pour mieux régner ?
Ce qu’il faut, de toute urgence, ce sont des augmentations générales pour tous, sans distinction. Pour cela les travailleurs de la santé devront à nouveau imposer leurs revendications.
À la suite des manifestations l’année dernière, les augmentations du Ségur de la Santé avaient concerné 1,5 million de travailleurs, soit trois fois plus que les annonces actuelles.
(20/4/2021) (1135 signes)
162 - RÉFORME DE L’ASSURANCE CHÔMAGE : ARME DE DESTRUCTION MASSIVE
Avec la réforme prévue pour le 1er juillet, il faudra avoir travaillé 6 mois sur les 12 précédents (au lieu de 4 sur 24) pour avoir droit aux allocations. Le montant des allocations, lui, baissera de manière importante en raison d’un nouveau mode de calcul qui pénalisera, en particulier, les personnes qui alternent des petits contrats et des périodes de chômage.
Si l’objectif premier de la réforme est donc de diminuer les dépenses de l’assurance chômage, le fait d’indemniser moins de monde et de baisser le montant des allocations est aussi un moyen de forcer les personnes au chômage à accepter n’importe quel boulot dangereux, précaire, ou mal payé. Tandis que la crainte de se retrouver au chômage devrait conduire ceux et celles qui ont un emploi à accepter de nouveaux sacrifices, en particulier en cas de chantage patronal à l’emploi.
Salarié.e.s ou privé.e.s d’emploi, tout le monde est donc concerné. Un mouvement d’ensemble reste possible contre cette réforme. C’est entre autres le message des salarié.e.s du monde de la culture actuellement en lutte.
(6/4/2021) (1126 signes)
161 - Air France sous perfusion
L’argent public éponge les dettes
En 2020, l’Etat a déjà arrosé Air France à coup de milliards. Un an plus tard, rebelote. Trois des milliards alloués l’an dernier sont transformés en prêt à très long terme, et l’Etat va injecter 1 milliard dans le capital de l’entreprise pour renforcer son assise financière.
Mais pour les salarié.es de l’entreprise, ces milliards ont tout du cadeau empoisonné. Sur France Inter mardi matin, le ministre de l’économie l’a en effet dit clairement : en contrepartie de ces nouvelles aides, l’Etat exige d’Air France des efforts en matière de compétitivité.
Comme en écho, alors que 6500 nouvelles suppressions d’emplois sont déjà programmées, la direction d’Air France vient d’annoncer ses intentions : gel des salaires, suppression de jours de congés, et intégration du 13è mois dans le salaire de base (manière d’en faire supporter le coût par l’Etat dans le cadre de la prise en charge de l’Activité Partielle de Longue Durée). Pilule amère.
(6/4/2021) (1003 signes)
160 - Renault Ingénierie Des départs « volontaires » « contraints » Tous mobilisés
En annonçant en 2020 les 4600 suppressions d’emplois prévues en France, la direction avait promis : ce sera sans licenciement. C’était déjà faire peu de cas du sort des intérimaires et des salarié.es d’entreprises prestataires. Mais les conditions de départ proposées n’attirent que peu de « volontaires ».
La direction compte donc utiliser l’article L 1224-1 du Code du Travail. Lors d’une opération de transfert de personnel, le salarié change d’employeur, mais conserve son poste et son salaire. S’il refuse le transfert, il est susceptible de licenciement.
Ce serait ainsi pour l’instant l'externalisation de 27 salariés de la maintenance des moyens d'essais à Lardy et Aubevoye. Sans aucune garantie de durée du poste, les travailleurs risquent de se retrouver dans une boite de moins de 50 personnes, sans syndicat, et soumis à toutes les menaces qui pèsent sur les sous-traitants.
Une mobilisation se développe donc en ce moment sur tous les sites d'Ingénierie de Renault. Le 30 mars, un deuxième débrayage d'une heure a rassemblé 170 salariés à Aubevoye, 330 à Lardy, 100 à Guyancourt et 30 à Villiers-Saint-Frédéric.
Si cette journée a été un succès, Il faut maintenant aller plus loin, et tous ensemble, si on ne veut pas se faire écraser métier par métier, établissement par établissement. Alors ce jeudi 4 avril, nous devons nous mobiliser dans toute nos boîtes, comme toute l’ingénierie rassemblée devant le Siège social à Boulogne.
(6/4/2021) (1520 signes)
Birmanie : stop au massacre
Depuis le coup d’Etat de février, une répression sauvage s’abat sur des manifestants, au premier rang desquels beaucoup de jeunes et de salarié.es de différents secteurs, qui veulent juste défendre le peu de libertés, entre autres syndicales, acquises ces dernières années.
Les gouvernements occidentaux multiplient les condamnations verbales de la junte militaire, mais sans prendre de mesures pour frapper l’armée dans ses intérêts économiques (les compagnies qu’elle contrôle) ni s’en prendre aux multinationales qui les financent.
Total, en particulier, connu pour le recours au travail forcé en Birmanie pour la construction de pipe-lines, a été le plus gros soutien financier de la dictature dans les années 1990-2000 au travers de la Myanmar Oil and Gaz Enterprise contrôlée par les généraux.
Ne parlons pas des dirigeants russe et chinois, qui, eux, soutiennent ouvertement les militaires. Seule la solidarité internationale des travailleurs et des peuples pourra empêcher qu’à nouveau des milliers de morts jonchent les rues des villes birmanes comme en 1988.
(6/4/2021) (1096 signes)
L'AFFAIRE Des rafales, une affaire d’Etats enterrée
L’Agence française anticorruption (AFA) a découvert qu’en marge du contrat à 7,8 milliards des Rafale vendus en 2016 par la France à l’Inde, Dassault a engagé 1 million d’euros en faveur d’un intermédiaire poursuivi pour blanchiment, l’un des plus gros contrats d’armement jamais conclu par l’État français : la vente de trente-six chasseurs Rafale à l’État indien
L’ancienne patronne du Parquet national financier, Éliane Houlette, a classé l’affaire contre l’avis d’un de ses propres adjoints chargé du dossier, sans effectuer de vérifications. Les noms des deux derniers présidents de la République apparaissent dans le dossier. Il fallait « préserver les intérêts de la France », a justifié par la suite la magistrate.
Ce n’est pas toute cette société qu’il faut changer ?
(6/4/2021) (826 signes)
STOP AU NUCLÉAIRE
En France 58 réacteurs nucléaires sont vieillissants ; 32 vont être prolongés de 10 ans, c’est inadmissible et dangereux. L’EPR (réacteur à eau pressurisé dit de troisième génération) de Flamanville, était censé être connecté au réseau en 2012 et coûter 3,3 milliards d’euros.
Il est désormais prévu pour un démarrage en 2023 et devrait coûter, selon EDF, 12,4 milliards d’euros, et selon la Cour des comptes, plutôt 19,1 milliards. C’est un véritable scandale financier.
En Allemagne il n’y aura plus aucun réacteur nucléaire d’ici 2022, la Belgique s’est engagée sur la fin du nucléaire d’ici à 2025. En France les lobbies, les gouvernements successifs et les partis politiques persévèrent dans leur obstination imbécile et surtout ne veulent pas donner la parole et le droit de décider à la population.
Le NPA propose la création d’un monopole public de l’énergie, débarrassé du nucléaire, géré par les salariés et les usagers, permettant à la population de décider et contrôler. Il faut un programme de création massive d’emplois, en finir avec le gaspillage, reconvertir la production d’électricité vers les énergies renouvelables.
(6/4/2021) (1154 signes)
152 - Ne nous laissons pas faire
Une véritable hécatombe, il n’y a pas une semaine sans l’annonce d’une fermeture d’entreprise, dans l’aéronautique comme à Toulouse, ou dans l’automobile. A Renault, après avoir un moment reculé devant la mobilisation, la direction veut à nouveau se débarrasser de la Fonderie de Bretagne et de ses 380 salariés … arrêter la production de véhicules à Flins d’ici deux ans et supprimer 4600 emplois en France.
À Douvrin (Pas-de-Calais), c’est PSA qui annonce la fin de la production du moteur essence, et donc la fermeture de l’usine. Ce qui ne l’empêche pas de verser dans les jours qui viennent 2,5 milliard d’euros de dividendes aux actionnaires pour arroser sa fusion avec Fiat-Chrisler.
Alors, non, ce n’est pas boîte par boîte qu’on les empêchera de nous mettre à la rue ! Il n’y a bien que par un mouvement tous ensemble, qu’on empêchera tous ces licenciements et suppressions d’emplois.
(15/3/2021) (918 signes)
151 – 150ÈME ANNIVERSAIRE DE LA COMMUNE
Le 18 mars 1871, les ouvriers parisiens s’emparaient du pouvoir dans une capitale désertée par la bourgeoisie et assiégée par l’armée prussienne. Dans l’enthousiasme, ils instauraient un nouveau pouvoir, la Commune : un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.
Les élus, payés au salaire moyen d’un ouvrier, étaient révocables à tout moment. En outre fut décidée une série de mesures en faveur des plus pauvres : « à travail égal, salaire égal », enseignement gratuit et obligatoire pour filles et garçons, etc.
La Commune ne dura que 72 jours et se termina dans un bain de sang où 20 000 à 30 000 personnes furent sommairement exécutées par l’armée. Mais les insurgés parisiens ont montré la voie aux générations futures en luttant pour un monde meilleur.
(15/3/2021) (802 signes)
150 - Un combat pour tous les précaires
Après le théâtre de l’Odéon à Paris, le mouvement d’occupation de lieux culturels par les intermittents du spectacle s’est étendu à une trentaine de villes de France.
Au-delà de la réouverture des salles, ces travailleurs revendiquent surtout la prolongation des droits d’indemnisation pour tous les précaires, et le retrait de la réforme de l’assurance-chômage qui va couper les aides à de nombreux intermittents, du spectacle ou de l’emploi, qui n’ont, pour certains, pas pu travailler depuis le début de la pandémie.
(15/3/2021) (551 signes)
149 - Fukushima, 10 ans après
Il y a dix ans, un accident ravageait trois des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon. Celle-ci avait résisté au séisme, mais pas au tsunami qui s’en était suivi.
Dix ans après, la contamination réapparaît à chaque pluie ou coup de vent, des quantités faramineuses d’eau polluée à traiter et de déchets à enfouir attendent qu’on s’occupe d’eux. Mais l’État japonais pousse la population à retourner habiter les environs de la centrale et accepter la relance de la production électronucléaire.
Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ?
Et bien on continue comme si de rien n’était, à construire et à vendre de nouvelles centrales nucléaires … jusqu’à la prochaine catastrophe, pensez donc, ça rapporte tellement à nos grand industriels … C’est bien d’eux qu’il faudra se débarrasser ! Stop au nucléaire !
(15/3/2021) (845 signes)
148 - On manque pas d’air chez Renault
ILs n’ont vraiment pas honte !
Alors qu’à Renault 4600 emplois sont supprimés, que des milliers d'intérimaires, de sous-traitants et de salariés des fournisseurs sont envoyés à Pôle Emploi, que les augmentations de salaires pour les salariés sont annoncées à 0%, et que la direction a promis la "modération salariale" pour ses dirigeants …
Les salariés ont découvert qu'un membre du Comité Exécutif, Jose Vicente De Los Mosos Obispo, a vendu le 9 mars 2021, 15 000 actions Renault pour une valeur de 600 000 euros. Ils n'ont vraiment aucune honte ! LAMENTABLE !
(15/3/2021) (592 signes)
147 - Macron et le climat
La grande comédie
En organisant son sommet « One Planet » à Paris en 2017, Macron s’était fait sacrer « Champion du climat ». L’imposture sera manifeste quand son ministre Nicolas Hulot jettera l’éponge un an plus tard. Pour redorer son blason, Macron lance en 2019 la Convention Climat, avec 150 membres tiré.es au sort.
Et là, il promet de reprendre sans filtre les propositions de cette Convention citoyenne. Promesse bafouée : c’était pour la galerie. Toutes les associations environnementales, à l’unisson avec les membres de la Convention Climat dénoncent, le manque d’ambition du projet de loi « Climat et résilience » qui arrive en discussion au Parlement. Pour que riment progrès en matière de climat et Justice sociale, il ne faut compter sur nos mobilisations.
(9/3/2021) (791 signes)
146 - Contre la loi Sécurité Globale
Relançons la mobilisation
Après son adoption à l’Assemblée le projet de loi « Sécurité Globale » arrive au Sénat la semaine prochaine. Malgré la colère qui s’est exprimée dans de très grosses manifestations depuis novembre 2020, malgré les alertes de la Défenseure des droits, celles de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), ou encore de la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, le gouvernement s’entête.
Ce projet, avec celui « Confortant les principes de la République », et les décrets élargissant le fichage politique est le symbole d’une évolution vers un état de police et de surveillance généralisée. Pour exiger le retrait pur et simple du projet, le NPA appelle à assurer le succès des mobilisations qui sont prévues entre le 13 et 20 mars.
(9/3/2021) (830 signes)
145 - Equipementiers et sous traitants
La colère à la SAM et chez Bosch
Depuis cette semaine, les entrées de l’Usine Bosch de Rodez, qui fournit à Renault et Peugeot bougies et injecteurs, sont bloquées par les salarié.es à qui la direction vient d’annoncer la suppression de 750 emplois sur 1250. Depuis mardi ce sont aussi les livraisons de la SAM de Decazeville vers Renault qui sont bloquées par les salarié.es.
La fonderie alu dont Renault est quasiment l’unique client est en redressement judiciaire depuis 2019, et le repreneur supprimerait 214 emplois sur 365. Devant un tel désastre, les salarié.es n’ont que faire d’être inondés de larmes de crocodile et baladés de table ronde en table ronde. Rien à attendre de ce cirque.
D’un autre côté, contre les suppressions d’emplois, les bagarres chacun dans son coin, même déterminées, ont peu de chances d’aboutir. Il faudrait arriver à fédérer toutes les luttes en cours sur cette question en un mouvement d’ensemble à l’échelle du pays. Visiblement les directions syndicales nationales, dont ce serait le rôle, n’ont toujours rien à proposer en ce sens.
(9/3/2021) (1102 signes)
144 - 8 mars : pour les droits des femmes
Des progrès qui restent à imposer
« Grève des femmes » pour le 8 mars 2021 : le mot d’ordre lancé par un collectif d’organisations syndicales et associatives avait pour but de mettre en lumière la place des femmes dans nos sociétés.
Majoritaires dans des secteurs dits « essentiels » - éducation, santé, soins à domicile, nettoyage, commerce, elles supportent toujours l’essentiel du travail à la maison. Plus souvent que les hommes reléguées dans les emplois peu reconnus, précarisés, sous-payés, à temps partiel imposé.
D’où l’idée d’une grève – « si les femmes s’arrêtent, tout s’arrête » - pour faire valoir leurs revendications : égalité au travail et dans la vie sociale, partage des tâches, et dignité, stop au sexisme et aux violences.
Lundi dernier, dans le monde entier, des centaines de milliers de femmes, et d’hommes, ont manifesté ensemble pour les droits des femmes. Car rien ne se gagne sans mobilisation et rapport de forces : on l’a bien vu ces dernières années sur la question du viol et des violences faites aux femmes.
(9/3/2021) (1076 signes)
143 - Birmanie-Myanmar
Vive la résistance au coup d’Etat
Les images de la répression du mouvement de contestation suscité par le coup d’Etat de février ont fait le tour du monde. La détermination de toute une population qui défie les militaires force le respect. Avec la jeunesse au premier rang, le mouvement de désobéissance civile et la participation active au mouvement de couches importantes de salarié.es en grève a conduit à une paralysie partielle de l’économie du pays.
C’est bien la seule force susceptible de gagner un pas vers une démocratie qui ne soit pas un simple retour à la situation précédente : une vitrine démocratique incarnée par Aung San Suu Kyi, mais en réalité un régime verrouillé par l’armée depuis les années 60. Une armée dont Aung San Suu Kyi s’est faite complice dans l’entreprise de nettoyage ethnique qui a fait fuir 700.000 Rohinghas dans les pays voisins.
Pour que les militaires ne noient pas dans un bain de sang la contestation de leur coup d’Etat comme ils l’ont déjà fait en 1988, il est urgent qu’un large mouvement de solidarité internationale se développe.
(9/3/2021) (1093 signes)
142 - NOUS SOMMES TOUS FARIDA
Les images ont fait le tour des médias le 16 juin dernier : celles d’une infirmière menottée et traînée par les cheveux par des policiers avant d’être placée en garde à vue. Son crime ? Elle est suspectée d’avoir lancé un caillou en direction des forces de l’ordre… C’était pendant une manifestation à Paris, qui réunissait, une fois de plus, des milliers de soignants pour revendiquer les embauches et les moyens nécessaires au fonctionnement des hôpitaux.
Après deux années de mobilisations et de grèves massives dans la santé, après des mois de combat sans armes contre le Covid, la manifestation était réprimée violemment. Pour un geste de colère pendant une charge policière, Farida risque trois ans de prison et 45 000 euros d’amende !
Un rassemblement était organisé lundi pour la soutenir à son procès. Alors que les suppressions de postes et les fermetures de lits continuent dans les hôpitaux, ce procès porte tout le poids du mépris criminel de ce gouvernement pour les revendications des soignants.
(3/3/2021) (1031 signes)
141 - Plein de jeunes, zéro solution
Alors que de plus en plus de jeunes font la queue devant les banques alimentaires, pas question pour le gouvernement de verser aux moins de 25 ans le RSA, soit l’astronomique somme de… 564,78 € par mois. Les jeunes devront se contenter du plan « Un jeune, une solution » : des subventions pour les patrons qui daignent embaucher des jeunes...
Macron est moins regardant à la dépense quand il donne des milliards aux grandes entreprises qui licencient à tour de bras. C’est qu’il ne faudrait pas que ces jeunes qui galèrent s’habituent à toucher des aides : être payé sans travailler, c’est réservé aux actionnaires !
(3/3/2021) (646 signes)
140 - Direction, piège à cons…ultants
D’après « Le Monde », le court règne de Bolloré à la tête de Renault s’est accompagné d’une quasi-prise de contrôle par le cabinet de consultants Boston Consulting Group. Payés au moins 40 millions d’euros en 2 ans, ils promouvaient leur démarche de management « agile » au travers du programme FAST. Un blabla visant à nous rendre plus flexibles et nous faire travailler plus vite avec moins de moyens.
Les dirigeants passent, les cabinets changent, mais leur politique reste la même : presser les salariés comme des citrons puis s’en débarrasser. Nous, on n’a pas besoin de consultants à prix d’or pour savoir ce qu’il nous faut : une bonne mobilisation collective !
(23/2/2021) (698 signes)
139 - Big Renault is watching you
Après l’auto-évaluation, la DRH modifie à nouveau son système d’évaluation de la performance, avec pour objectif « un alignement fort de l’ensemble des salariés » sur le plan Renaulution. L’évaluation de la maîtrise du poste est remplacée par celle des « comportements professionnels ».
À l’aide d’une « grille descriptive », les chefs évalueront si « nous aimons nos clients », si nous « disons la vérité » et si « nous grandissons ensemble ». Une usine à gaz destinée à nous fliquer et à formater les esprits. Peu de chance que ça suffise à nous faire aimer le plan d’économie et la course aux profits !
(23/2/2021) (631 signes)
138 - Renault : refusons de payer pour les pertes de 2020
D’après la direction, Renault a perdu 8 milliards en 2020. Pas de quoi affoler les actionnaires : si le cours de l’action en bourse a légèrement décroché, il reste à un niveau nettement plus élevé qu’il y a un an. C’est que Renault n’est pas au bord de la faillite, avec 16 milliards de réserves de liquidités, sans compter les 16 milliards de RCI, son bras financier.
Les actionnaires savent bien aussi que l’Etat est toujours prêt à sauver d’un naufrage éventuel les poids lourds de l’économie : « quoi qu’il en coûte » et sans contrepartie en matière de maintien de l’emploi, comme on l’a vu pour les milliards de prêts garantis offerts aux entreprises en 2020.
Priorité à l’intérêt des capitalistes-actionnaires, auxquels le plan de restructuration du nouveau patron Luca De Meo promet de générer le cash nécessaire à assurer de juteux dividendes. On sait d’avance les conséquences sociales du vaste plan de réduction des coûts annoncé pour atteindre cet objectif. A nous, salarié(e)s, de savoir si nous allons accepter d’en faire les frais en termes d’emploi, de salaires, et de conditions de travail.
(23/2/2021) (1161 signes)
137 - Dialogue social ou piège infernal
De Bézieux, le patron du Medef, vient de proposer aux « partenaires sociaux » une relance du « dialogue social ». Parler de « partenaires sociaux » laisse entendre qu’organisations patronales et syndicats de salariés seraient des « alliés ».Comme si la défense résolue des intérêts des salariés ne supposait pas toujours un affrontement plus qu’une alliance.
Pour le patronat, le but du « dialogue social » est évidemment de parvenir à un « consensus » acceptable par lui, en enlisant les syndicats de salariés dans des discussions sans fin et qui plus est sur les sujets qu’il impose. Quand pleuvent les licenciements et suppressions d’emplois ,il y a mieux à faire pour les syndicats de salariés que de se prêter une fois de plus à ce jeu de dupes ; comme s’il suffisait de s’asseoir autour d’une table pour faire valoir les intérêts des salariés.
Comme si pour les salarié.es le seul « dialogue » qui porte ses fruits ce n’était pas le rapport de forces. Construire ce rapport de forces ou se laisser enliser dans le « dialogue social » à la sauce patronale ou gouvernementale, il faut choisir.
(23/2/2021) (1133 signes)
136 - POUR TOUT ÊTRE HUMAIN UN TOIT, CE DOIT ÊTRE UN DROIT
Selon les dernières estimations de la Fondation Abbé Pierre, il y aurait environ 30.000 personnes sans abri en France, 30.000 personnes condamnées à survivre dans la rue. Faute de places d’hébergement d’urgence, y compris en hiver, de plus en plus de travailleurs « pauvres », de jeunes, de femmes, de personnes âgées, et parfois d’enfants, n’ont pas de toit pour dormir. Une honte dans un pays riche comme la France, où il y a pourtant tant de bâtiments inoccupés et de logements vacants.
En interdisant les expulsions de logements de novembre à mars, la «trêve hivernale » est censée limiter la casse de novembre à mars. Mais tout le monde n’en bénéficie pas. C’est le cas en particulier des réfugié.e.s dont la demande d’asile a été rejetée. Même si c’est « légal », ce n’en est pas moins humainement inacceptable. C’est ce que dit le mouvement de solidarité qui se développe un peu partout en France. Un toit, c’est un droit pour tout être humain, d’où qu’il vienne.
(23/2/2021) (1021 signes)
135 - ALGERIE : UNE OUVERTURE EN TROMPE L’ŒIL ?
A partir de février 2019, le mouvement du Hirak connu par le slogan « Système Dégage ! » a fait descendre dans la rue, semaine après semaine, des millions d’algériens et d’algériennes autour de revendications autant sociales que démocratiques.
L’ex-président Bouteflika a bien été mis à l’écart, mais cela n’a pas empêché un replâtrage du système sous l’égide de l’armée. L’actuel président Tebboune a lui-même été plusieurs fois ministre de Bouteflika. Président mal élu en 2019 avec sa réputation de candidat des militaires et une abstention record de 60%, sa première année de mandat a été marquée par une féroce répression contre toute critique du régime.
A nouveau, une abstention record de 66% a marqué le referendum constitutionnel de novembre 2020. Un véritable camouflet. Les mesures annoncées la semaine dernière, libération de quelques dizaines de prisonniers politiques et promesse de nouvelles élections, ont été accueillies comme une nouvelle « fausse » promesse de changement. Pour preuve : les milliers de manifestants dans les rues en Algérie lundi dernier pour le second anniversaire du Hirak.
(23/2/2021) (1154 signes)
134 - L’EXPLOITATION EST DANGEREUSE POUR LA SANTE
La Cour d'appel de Douai a récemment reconnu le "préjudice d'anxiété" qu'ont subi les mineurs de charbon de Lorraine pour avoir été exposés à des substances toxiques qui provoquent des maladies mortelles. Leur ancien employeur - les Charbonnages de France - n'existe plus, c'est donc l'État qui devra verser 10.000 € aux 726 mineurs toujours en vie.
Une somme qui ne compensera pas la mise en danger de leur santé et les conditions de travail qui ont réduit de 10 ans leur espérance de vie, mais ce jugement est une victoire des travailleurs contre les dirigeants qui les ont sciemment exposés à ces risques.
(23/2/2021) (667 signes)
133 - Darmanin, Vidal, Le Pen… Les variants d’extrême droite prolifèrent !
À une semaine d’intervalle, quasiment coup sur coup, deux ministres de Macron affichent leurs affinités avec l’extrême droite. C’est d’abord Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui étale son entente cordiale avec Marine Le Pen, lors du débat sur France 2, le 11 février.
Le ministre de Macron va jusqu’à juger la cheffe du RN « quasiment un peu trop molle » vis-à-vis de l’islam… Un « trop molle » qui a tourné en boucle dans les médias.
Puis c’est Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, qui commande une enquête sur l’emprise de l’« islamo-gauchisme» dans le milieu universitaire. Des centaines de chercheurs et universitaires, riposte salutaire, dénoncent cette chasse aux sorcières, et demandent la démission de la ministre.
Le racisme et tout le fatras d’idées moyenâgeuses que véhicule cette droite nationaliste n’est pas le seul point commun entre LRM, LR et RN.
Il y a aussi le silence devant les problèmes quotidiens …
Nos conditions de précarité et nos bas salaires face à l’enrichissement des gosses fortunes contre lesquelles ils ne disent RIEN !
(22/2/2021) (1144 signes)
132 - Le gouvernement voudrait tenter à nouveau une réforme des retraites
Dans une interview récente, le ministre de l’économie Bruno Le Maire affirme que le gouvernement souhaite passer la réforme des retraites « dès que la crise économique sera passée ».
Il y a deux ans, la mobilisation massive des salariés en France, par les grèves, par les manifestations, avait permis de retarder le passage de la réforme avant que le Covid la mette définitivement en pause. Si le gouvernement veut réessayer de nous faire travailler plus longtemps il faudra faire la même chose.
Et cette fois pour enterrer définitivement la réforme des retraites, et avec tous ceux qui veulent nous faire travailler plus alors que les jeunes ne trouvent pas de boulot !
(15/2/2021) (738 signes)
131 - Pas de puces, pas de voitures
La faillite d’un modèle de production
Des équipementiers aux constructeurs, dans le monde entier, toute l’industrie automobile est frappée de plein fouet par l’actuelle pénurie de semi-conducteurs. Se multiplient donc les mesures temporaires de réduction de production ou de chômage partiel comme la semaine dernière, à Renault Cléon, Sandouville, ou PSA Rennes, et bientôt Mulhouse, Sochaux et Poissy … avec les pertes de salaire qui vont avec …
L’industrie automobile installe dans les voitures de plus en plus d’équipements électroniques intégrant des puces.
À force de faire pression pour baisser les prix, pour les fournisseurs, la fabrication de puces pour l’automobile n’est plus une priorité, la rendant ainsi dépendante d’une poignée de fournisseurs d’un petit nombre de pays : essentiellement Corée du Sud et Taïwan.
Une réalité aggravée par la généralisation de la production en « juste à temps » : toujours pour diminuer les coûts, il fallait éliminer les stocks, qui coûtent sans rien rapporter, afin de dégager le cash nécessaire pour payer les dividendes des actionnaires.
N’acceptons pas de payer la casse à leur place.
(9/2/2021) (1161 signes)
130 - Raffinerie Total Grandpuits
Une grève qui appelle notre solidarité
A l’origine de la grève qui dure depuis plus d’un mois maintenant figurent les 700 emplois directs et indirects menacés par le projet d’arrêt-reconversion de la raffinerie Total de Grandpuits en Seine et Marne.
Avec raison, les grévistes ne pensent pas gagner seuls face à un mastodonte tel Total. Ils cherchent à populariser leur mouvement auprès des autres raffineries et à faire converger leur combat avec d’autres luttes sur l’emploi : TUI , Sanofi... Avec en perspective un mouvement d’ensemble à l’échelle du pays sur cette question.
En grève, ils tiennent aussi dénoncer l’hypocrisie de Total, qui présente l’arrêt du raffinage de pétrole, et la reconversion du site vers la production d’agro-carburants, ou le recyclage de plastiques comme sa contribution à la transition écologique.
Mais sans renoncer à une production d’hydrocarbures incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique : Total se vante même sur son site début janvier de la découverte d’un nouveau gisement prometteur d’hydrocarbures au large du Suriname en Amérique du Sud.
(9/2/2021) (1128 signes)
129 - Peugeot Kenitra (Maroc)
Vive la grève !
S’implanter au Maroc, pour Renault comme pour Peugeot, c’est profiter tout à la fois des aides massives d’un Etat marocain cherchant à attirer les investissements étrangers et profiter d’une main d’œuvre à bon marché : course aux bas coûts et à la compétitivité oblige.
Mais en inaugurant en grande pompe en 2019 l’usine de Kenitra, Peugeot ne pouvait certainement pas imaginer qu’un an et demi plus tard puisse s’y dérouler une grève comme celle qui a paralysé l’usine ces derniers jours.
A l’origine de cette explosion de colère : la faiblesse des salaires de base ( 2600 dirhams, 240€ par mois) ; un système de comptage des heures qui conduit à des heures supplémentaires non payées, en semaine ou en week-end ; des contrats précaires sans couverture médicale …
La direction a fini par tomber sur des travailleurs exigeant de pouvoir vivre dignement de leur travail. Plus ils gagneront là-bas sur leurs revendications, et moins nos patrons ici pourront faire de chantage à la délocalisation. Vive la grève des travailleurs de PSA Kenitra !
(9/2/2021) (1080 signes)
128 - sanofi … Epoustouflant !
Plus de 12 milliard de bénéfice … en progression de 340 % sur l’année 2020 ! De quoi maintenir les emplois déjà existants et en créer de nouveaux pour supporter la charge de travail ? Pas du tout !
Sanofi va supprimer 1 700 postes en Europe, un millier en France, dont 400 dans la recherche …. Cela ne va pas aider à développer ou à produire des vaccins… Les salariés et la population n’ont qu’à se débrouiller.
Et le bouquet ! Sanofi préfère arroser ses actionnaires, en leur versant plus de quatre milliards d’euros de dividendes … Ces patrons qui jouent avec la santé publique se croient tout permis, mais ils pourraient bien en rabattre, car sur plusieurs sites Sanofi, les salariés commencent à faire entendre leur colère.
Et si un jour, on envisageait de récupérer tout le fruit de notre labeur, c’est-à-dire les exproprier … ce ne serait que justice
(9/2/2021) (877 signes)
127 - Explosion de la pauvreté et...de la fortune des plus riches !!!
Selon le rapport de l’ONG OXFAM les plus riches sortent renforcés par la crise sanitaire et financière. Les milliardaires ont vu leur fortune augmenter de 3900 milliards de dollars entre le 18 mars et le 31 décembre 2020.
En France, les milliardaires ont « gagné près de 175 milliards d'euros » sur la même période, « dépassant leur
niveau de richesse d'avant la crise ». Dans le même temps, la France atteint le triste record de 10 millions de pauvres !!!
Pouvons-nous accepter une société où il n’y aura bientôt plus que des super riches et des super pauvres
(8/2/2021) (621 signes)
126 - Milliard pour les uns, chômage pour les autres
Selon l’Insee, 360 000 emplois salariés ont été détruits en 2020 dans le secteur privé. Les jeunes et les précaires ont été les premiers, puis les salariés en CDI ont suivi avec les plans de suppression de postes et de départs soi-disant « volontaires ».
2,9 millions de salariés sont encore au chômage partiel, avec un revenu souvent amputé. Pire, à partir du 1er mars, l’indemnité versée par l’État passera de 84 % à 72 % du salaire.
Les milliards distribués aux grandes entreprises par l’État servent à financer les restructurations. Les actionnaires l’ont bien compris : les cours boursiers retrouvent leur niveau euphorique de la fin 2019.
Contre ces suppressions d’emplois, des travailleurs résistent, comme à Total Grandpuits. C’est en regroupant les forces de tous les salariés menacés qu’il sera possible d’empêcher les patrons de sacrifier des emplois pour gonfler leurs profits.
(8/2/2021) (932 signes)
125 - a l’école comme ailleurs, La certitude et son contraire
Depuis que le gouvernement maintient les écoles ouvertes avec un protocole sanitaire minimaliste, les travailleurs de l’éducation ont alerté plusieurs fois sur le fait que les établissements scolaires ne sont pas les vulgaires garderies voulues par les patrons pour faire travailler les parents, mais qu’elles peuvent aussi être des clusters massifs. À fortiori quand l’État ne met pas les moyens pour les mesures sanitaires.
Après avoir affirmé à la Toussaint que les élèves se contaminaient davantage pendant les vacances qu’à l’école, Blanquer dit exactement l’inverse pour les vacances de février, sur lesquelles il table pour freiner l’épidémie … comme l’année dernière pour l’utilité des masques …
Pour Blanquer, la meilleure des mesures sanitaires, c’est celle qui consiste à ne rien faire ! Pas sûr que les profs et les élèves supportent son mépris encore longtemps
(8/2/2021) (927 signes)
124 - PSA-FIAT-ChRIsler : Ils se marièrent et…
supprimèrent beaucoup d’emplois
Dans une de ses toutes premières déclarations de PDG de Stellantis, Carlos Tavares menace de fermer l’usine anglaise d’Ellesmere Port (fabriquant l’Opel Astra). Si le gouvernement britannique ne lui donne pas assez de subventions, il fera disparaître cette usine de plus de 1 000 salariés.
Et ce n’est pas sûr qu’une fois les subventions empochées cela empêchera la fermeture du site… Ce genre de menace ce n’est qu’un début pour l’ensemble des travailleurs, quel que soit le pays, la marque, ou le statut (ouvrier, technicien, cadre, intérimaire).
À moins que nous, les salariés de chaque pays, on s’unisse et s’organise contre ces patrons rapaces.
(28/1/2021) (719 signes)
123 – EDF, PROJET « HERCULE » : AU SERVICE DU PRIVÉ
Depuis 10 ans la distribution de l’électricité n’est plus le monopole d’EDF.Aux côtés d’Enedis, filiale d’EDF, plus de 35 autres fournisseurs – dont Eni, Total, Engie – se partagent le marché. Selon ses adeptes, la concurrence devait faire baisser les prix. Au lieu de cela, entre 2007 et 2020, les abonnés aux tarifs dits « réglementés » ont vu leur facture augmenter de 70%. Avec le projet « Hercule », c’est maintenant le démantèlement total d’EDF qui se profile : d’où la grève du secteur le 28 janvier. A l’état la charge de la production nucléaire, donc de la maintenance des centrales, de leur futur démantèlement, du traitement des déchets radioactifs. Les activités de distribution, celles qui rapportent, seraient entièrement entre les mains d’acteurs privés : d’où la privatisation programmée d’Enedis. Adieu le service public de l’électricité. Ensemble, usagers et salarié.e.s, il est encore temps de dire « Stop » à une réforme dont le seul but est d’offrir un nouveau champ de valorisation au capital privé.
(27/1/2021) (1065 signes)
122 - Contre les licenciements : une manif qui en appelle d’autres !
La manifestation pour l’interdiction des licenciements et des suppressions d’emplois, à l’initiative de syndicats de base, samedi 23 janvier à Paris, a réuni près de 2 000 personnes.
Des délégations de dizaines d’entreprises et de toute la France ont battu le pavé : de Total Grandpuits, en grève depuis près de quatre semaines, Sanofi, General Electric, EDF, SKF, Renault et bien d’autres, rejoints aussi par un cortège de Gilets jaunes, ainsi que des personnalités politiques, comme Jean-Luc Mélenchon de LFI, Fabien Gay du PCF ou encore Olivier Besancenot et Philippe Poutou du NPA.
Cette première manifestation à l’appel des TUI, relayée par d’autres, a de fait posé un jalon vers un « Tous ensemble » des salariés des entreprises menacées.
Un jalon modeste, mais qui montre la voie : pour faire reculer patrons et gouvernement, il faut sortir de l’isolement, du « boîte par boîte », se coordonner avec d’autres travailleurs menacés afin d’entraîner ceux d’autres secteurs contre les menaces qui nous visent tous !
La journée du 4 février à l’appel des syndicats sera une nouvelle occasion de l’affirmer.
(25/1/2021) (1171 signes)
121 - 66 millions de procureurs
« Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs […] Ce n’est pas comme ça qu’on fait face à la crise ou qu’on avance » dit Macron. En d’autres termes, arrêtez de râler !
Les licenciements pleuvent, les services de soin sont débordés, les étudiants décrochent en masse, on ne voit toujours pas le bout de cette crise, et nous aurions juste le droit de nous taire ?
Il rigole ! Un peu, qu’on va devenir 66 millions de procureurs contre ce système capitaliste, qui nous exploite, nous réprime et dont les chefs s’enrichissent sur notre dos.
(25/1/2021) (577 signes)
120 - Fonderies en ébullition
Une étude commandée en 2020 par le gouvernement et la filière automobile (PFA) prévoit que 40 % des emplois des fonderies en France, au bas maux 5 000 postes, produisant essentiellement pour la construction automobile, seront sacrifiés d’ici 2030.
Motif ? La dé-diésélisation et la sacro-sainte compétitivité. PSA et Renault, principaux donneurs d’ordre, sont à la manœuvre.
Fonderie du Poitou (Vienne), MBF (jura), FVM (Meurthe-et-Moselle), SAM (Aveyron) : plusieurs centaines d’emplois sont menacés actuellement, les salariés souvent lâchés par les repreneurs successifs qui se retirent une fois les subventions publiques aspirées. Contre toutes ces menaces présentes et à venir, des centaines de salariés de fonderies de tout l’hexagone se sont rassemblés devant les fonderies du Poitou pour montrer de quel bois ils se chauffent. Vive la fronderie !
(15/1/2021) (865 signes)
119 - Mille milliards de mille sabords !
En 2020, la fortune des 100 milliardaires les plus riches du monde a augmenté de plus de 1 000 milliards de dollars selon l’agence Bloomberg.
Mais les grands groupes continuent d’invoquer la crise pour justifier les nombreuses annonces de licenciement. De quoi nous faire monter la moutarde au nez, tonnerre de Brest !
(15/1/2021) (351 signes)
118 - Big Brother made in France
Après le projet de loi sur la Sécurité globale, c’est un nouvel épisode dans le feuilleton de la restriction des libertés et de la surveillance généralisée. Le Conseil d’État a validé la semaine dernière le projet du gouvernement d’étendre les possibilités de fichage de la population.
Au nom de la « sûreté de l’État et de la sécurité publique », la police et la gendarmerie pourront désormais ficher, avec encore plus de facilités qu’auparavant, les opinions politiques, l’appartenance syndicale, les convictions philosophiques ou religieuses, les données de santé ainsi que consigner les identifiants, photos et commentaires publiés sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement utilise encore une fois la lutte contre le terrorisme pour renforcer les outils de contrôle sur toute la population. Après la mobilisation massive de décembre, de nouvelles manifestations sont organisées tous les samedis, pour exiger le retrait de loi Sécurité globale et dénoncer également ce fichage politique généralisé.
(25/1/2021) (1025 signes)
117 - La colère des étudiant(e)s est justifiée
La semaine dernière, dans plusieurs grandes villes, les étudiants ont manifesté leur colère face à l’isolement, aux cours en ligne, à l’absence de loisirs et aux galères pour finir le mois. Et ce ne sont pas les annonces de Macron, des repas à un euro, beaucoup ne l’ont hélas pas attendu pour aller aux restos du cœur, ou des « chèques psy » qui vont changer grand-chose à ce mal-être : les étudiants ne demandent pas l’aumône, mais ont besoin d’un revenu leur permettant de faire dignement face.
Avec les milliards que le gouvernement a sortis pour soutenir principalement les grandes entreprises, qu’on ne nous dise pas qu’il est impossible de fournir des allocations d’étude suffisantes !
Cette semaine d’autres manifestations sont prévues. La volonté des étudiants de retourner en cours est bien légitime, tout en s’assurant des meilleures conditions sanitaires possibles.
(25/1/2021) (917 signes)
116 - Psa-FIAT.Chrysler : méga fusion,
méga craintes pour l’emploi
Avec la fusion entérinée début janvier, le nouveau groupe du nom de Stellantis devient le 4è constructeur mondial. Pour ses actionnaires, l’enjeu est dans les synergies rendues possibles par la fusion : avec des économies évaluées à 5 milliards par an, améliorant d’autant la rentabilité espérée.
Mais en termes de gestion capitaliste, qui dit « économies » dit en général « suppressions d’emplois ». Les dirigeants du nouveau groupe ont beau promettre qu’il n’y aura pas de fermetures de sites, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de suppressions d’emplois, à commencer parmi les salariés en intérim ou CDD, et chez les sous-traitants.
D’autant plus que beaucoup d’usines du nouvel ensemble sont loin de tourner à pleine capacité. Dans un marché fragilisé par la crise sanitaire, au moindre prétexte, une casse sociale d’ampleur inédite deviendrait d’actualité. Seule la force cumulée des centaines de milliers de travailleurs du nouveau groupe pourrait alors l’empêcher.
(12/1/2021) (1040 signes)
115 –
Contre la criminalisation des opinions
et lois liberticides
MARCHE DES LIBERTES
Samedi 16 janvier 2021
( ici mettre jour et lieu)
Ces dernières années, à la faveur de la menace terroriste et de la crise du COVID, les pouvoirs en place testent partout la mise en place durable de restrictions des libertés et de contrôle des populations. Des mesures qui n’auraient dû être qu’exceptionnelles sont finalement introduites dans la loi ordinaire. De quoi permettre à de futurs dirigeants de piétiner demain l’Etat de droit en toute légalité. Dernières initiatives pour la France : le projet de loi « Sécurité Globale », et les décrets du 4 décembre 2020, qui permettent de ficher nos « opinions » politiques, syndicales ou religieuses. Pour le retrait de ces lois et décrets liberticides, des mobilisations sont prévues dans toute la France le samedi 16 janvier . Assurons leur succès !
114 - L’invasion du Capitole aux USA :
une leçon de choses politique
L’invasion du Capitole par des hordes de gens armés et souvent d’extrême droite a sidéré le monde entier. Pourquoi une foule chauffée à blanc a-t-elle pu forcer les portes du Parlement des USA si ce n’est avec une certaine connivence de la police ? Tout autre mouvement social, manifestation antiraciste par exemple, aurait eu face à elle un énorme déploiement de forces armées.
Et pourquoi des millions de gens restent-ils attachés à Trump, si ce n’est parce qu’il a su détourner les frustrations de millions de laissés pour compte de 40 ans de politiques néolibérales, pour leur désigner des cibles (migrants, musulmans, gauchistes …) et leur vendre le retour à la grandeur de l’Amérique « blanche » ? ça ne vous rappelle rien ?
Quand les inégalités deviennent colossales et que l’avenir de millions de gens est de plus en plus bouché, l’absence d’alternative radicalement anticapitaliste de changement social ouvre la voie à de dangereux démagogues. La leçon ne vaut pas que pour les Etats Unis.
(12/1/2021) (1060 signes)
113 - Pour que dure la domination coloniale :
des soldats meurent au Mali
Depuis des années, le discours officiel justifie le déploiement des forces françaises au Mali et au Sahel par la lutte contre le terrorisme. Sur ce terrain, tout le monde voit que c’est l’enlisement : avec une litanie de morts à la clé parmi les soldats mais aussi les populations civiles victimes alternativement des terroristes, d’exactions des armées locales sous divers prétextes, ou de bavures françaises.
Il est pourtant hors de question pour nos gouvernants de remettre en cause l’engagement des troupes françaises. Et pour cause. Celui-ci répond fondamentalement à d’autres motivations : barrer la route aux prétentions américaines et chinoises dans la région ; renforcer la stabilité des gouvernements locaux (même corrompus ou dictatoriaux) afin de sécuriser l’approvisionnement en matières premières (dont l’uranium du Niger) ainsi que la rentabilité des investissements des entreprises françaises dans ces pays.
Sous couvert de lutte contre le terrorisme, c’est bien du maintien de la domination coloniale qu’il s’agit.
(12/1/2021) (1099 signes)
112 - Michelin, coup de pression sur les « BIBS »
Coup de tonnerre chez Michelin, la direction annonce la suppression de 2300 emplois. Quel exemple de dialogue social tant mis en avant par l’entreprise, et le maire de Clermont-Ferrand (PS) HONTEUX !
Cette annonce a laissé les salariés en état de choc.
Injustifiable par les bénéfices de la boite, 1,5 milliards d’euros par an depuis plus de 10 ans !
Injustifiable par les aides versées par l’état, comme le CICE à hauteur de 75 millions d’euros !
Injustifiable par les dividendes versés aux actionnaires, une bagatelle, 500 millions d’euros par an !
De 50 000 salariés, les « bibs » ne sont plus que 19 500, et ce n’est pas fini, le tout en vue d’améliorer leur «compétitivité» (dire les bénéfices).
Fermetures des usines de Poitiers, Toul, La Roche sur Yon, Noyelles, où les victimes sont déjà nombreuses et font encore grimper le nombre de chômeurs dans des régions, déjà sinistrés économiquement.
Pourtant, le travail ne manque pas sur les chaînes de production, quitte à augmenter les cadences, non sans conséquences sur leur santé physique et mentale.
1 embauche pour 3 départs, voilà la norme depuis l’accord compétitivité de 2012…
La crise économique, sociale, écologique et sanitaire doit nous amener à rompre avec ce système capitaliste.
La réduction du temps de travail sans perte de salaire et la réappropriation des biens de production, par l’expropriation s’il le faut, doit permettre le contrôle par les salarié(e)s de la production, des risques environnementales et de la répartition des richesses.
Rien n’est inéluctable
La lutte contre les licenciements doit être au cœur des priorités des forces sociales, syndicales et politiques.
Le NPA sera présent à la Marche nationale contre les licenciements le 23 janvier à 14H à Paris devant l’Assemblée Nationale.
(10/1/2021) (1805 signes)
111 - Inde : quand les masses se lèvent et font trembler le pouvoir
Les 26 et 27 novembre 2020, plus de 250 millions de personnes, soit la moitié des travailleurs du pays, sont descendues dans les rues : la plus grande grève jamais enregistrée dans l’histoire !
Le pouvoir a adopté en septembre 2020, trois lois qui ont réduit le pouvoir des agriculteurs sur les grandes exploitations et espérait profiter de la crise sanitaire pour les faire passer. Mais les organisations des agriculteurs se sont mobilisées contre ces lois avec une première date de grève générale le 25 septembre suivi de blocages de chemins de fer.
En novembre, les plus importantes organisations syndicales du pays ont proposé une date commune avec les paysans : les lois de septembre attaquaient également le droit syndical et de grève. De nouvelles dates ont été organisées : les 26 et 27 novembre et le 8 décembre.
Depuis la mobilisation ne faiblit pas. Le mouvement a posé un ultimatum : soit le gouvernement cède sur toute la ligne soit ils envahissent la capitale le 26 janvier.
(5/1/2021) (1048 signes)
106 - L’état d’urgence sanitaire est prolongé …
Jusqu’en février 2021, le couvre-feu est étendu désormais à 46 millions de personnes. Eh oui, la deuxième vague est là et continue de monter. mais pas les moyens de lutter contre. Le manque de mesures adaptées cache mal la responsabilité du gouvernement dans la gestion de la crise.
Ces mesures semblent d’ailleurs bien dérisoires pour enrayer l’épidémie, Impréparation, incohérence ? Pas seulement, car il y a bien une logique : faire des économies et préserver les les profits des grandes entreprises, quoi qu’il en coûte … pour le monde du travail.
Dépistage, traçage, protocole sanitaire : le gouvernement gère la crise sanitaire au moindre coût. Dans les Ehpad, la propagation du virus est inquiétante. Dans les établissements scolaires, rien n’a été prévu depuis la rentrée pour soulager les classes surchargées.
Dans les hôpitaux, la situation est catastrophique. Épuisement, sous-effectif, insuffisance des moyens : les soignants ont bien raison d’être en colère contre le gouvernement. Véran et Macron répètent qu’il est impossible de former du personnel dans des délais si courts. Mais cela fait déjà neuf mois depuis février ! Bien plus que les deux jours de formation que reçoivent les soignants envoyés d’urgence en renfort dans les services de réanimation.
(26/10/2020) (1309 signes)
105 - Le géant du lait en eau trouble
Le géant laitier français Lactalis est la cible d’une enquête sur le respect des normes environnementales : sur ses 60 usines, 38 outrepassent les limites de rejets de polluants dans des cours d’eau.
La firme avait déjà été condamnée en avril à une amende de 50 000 euros pour la pollution de l’Isère, et elle l’est aujourd’hui pour la pollution de la Sèche en Ille-et-Vilaine, qui a entraîné la mort de nombreux poissons. Cette fois, elle risque une pénalité de 250 000 euros. Mais on voit bien que, même cumulées, ces amendes ne pèsent pas lourd pour une entreprise qui engrange des milliards chaque année.
L’insuffisance des pénalités judiciaires, les préfectures discrètes, voire complices : c’est bien la démonstration que les grands groupes peuvent polluer avec la complicité de l’État.
(26/10/2020) (821 signes)
104 - A AIRBUS, CE N'ETAIT PAS GAGNé
Airbus avait annoncé en juin la suppression de 15 000 postes dans le monde dont 5000 en France.
Grace à leur mobilisation, les travailleurs ont obtenu un sursis de leur direction ; Les emplois seront garantis pendant 3 ans, il n'y aura donc pas de rupture conventionnelle dans l’immédiat.
S’il y a moins de travail, la direction pourra mettre les salariés en chômage partiel : activité partielle longue durée (APLD) pour 4 périodes de 6 mois. Ils passeront de 35 heures à 30 heures avec salaire plein pour 30 heures les 5 heures perdues seront indemnisées à 84% du salaire par l'APLD
C'est un pis-aller : les travailleurs n'ayant pas obtenu qu'il n'y ait aucune perte de salaires et que les 16% manquant soient payés par l'employeur.
Faire reculer les plans patronaux c'est possible. Pas de ruptures de contrats,! Pas de baisses de salaires ! Zéro licenciements ! Dans toutes nos entreprises, c’est souvent la même chose. Mobilisons-nous tous ensemble.
(25/10/2020) (979 signes)
103 - CHANTAGE A L’EMPLOI CHEZ VALEO
Afin de réduire ses « coûts » de personnel de 10 %, la Direction de l’équipementier automobile Valeo de Laval vient d’obtenir la signature d’un accord instaurant : « le gel des salaires pour 2021-2022, l'arrêt des primes d'intéressement, la suppression d'une journée de congé, un avenant au contrat de travail de tous les salariés de nuit pour repasser en 2x8 avec la perte de rémunération correspondante ». Rien que ça !
Avant la signature de l’accord, une grève avait démarré le lundi 28 septembre. Soutenus par la CGT et la CFDT, plusieurs dizaines de salariés, sur un effectif total de 300, avaient commencé une grève et installé des palettes aux portes de l’usine. Mais le mardi soir, CGC et FO signaient cet accord de régression sociale.
Usine par usine, Valeo, un des leaders mondiaux des équipementiers automobiles, essaie de faire passer ses accords de régression sociale. Et chaque fois, il demande encore plus de concessions. Dans le cas de l'usine de Laval, c’est la menace d’un sur effectif qui a été brandie par la direction.
(14/10/2020) (1068 signes)
102 - MEDICO-SOCIAL:LE MENSONGE DE VERAN
Il n’y a pas si longtemps, le Ministre Olivier Véran déclarait : "Personne ne sera mis sur le bord du chemin". Et pourtant, un décret faisant suite au « Ségur » de la santé a exclu les 40.000 salarié(e)s du médico-social du service public du versement du Complément de traitement indiciaire de 183 euros mensuels attribué à tous les agents du Service publique hospitalier. C’est une véritable discrimination car tous ces personnels sont des fonctionnaires et contractuels soumis aux mêmes devoirs et droits que leurs collègues.
Cette annonce du Ministère a été reçue par les personnels comme un camouflet. Aujourd’hui, leur revendication est simple : une même fonction publique, un même établissement, un même salaire ! C’est ce que l’on voit fleurir partout dans les slogans et sur les banderoles des médico-sociaux en lutte.
(14/10/2020) (860 signes)
101 - FACTURE COVID: LE MENSONGE DE MACRON
L’«argent magique» qui n’existait pas pour les hôpitaux a soudain coulé à flots depuis le Covid. Pour financer le plan de « relance » du gouvernement, 100 milliards de cadeaux au patronat, l’Etat a emprunté des milliards.
Le 14 juin à la télé́, Macron promettait : « Pas d’impôts nouveaux pour financer ces dépenses». Pourtant dès le lendemain, il faisait discrètement voter par les députés une loi transférant à la CADES (Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale) les dépenses liées au Covid (baisse de cotisations patronales, chômage partiel...): au total 286 milliards. La CADES, fondée en 1996 par Juppé pour nous faire payer les déficits de la Sécu prélève un impôt appelé́ CRDS sur nos salaires, pensions, allocations chômage...
La CRDS devait s’arrêter en 2024, mais ce sera en 2042. Dix-huit ans de plus à payer à la place d’un prélèvement sur le « capital ». Et pour autant, dans les hôpitaux, la situation n’a pas vraiment changé.
(14/10/2020) (986 signes)
100 - LE CONFINEMENT A AMPLIFIE LES INEGALITES
On le savait, mais c’est ce que confirme l’enquête EpiCov. Si les plus riches et les plus pauvres ont été, en proportion, autant touchés par l’épidémie, les riches l’ont été surtout avant le confinement.
En fait, le confinement a surtout freiné l’épidémie chez les plus riches, qui ont pu télé-travailler et se confiner dans des logements spacieux alors que près d’un tiers des plus pauvres étaient confinés dans des logements surpeuplés.
L’étude montre évidemment aussi que les pertes de revenu ont impacté plus fortement les plus pauvres.
(14/10/2020) (578 signes)
99 - QUAND LE GOUVERNEMENT SUCRE L’ECOLOGIE
Interdits depuis 2018, les néonicotinoïdes, pesticides très puissants et nocifs notamment pour les abeilles, viennent d’être ré-autorisés lundi 5 octobre pour la filière betterave. Dans le même temps, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, se défend : « On ne va pas les réintroduire, arrêtez de faire peur aux gens. »
Selon elle, pourtant à l’origine de la loi interdisant ces pesticides, il ne s’agit que d’une solution d’urgence pour la filière « ultra-ciblée » de la betterave. Filière qui comptabilise 21 usines, utilise 440 000 hectares, dont la France est le premier producteur européen et dont les bénéfices se comptent en centaines de millions…
À défaut de sauver les abeilles ouvrières, notre gouvernement veut sauver les profits dont se sucrent les actionnaires !
(14/10/2020) (829 signes)
98 - L’hypocrisie du protocole
Dans certains secteurs, les directions multiplient ses tours de terrain pour faire la chasse à ceux qui ne respectent pas le protocole sanitaire. Mais celle-ci est hypocrite car elle ne donnent souvent pas les conditions favorables pour que nous puissions le respecter et elle le sait.
Par exemple, comment faire lorsque nos postes de travail nous amènent à nous côtoyer, ou que dans la courte durée de pause "repas", nous devons : quitter nos postes de travail, se laver les mains, passer aux toilettes, manger, boire un café, fumer une clope etc.… tout en respectant le protocole sanitaire lié à la Covid-19.
Il est toujours plus simple d’affirmer sur le papier que cela est possible, que de venir galérer avec nous.
(13/10/2020) (742 signes)
97 - Covid à la Maison Blanche : un malade en délire
Après avoir été sceptique pendant des mois, Trump avait promis de développer un vaccin rapidement. Coup de com’, évidemment. Mais, depuis qu’il a le coronavirus, ses clowneries ont franchi un cap : il s’est récemment présenté au balcon de son hôpital d’élite, sans masque, en répétant trois fois de suite qu’il ne fallait pas « se laisser dominer par le virus » et avant d’affirmer qu’il n’avait jamais été aussi en forme depuis 20 ans.
Les Américains doivent être ravis de l’apprendre alors qu’il y a eu près de 800 000 cas de contamination et plus de 200 000 morts dans le pays. Il faut dire que la gestion de l’épidémie par l’administration Trump est à l’image de son chef qui avait organisé le 26 septembre à la Maison-Blanche une réunion de 200 personnes, sans protection particulière, et a ainsi été responsable d’un gros cluster !
(12/10/2020) (883 signes)
- - AU CCSE de Renault, TOUS LES SYNDICATS DISENT NON AU PLAN D’ÉCONOMIES
Au Comité Central Social d’Entreprise qui s’est tenu mardi, CFE-CGC, CFDT, FO et CGT – soit tous les syndicats représentés – ont émis un avis défavorable au plan d’économies présenté par la direction en mai dernier. Ce plan prévoit 2,15 milliards d’euros d’économies et 15.000 suppressions de postes, dont 4.600 en France. L’avenir de certains sites industriels est en suspens. Et la direction prévoit déjà de fermer le site de recyclage de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et d’arrêter d’assembler les véhicules à Flins (Yvelines).
Ce vote est un changement par rapport aux acceptations des plans de compétitivité et de suppressions d’emplois auxquelles nous avait habituées « l’alliance » CFDT, FO et CGC.
Sauf que maintenant, il faudrait passer des communiqués de presse aux actions effectives. L’annulation par la CGT, sous prétexte du COVID, du rassemblement prévu ce mardi lors de la réunion du CCSE est à cet égard un mauvais signal pour la lutte nécessaire contre le plan de Renault, les fermetures d’usines et les suppressions d’emplois.
Pour gagner, c’est la lutte, tous ensemble, dans l'ensemble de la branche, et plus largement encore, qu’il faut préparer, en refusant le piège du « dialogue social ».
(30/9/2020) (1280 signes)
95 - DEMEOLITION de Renault
Luca De Meo a fait sa rentrée avec une série de vidéos sur l’Intranet où il « partage sa vision pour la relance du groupe ». Mais le nouveau Directeur Général de Renault, aux six millions d’euros de salaire annuel, ne brille pas par son originalité.
En guise de « Renaulution » – le slogan du nouveau patron de Renault – il compte « faire dans les cinq ans à venir, ce que PSA a fait les cinq dernières années ». Et qu’a fait PSA ? Des milliers de suppressions d’emplois, la fermeture des sites d’Aulnay, Saint-Ouen et La Garenne, bientôt 10 000 emplois supprimés chez Opel (soit un quart des effectifs)…
Selon un document interne, le nouveau directeur général de Renault annonce que le groupe pourrait réaliser d'ici 5 ans près d'un tiers de son activité en dehors du secteur automobile traditionnel. Alors, la « Renaulution » de De Meo, c’est surtout la relance de la démolition des emplois.
(30/9/2020) (915 signes)
94 - L’école protège du Coronavirus ?
Face à la gravité de la crise sanitaire, le gouvernement a allégé le protocole dans les établissements scolaires. Il faut maintenant trois élèves positifs à la Covid-19 pour fermer la classe. Le personnel enseignant n’est plus considéré comme cas contact, car il porte un masque.
Si une classe ferme, tout est mis en œuvre au mépris de la sécurité pour la rouvrir au plus vite. Et que dire du reste de l’établissement ? Les enfants n’entrent pas en contact avec d’autres pendant les repas ? Pas étonnant que les écoles, collèges, lycées et universités représentent un tiers des clusters actuellement.
Aucun moyen n’a été débloqué pour cette rentrée. Blanquer et ses sbires se réfugient derrière les gestes barrières. Derrière ce baratin, la logique est simple : les enfants à l’école et les parents au travail ! Pourtant d’autres gestes barrières seraient les bienvenus notamment pour dédoubler les classes : des embauches et tout de suite !
(28/9/2020) (972 signes)
93 - Bridgestone :
Halte à l’hypocrisie politique
La fermeture par Bridgestone de son usine de pneus de Béthune (863 ouvriers laissés sur le carreau) est à la fois une catastrophe sociale de plus et le visage sans fard d’un système capitaliste où, en France comme ailleurs, seul compte l’intérêt des actionnaires. Un système défendu mordicus cet été encore par ceux et celles qui nous gouvernent : pas question pour eux d’imposer la moindre contrepartie sociale ou environnementale aux centaines de milliards promis aux entreprises pour cause de Covid.
Et ils osent aujourd’hui faire mine de s’indigner du comportement de Bridgestone, verser des larmes de crocodile sur le sort des salarié.es concerné.es., et promettre de ne pas laisser faire. Discours hypocrite mille fois entendu : l’histoire de la fermeture de Ford à Bordeaux n’est pas si loin.
Seule une mobilisation sociale d’ampleur et coordonnée à l’échelle nationale serait en mesure de mettre un coup d’arrêt aux suppressions d’emplois. La vérité, c’est aussi qu’il serait illusoire de croire en finir avec le chômage et la précarité sans se débarrasser du système capitaliste lui-même et de ses larbins.
(28/9/2020) (1161 signes)
92 - Financement de la « dépendance »
Racket en vue sur les retraité.es
Pour compenser la perte d’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap, le gouvernement a fait adopter cet été par le Parlement la création d’une nouvelle branche de la Sécurité Sociale. Sans définir quel en serait le mode de financement.
Pour réunir les 6 milliards jugés nécessaires d’ici 2024, le rapport sur ce sujet remis au gouvernement en septembre n’y va pas par quatre chemins. Au lieu de prévoir un risque financé à 100% par la Sécu et des cotisations patronales, le rapport envisage de pénaliser spécialement les personnes âgées elles-mêmes : durcissement des conditions d’accès à l’APA (Allocation personnalisée à l’autonomie) et à l’AAH ( Allocation Adulte Handicapé), suppression de l’abattement de 10% sur les pensions dans le calcul des impôts, augmentation de la CSG …
Alors même que le budget 2021 promet aux entreprises des milliards de baisse d’impôts et de cotisations sociales, il n’y aurait une nouvelle fois pas d’argent pour la santé et le social. Une honte.
(28/9/2020) (1062 signes)
91 - SMART HAMBACH, RENAULT FLINS, LARDY, Air France …
Depuis quatre ans, par le chantage à l’emploi, les salarié.es de Smart ont dû signer des avenants à leur contrat de travail et travailler 39 h payées 37. Des sacrifices pour rien : début 2020 Daimler annonçait la fin de la production en France de la Smart.
Un repreneur, Ineos Alternative, conserverait 5 à 700 emplois pour produire un énorme 4x4. Chez Renault, en plus de Choisy, les sites de Flins (délocalisation de la Clio) et Lardy (arrêt des projets moteur) sont menacés. La question de l’emploi et de la reconversion concerne toute l’industrie automobile et au-delà. Qu’attendent les directions syndicales pour offrir une perspective de mobilisation nationale pour résister tous ensemble et ne pas se faire écraser les uns après les autres ?
(28/9/2020) (797 signes)
90 - Marche des sans-papiers
AUNCUN ETRE HUMAIN N’EST ILLEGAL
Pendant le confinement, des centaines de milliers de gens ont perdu leur boulot ou n’ont pas bénéficié du chômage partiel, tandis que les associations humanitaires cessaient leurs aides alimentaires. Les plus touchés : les jeunes en situation précaire et les travailleurs sans titre de séjour. Partout en France, des réseaux de solidarité de proximité ont permis d’éviter une catastrophe humanitaire. De ce mouvement est née l’idée d’une mobilisation pour la fermeture des Centres de Rétention, la régularisation de toutes les personnes sans-papiers et le droit au logement. Parties de plusieurs villes, des « marches de solidarité » vont converger vers l’Elysée pour une grande manifestation nationale le 17 octobre. Parce que chaque être humain a droit à la dignité.
Localement ………………….
(28/9/2020) (824 signes)
89 - Macron et le Liban
Retour au temps des colonies
Une nouvelle fois dimanche Macron a critiqué sévèrement les dirigeants et le système politique libanais. Un système contre lequel ni lui ni ses prédécesseurs n’avaient jamais rien trouvé à redire avant que les mobilisations populaires de fin 2019 ne viennent l’ébranler, et obliger le premier ministre Saad Hariri à démissionner.
Au contraire, le système aujourd’hui critiqué bénéficiait depuis toujours de la bénédiction de la France. Macron lui-même avait reçu en grande pompe Saad Hariri en 2017. Libre à lui de changer d’avis.
Mais de quel droit fixe-t-il lui-même les conditions et les délais de constitution du nouveau gouvernement ? sans compter la menace : sans engagement à appliquer les réformes « structurelles » voulues par le FMI et les grandes puissances, pas d’aide internationale pour le Liban.
On connait pourtant bien les conséquences sociales désastreuses de ces réformes partout où elles ont été appliquées, dans les pays pauvres, en Grèce par exemple. Bonjour le cadeau à la population.
(28/9/2020) (1055 signes)
88 - L’envers des tests Covid-19
Pour les patrons des laboratoires, la multiplication des tests Covid est d’abord l’occasion d’engranger les profits : la Sécurité sociale paye 73,59 euros chaque test, nettement plus qu’en Allemagne. Du côté des salariés, c’est surtout une surcharge de travail considérable, faute d’embauches. des salaires réduits, et des primes Covid promises mais dont beaucoup n’en
ont pas vraiment vu la couleur.
La colère gronde dans le secteur : des salariés de laboratoires ont fait grève la semaine dernière, pour réclamer une augmentation de salaire et une prime. Ils ont raison.
(28/9/2020) (598 signes)
87 - Reconversion OUI, à condition que …
Parmi les secteurs largement « aidés » par le gouvernement, l’automobile, l’aéronautique, les opérateurs télécom, les fabricants d’objets connectés ... Leur « relance toxique » est dénoncée par les milliers de jeunes anticapitalistes qui se mobilisent dans le monde entier. Les scientifiques nous alertent : la crise climatique est une catastrophe encore impossible à imaginer qui nous attend si rien n’est fait. Une partie de la planète, où vit la majorité de la population mondiale, deviendrait inhabitable.
Pour les capitalistes, c’est « après moi le déluge ». Produire toujours plus, consommer toujours plus… restructurations et licenciements sans fin, avec, au bout de la route, la catastrophe climatique. Réduire voire arrêter les productions inutiles ou polluantes et reconvertir l’économie serait pourtant possible. Sans licenciement, en créant de nouveaux emplois.
A une condition : ne pas laisser au patronat le droit de décider de notre avenir. Pour construire un autre futur, il faut mettre les banques et les groupes industriels, du commerce et des services sous le contrôle des salariéEs et de la population, c’est-à-dire à un moment donné … les exproprier
(28/9/2020) (1207 signes)
86 - Smart :Daimler-Mercedes-Benz brade le site
Inaugurée en fanfare par Chirac en 1997, cette usine devait être le symbole de la redynamisation industrielle de la région. Mille salarié.es de Mercedes et 600 dans la sous-traitance y travaillent. Mais la mécanique se grippe. Depuis quatre ans, sous le chantage à l’emploi, les salarié.es ont dû accepter de signer des avenants à leur contrat de travail et de travailler 39h payées 37. Des sacrifices pour rien. Début 2020 Daimler annonçait la fin de la production en France de la Smart. Un repreneur est sur les rangs : Ineos Alternative. Mais seuls 5 à 700 emplois seraient conservés pour la production d’un énorme 4x4. Les salarié.es sont sous le choc. La question de l’emploi concerne toute l’industrie automobile et au-delà. Pour sauver l’emploi, pas de solution usine par usine, chacun dans son coin. Qu’attendent les directions syndicales pour offrir une perspective de mobilisation nationale sur la question ?
(15/9/2020) (961 signes)
85 - « On marche vers l’Elysée » Marche Nationale des Solidarités
Pendant le confinement, des dizaines de milliers de gens ont perdu leur boulot : soit leur contrat n’a pas été renouvelé, soit leur entreprise a coulé ou arrêté toute activité. Parmi eux, beaucoup n’ont pas bénéficié du chômage partiel. D’où l’impossibilité de payer loyer et charges. En l’absence de cantine pour les enfants, l’essentiel des dépenses a été pour l’alimentation.
Cette situation a particulièrement touché les jeunes en situation précaire et les personnes sans titre de séjour ne pouvant plus travailler au noir. Au même moment les grandes associations humanitaires cessaient momentanément leurs distributions alimentaires.
Partout en France, des réseaux de solidarité de proximité ont permis d’éviter une catastrophe humanitaire. C’est de ce mouvement de solidarité qu’est née l’idée d’une mobilisation aux côtés des collectifs de lutte des sans-papiers, pour la fermeture des Centres de Rétention, la régularisation de toutes les personnes sans-papiers, et le droit au logement pour tous et toutes.
A partir de plusieurs régions, des marches de solidarité vont converger vers Paris pour une grande manifestation nationale le 17 octobre. Parce que chaque être humain a droit à la dignité, quelle que soit son origine, le NPA soutient ce mouvement et appelle ceux et celles qui le peuvent à y participer.
(15/9/2020) (1382 signes)
84 - RENAULT BRESIL : GRACE A LA GREVE
LICENCIEMENTS ANNULES PAR LA JUSTICE
Le 29 mai dernier, Renault confirmait son plan de casse avec l’annonce de 15.000 destructions d’emplois à travers le monde, dont 4.600 en France. Et le 21 juillet, c’est en pleine épidémie de coronavirus que Renault annonçait 747 licenciements dans son usine de Curitiba au Brésil.
Mais dès l’annonce des licenciements, les travailleurs de ce site se sont organisés pour bloquer totalement les entrées et sorties de l’usine , mettant en place des piquets de grève quotidiens. Après 15 jours de grève totale, ils ont obtenu du Tribunal du travail – le 5 août – qu’il ordonne l’annulation des licenciements et condamne Renault à une amende de 16.000 euros par jour en cas de refus. Le Tribunal a estimé que Renault n’avait pas tenu les engagements pris auprès du ministère du travail de ne procéder aucun licenciement sans négociation préalable avec les syndicats. Une violation aggravée par le fait que Renault avait perçu des subventions publiques en contrepartie d’une garantie de l’emploi.
Cette première victoire, obtenue au Brésil, grâce à la puissance d’une grève déterminée, est un formidable encouragement pour nous toutes et tous.
(3/9/2020) (1206 signes)
83 - Ford, PATRONS VOYOUS : ÇA CONTINUE
Un an après la fermeture de l'usine Ford Aquitaine Industries (FAI) de Blanquefort, le constructeur se retire totalement de son autre usine, également installée près de Bordeaux. A l’occasion d’un CSE européen tenu le 28 août, il a annoncé la dissolution de la coentreprise formée avec l'équipementier canadien Magna, Getrag Ford Transmissions (GFT). Cette dissolution concerne trois sites de productions de boîtes de vitesses en Europe, dont celui de Bordeaux.
L’emploi de 800 salariés est en jeu. Le seul client de l’usine est toujours Ford qui s’est, paraît il, engagé à acheter les boîtes de vitesses... jusqu’en 2024. Mais on connaît les pratiques de Ford, habitué aux mensonges et aux promesses non tenues. La menace est bien là : celle d’une cessation des commandes de Ford et par là même des activités de l’usine.
Pendant la très longue lutte contre la fermeture du site de Blanquefort Ford Aquitaine Industrie, Ford avait ménagé l’usine d’à côté pour entraver une solidarité pourtant indispensable. Diviser pour mieux attaquer : c’est la politique de Ford et du gouvernement. Mais un an après la fermeture de la première usine, ils ont les mains libres pour s’en prendre à la seconde. Alors, aucune confiance dans leurs promesses !
82 - USA : DEUX POIDS, DEUX MESURES
- SYSTEME, LE RACISME
Le 24 août, à Kenosha aux USA, un policier a tiré sept balles à bout portant dans le dos de Jacob Blake, un homme noir qui tentait de monter dans sa voiture pour se soustraire à une arrestation. Cette nouvelle violence policière, trois mois après la mort de George Floyd, a relancé les mobilisations
Blake n’est pas mort, mais passera sans doute le reste de sa vie en fauteuil roulant… Quant au policier, il est à son domicile, suspendu, mais toujours rémunéré. Le lendemain, 25 août, deux manifestants ont été abattus et un troisième grièvement blessé par un militant d’extrême droite, venu armé d’un fusil d’assaut avec d’autres nervis d’extrême droite pour en découdre avec les manifestants. Le tueur avait même pu quitter les lieux tranquillement et rentrer chez lui.
C’est ça, l’État américain, et pas que lui : une violence policière meurtrière contre les pauvres et les noirs, doublée d’une tolérance, voire d’une complicité de la police à l’égard de l’extrême droite.
(3/9/2020) (1026 signes)
81 - Reconversion des activités :
possible à condition que…
Parmi les secteurs largement « aidés » par le gouvernement, on trouve l’automobile et l’aéronautique. Le gouvernement compte bien aider aussi les grands opérateurs de télécommunications, les fabricants d’objets connectés et la voiture « autonome ». Leur relance, c’est une « relance toxique », comme disent les milliers de jeunes anticapitalistes qui se mobilisent dans le monde entier.
Pourtant, la crise climatique nous pend au nez. Les scientifiques nous alertent. Avec entre + 3 degrés et + 7 degrés d’augmentation de la température du globe d’ici 50 ans, c’est une catastrophe encore impossible à imaginer qui nous attend si rien n’est fait. Une partie de la planète deviendrait inhabitable, celle où est concentrée aujourd’hui la majorité de la population mondiale.
Pour le capitalisme, qu’importe ! Il faut produire toujours plus, consommer toujours plus… et envoyer dans l’atmosphère toujours plus de gaz à effet de serre. Pour les capitalistes, c’est : « après moi le déluge ».
Réduire voire arrêter complètement les productions inutiles ou polluantes et reconvertir l’économie serait portant possible. Sans licenciement, et au contraire en créant de nouveaux emplois, avec de meilleures conditions de travail.
Il y a une condition : ne pas laisser entre les mains du patronat le soin de décider de l’avenir à notre place. Avec lui, le chemin est tracé d’avance : des restructurations sans fin, avec leur cortège de licenciements et, au bout de la route, la catastrophe climatique. Pour construire un autre futur, il faut mettre les banques et les grands groupes de l’industrie, du commerce et des services sous le contrôle des salariéEs et de la population.
(3/9/2020) (1717 signes)
80 - Le capitalisme ne s’éteindra pas tout seul,
aidons-le !
Le capitalisme va de crise en crise. Pendant le confinement, nous avons vu l’incapacité du système à faire face efficacement à la crise sanitaire. Les capitalistes et les gouvernements à leur service n’ont pas su protéger la population : ils ont détruit pendant des années l’hôpital public, ils n’ont pas cherché à réorienter la production pour répondre à l’urgence sanitaire, même pas l’urgence de l’urgence : la production de masques.
Aujourd’hui, leur « relance » précipite des milliers de personnes dans le chômage, mais aussi le retour au produire plus… pour polluer plus. Leur système ne nous promet rien d’autres que des crises successives, sanitaires, économiques, environnementales.
Et pourtant il continuera tant que nous ne l’aurons pas aboli. Les premières manifestations du déconfinement, celles contre les licenciements dans l’automobile, celles des sans-papiers, celles contre les violences racistes policières avec une jeunesse qui se soulève contre l’injustice, celles des personnelles des hôpitaux et du soin qui veulent des moyens et pas des médailles, sont des encouragements pour une lutte globale contre le capitalisme. Il est encore temps !
(3/9/2020) (1216 signes)
79 - LE 14 JUILLET A PARIS
AUX CÔTES DES PERSONNELS DE SANTÉ
Malgré les milliards d’euros d’aides aux entreprises, les annonces de plans sociaux se multiplient dans tous les secteurs. Air France, Renault et les autres empochent les milliards d’un gouvernement qui ne veut surtout pas leur interdire de supprimer des emplois. Il comprend leurs problèmes. Mais pour l’hôpital et ses personnels, il n’y aura que des médailles et un plan au rabais. Alors qu’une catastrophe sociale terrible se profile pour les mois qui viennent, l’heure est à la remobilisation générale. Dans ce contexte, plusieurs organisations syndicales de l’Ile de France appellent à manifester à Paris, le 14 juillet à 14h, place de la Bastille : aux côtés des personnels de santé, pour l’emploi, les salaires et les services publics. Au moment où Macron paradera de son côté, il est bon que la colère sociale se fasse entendre.
(7/7/2020) (890 signes)
78 - Israël-Palestine
Un plan d’annexion intolérable
Depuis la proclamation de l’indépendance en 1948, il n’a jamais été question pour les dirigeants israéliens de partager la terre avec les Palestiniens. Avec l’occupation de la Cisjordanie en 1967, ils voulaient contrôler le plus de territoire possible. En rendant la vie impossible aux palestiniens pour qu’ils quittent leurs terres, ils voulaient faire d’Israël un Etat « des juifs ».
En multipliant les « colonies israéliennes » en territoire palestinien, ils voulaient rendre impossible toute existence d’un Etat palestinien indépendant. Avec l’aval de Trump, Netanyhaou voulait en juillet faire un pas de plus en annexant purement et simplement le territoire de toutes les colonies juives de Cisjordanie et la vallée du fleuve Jourdain.
Ne resteraient aux palestiniens que des petits bouts de territoires privés de réserves en eau et de terres fertiles. Il est encore temps de mobiliser pour empêcher ce forfait. Et d’obliger la France et l’Europe à des sanctions fortes contre Israël, à commencer par la rupture de tous les accords de coopération avec cet Etat voyou.
(7/7/2020) (1119 signes)
77 - Convention Climat, Macron fait son marché
On n’attendait pas de la Convention Climat des propositions révolutionnaires. Il en est sorti néanmoins un certain nombre de propositions de bon sens. Mais même dans celles-là, en contradiction avec sa promesse de s’en saisir « sans filtre » Macron a fait son « choix ».
Pas question de remettre en cause l’accord de libre-échange Europe-Canada ; pas question d’aller vers la suppression du trafic intérieur aérien pour 2025 ; pas question évidemment d’envisager une taxe de 4% sur les dividendes des plus grosses entreprises pour financer la transition écologique. D’où vont donc sortir les 15 milliards promis pour verdir sa politique ?
A l’Assemblée où se discute le projet de budget rectificatif, sa majorité refuse de revenir sur les cadeaux fiscaux faits aux riches et aux entreprises ; refuse d’alléger la TVA sur les voyages en train, refuse d’imposer aux entreprises des contreparties dignes de ce nom aux milliards d’aides qui leur sont accordés. Un tout petit zeste de vert dans une priorité à une relance de l’économie au profit des actionnaires : le « nouveau chemin » de Macron n’est ni vert ni social.
(7/7/2020) (1158 signes)
76 - Covid : pour qui la facture ?
Macron en flagrant délit de mensonge
L’«argent magique» qui n’existait pas pour les hôpitaux a soudain coulé à flots depuis le Covid : des milliards ont été empruntés par l’Etat pour faire face à l’urgence. A la télé le 14 juin, Macron le promettait : « pas d’impôts nouveaux pour financer ces dépenses ». Pourtant dès le lendemain il faisait discrètement voter par les députés une loi transférant à la CADES - Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale - 92 milliards des dépenses liées au Covid ( baisse de cotisations patronales, chômage partiel...)
La Cades a été fondée en 1996 par Juppé, pour reprendre les déficits passés de la Sécu et nous les faire payer au moyen d’un impôt appelé CRDS prélevé sur nos revenus : salaires, pensions, allocations chômage … La dette devait s’éteindre en 2024.
Avec les 92 milliards de plus, ce sera en 2033. Neuf ans de plus donc à payer cette CRDS, dont le produit trouve pour l’essentiel son origine dans les revenus des classes populaires. Il n’était pas question pour Macron d’envisager un prélèvement exceptionnel sur le « capital ».
(7/7/2020) (1107 signes)
75 - Faire barrage à la répression antisyndicale
Depuis 2017, de la SNCF aux gilets jaunes ou autres, les mobilisations sociales ont été confrontées aux violences policières. Mais aussi, à la Poste, à la Sncf ou à la Ratp, dans l’Education Nationale ou ailleurs, à une multiplication de procédures répressives, jusqu’au licenciement parfois, de syndicalistes.
Près de Rouen dernièrement, conseils de discipline pour deux salariés de l’HP de St Etienne du Rouvray, coupables d’avoir dénoncé les mauvaises conditions sanitaires de travail avec les patients. Dans le secteur privé, au Leclerc de St Pierre les Elbeuf, le patron est un adepte du management par la peur et le harcèlement.
Malheur au salarié qui envisagerait de broncher. Quant à Sébastien, le délégué CGT qui s’obstine à dénoncer ses méthodes et à défendre pied à pied ses collègues, le directeur cherche depuis longtemps à le briser. Peine perdue : la liste CGT vient de remporter haut la main les élections, et une belle manifestation de solidarité avec Sébastien a circulé dans les allées du magasin mardi matin.
(7/7/2020) (1076 signes)
74 - CONTRE LA FERMETURE DE L’USINE DE FLINS !
Après un premier débrayage de la majorité de l’équipe de nuit, jeudi 11 juin, plusieurs centaines de travailleurs ont débrayé le 17 juin, cette fois à l’appel de tous les syndicats du site, contre les projets de suppressions de postes et de fermeture.
La direction de Renault a annoncé que l’usine ne produirait plus de voitures à partir de 2024 et passerait de 2.600 CDI et 1.200 intérimaires à seulement 1.600 CDI pour devenir un centre de reconditionnement de moteurs et boîtes de vitesse et un « pôle d’économie circulaire et environnementale».
Ces annonces floues cachent mal la volonté de la direction de fermer totalement le site en 2024 ou juste après. Mais les salariés de Renault Flins ont commencé à montrer qu’ils n’allaient pas se laisser faire !
(23/6/2020) (801 signes)
73 - TOUS MENACES, TOUS CONCERNES
L’annonce du plan de restructuration chez Renault a donné le signal à de nombreuses entreprises du secteur: Pour elles, l’heure est arrivée de faire payer la note de la crise aux salariés !
Pendant que Senard et Le Maire tentent d’éteindre la grogne des salariés menacés par la fermeture des sites, les patrons de la sous-traitance ont ouvert le feu : 600 emplois menacés aux Fonderies du Poitou, 1.000 suppressions de postes à Hutchinson, et des dizaines d’entreprises plus petites qui vont laisser sur le carreau des milliers de salariés.
Mais comme les prestataires et les intérimaires, ceux-là n’entrent pas dans les comptes annoncés par la direction de Renault. Face à cette sous-traitance des licenciements, il faut s’unir entre tous les sites: quel que soit notre statut ou notre entreprise, nous sommes tous concernés par les mesures de restructuration et de compétitivité. Les patrons nous ont déclaré la guerre, il est temps de se coordonner pour riposter tous ensemble!
(23/6/2020) (1008 signes)
72 - DEUX METHODES, UN MÊME OBJECTIF
Le chantage patronal à l’emploi se généralise pour rogner sur les salaires. Chez Ryanair, c'est brutal et non négociable: -20% pour les pilotes, -10% pour le personnel navigant. Chez Derichebourg Aeronautics (un sous-traitant d’Airbus), c’est pareil, mais avec un « Accord de performance collective», une nouveauté créée par la dernière loi Travail, au nom du «dialogue social».
Le deal ? Jusqu'à 500 euros de «sacrifices mensuels» en échange... du report à septembre d’un plan de 700 suppressions d’emplois ! Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a dénoncé la méthode de Ryanair, mais approuvé celle de Derichebourg. Le chantage à l’emploi, ça lui va, mais il voudrait juste que les syndicats soient consentants pour calmer la colère des salariés !
(23/6/2020) (786 signes)
71 - QUELLE VIOLENCE ?
Dernier exemple en date de la violence policière, celle de cette interpellation d’une violence inouïe de Farida, infirmière, indignée par l’arrosage de gaz lacrymogènes lors de la manifestation des soignants mardi 16 juin.
Alors que les forces de police ont obtenu en 24 heures le retrait de l’interdiction du placage d’étranglement, les soignants, eux, attendent toujours leurs augmentations de salaire et des embauches. De fait la colère du monde hospitalier s’ajoute aux autres rassemblements contre le racisme et les violences policières. Le 16 juin les blouses blanches (en « colère noire ») se comptaient en dizaines de milliers dans tout le pays (plus de 300 à Dreux, plus de 400 à Chartres). Mais elles s’ajoutent également aux mobilisations contre les suppressions de postes chez Renault, comme dans tout le secteur automobile.
Une telle superposition des colères pourrait bien devenir le pire cauchemar de Macron. A nous de faire que ce soit bien le cas.
(23/6/2020) (980 signes)
70 - SOLIDARITÉ
Samedi dernier, le 20 juin, la Marche des solidarités contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers – ces « premiers de corvée » pendant toute la période de confinement – a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris et dans plusieurs autres villes.
Mais cela fait aussi des semaines que le vent de colère contre le racisme et les violences policières – parti des États-Unis – se propage dans tous les pays et en particulier en France.
Si les manifestants en France se sont identifiés à ceux des États-Unis, c’est que, ici aussi, les violences policières et le racisme d’état s’ajoutent aux violences sociales subies par l’ensemble du monde du travail et qui ont été aggravées par la crise sanitaire.
Des violences policières et un racisme encouragé l’impunité et le soutien politique tacite dont elles bénéficient de la part par de ce gouvernement.
(23/6/2020) (892 signes)
69 - Renault, UN PLAN DE SAUVETAGE DES ACTIONNAIRES
« Renault joue sa survie », avait estimé le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, comme si les 25 milliards d’euros de bénéfices réalisés au cours des dix dernières années n’avaient jamais existé.
Mais à quoi ont donc servi tous les accords de compétitivité ? En 2013, la direction de Renault avait sorti son « Contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France ».
En 2017, elle faisait le coup du « Contrat d’Activité pour une Performance durable de Renault en France », dit « Cap 2020 ». Résultat, les effectifs en France ont chuté de 12 % en 10 ans. Mais ça continue. En 2020, l’« Accord de solidarité et d’avenir » débouche sur un nouveau plan de 15 000 suppressions d’emplois dont 4600 en France.
(23/6/2020) (796 signes)
68 - La semaine de 28h payée 35 ! Chiche !
Non ! Non ! L’idée ne vient pas de révolutionnaires idéalistes, pas même de partis de « gôche », ou de syndicats irresponsables … Non ! Simplement de la « Convention Citoyenne pour le Climat », ces 150 français tirés au sort.
Ils ont tout simplement émis une idée de bon sens : s’il y a des chômeurs, que des salariés sont épuisés de trop de travail, et que des richesses sont produites et rapportent de l’argent au point que certains peuvent accumuler des milliards d’euro … Et bien, il faut diminuer le temps de travail et établir la semaine de 28h pour le même salaire.
Gageons que le gouvernement, à la mercie du grand patronat ne l’acceptera pas. Alors, ce sera surement à nous de l’imposer, et pour ça, 1h de grève de temps en temps ne suffira surement pas. Préparons-nous à un vrai Tous Ensemble
(22/6/2020) (838 signes)
67 - Air France … Renault … Le COVID a bon dos
L’État a accordé sept milliards d’aides à la compagnie aérienne sous forme de prêts garantis, sous réserve de « réformes structurelles sur la maîtrise des coûts et des efforts de productivité ».
Message reçu cinq sur cinq par la direction d’Air France, qui annonce un plan avec à la clé jusqu’à 10 000 licenciements, surtout parmi les travailleurs les plus âgés avec les salaires les plus élevés.
Air France veut surtout se dépêcher de profiter du trou d’air de la crise sanitaire pour faire passer ces « efforts de productivité » qui étaient dans les cartons depuis longtemps, pour mieux préparer l’avenir : les mêmes prévoient un doublement du trafic aérien d’ici 2040…
Et à Renault ? c’est 5 milliards de prêt cautionnés par l’état … Et c’est 15 000 suppressions d’emplois, dont 4600 en France d’annoncés … pour 25 milliard de bénéfices accumulés ces dix dernières années !
Combien de temps allons-nous les laisser faire ? Les arrêter dans la casse de nos emplois ne dépend que de notre détermination !
(22/6/2020) (1042 signes)
59 - ROUX DE BEZIEUX, PANIER-RUNACHER ET LES (CAC) 40 VOLEURS Bien au chaud dans son manoir du Croisic, Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, s’exempte lui-même du confinement (nombreux allers et retours à Paris relevés par la presse). Il ordonne même de rompre ce confinement pour continuer à « reproduire de la richesse de masse » : « j’appelle donc tous les entrepreneurs qui le peuvent à reprendre dès maintenant leur activité ». Message répercuté aux salarié-e-s par Agnès Panier Runacher, secrétaire d’Etat à l’économie, sommés de « reprendre le travail plein pot » et de « mettre les bouchées doubles ». Ces deux-là sont à mettre dans le même sac que leurs copains du CAC 40 : tout Bézieux dans le même Panier ! La multimillionnaire du gouvernement nous explique que la crise est « le moment de faire des affaires en bourse » (CNews, 10/03/2020) ; quant au patron des patrons, son obsession se résume au titre de son livre : Pour sortir de la crise, le capitalisme. Leur objectif est de nous faire payer leur crise en volant nos conquêtes sociales : « Il faudra se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise » (Roux de Bézieux, 10/04/2020). Salauds de patrons, c’est le dernier livre du chef de file du MEDEF ; un titre provocateur, mais qui correspond exactement à ce qu’on pense vraiment. (13/4/2020) (1372 signes)
58 - LA RELIGION DU PROFIT, ON VA FAIRE UNE CROIX DESSUS « En France, on le sait, c’est un rassemblement évangélique de trois jours tenu dans l’est du pays, avec force embrassades, la «Porte ouverte chrétienne», qui s’est montré le plus efficace propagateur de la maladie sur le reste du territoire, quand les pèlerins illuminés par la grâce sont rentrés dans leurs pénates en portant, en plus de la bonne parole, de fortes doses de coronavirus dont ils ont comblé leurs proches et leurs voisins. » (Libération, 3/04/2020). Ce rassemblement a eu lieu, comme bien d’autres (matchs, concerts, meetings …), un mois avant les mesures de confinement. Que pour des fanatiques comme le président brésilien Bolsonaro, le coronavirus soit une « punition divine », passe encore … Mais rendre les évangélistes responsables de l’épidémie, comme les musulmans seraient eux responsables du terrorisme, c’est un peu court. Des études scientifiques identifient le productivisme effréné du capitalisme, avec le saccage des éco-systèmes comme origine probable des nouvelles pandémies d’origine animale (SRAS, Covid …). Emmanuel Macron, 1er télévangéliste de France, a choisi ce lundi de Pâques pour rabâcher le même sermon : « Au nom du pèse, du fric et de la hausse des prix, notre seul salut, c’est la croissance ». Alors, pour que « le jour d’après » ne soit pas un long chemin de croix, il faudra faire plus que lui sonner les cloches. Pas d’union « sacrée » pour sauver le système ! (13/4/2020) (1464 signes)
57 - UN MEPRIS TOTAL Total a généreusement fait don aux infirmières de 50 millions d’€ en bons d’essence … mais le 1er avril a versé 1,8 milliard de dividendes à ses actionnaires, pour la plupart des gros fonds de pension. Après le 8 janvier, c’est le 2ème versement trimestriel (le suivant c’est le 1er juillet) des 7,5 milliards promis aux actionnaires en 2020. Un racket légalisé, sur l’exploitation de notre travail. Total a même racheté ses propres actions pour faire monter les cours. Ces milliards privatisés auraient été bien plus utiles pour le service public de santé ! Alors, exproprier les capitalistes pour réorienter l’économie vers les vrais besoins sociaux, pas pour les rentiers du CAC40, serait une mesure de bon sens et de simple justice. A commencer par Total, qui devrait être nationalisé sans indemnités ni rachat, au sein d’un grand service public unifié de l’énergie. Avec un double objectif : permettre l’accès aux besoins essentiels de la population et diminuer les émissions en CO2. Ensemble, usagers et salarié-e-s, serons meilleurs « gestionnaires » que ce gouvernement, lui qui n’a même pas rétabli l’ISF. Et qui veut même perpétuer le système : « Il faut un nouveau capitalisme, qui soit plus respectueux des personnes, qui soit plus soucieux de lutter contre les inégalités et qui soit plus respectueux de l’environnement » (Bruno Le Maire, 30/03/2020) ! Pour dégager Macron, Le Maire et leurs copains du CAC40, nous ne pouvons compter que sur nos luttes. (11/4/2020) (1481 signes)
56 - LES « PREMIERS DE CORDEE » A LA RAMASSE … LES « PREMIERS DE CORVEE » A LA MANOEUVRE « Les masques commandés par la France en Chine seront livrés d’ici la fin juin » (Le Drian, ministre des Affaires Etrangères, 7/04/2020). Suffisamment tard pour que le virus continue à tuer « les héros en 1ère ligne ». Militaires et services secrets de l’ambassade tentent de « sécuriser le pont aérien », à coups de pots de vin. « C’est la guerre » sur les pistes d’aéroports pour pirater les cargaisons : « les américains ont surenchéri », « les tchèques » arraisonné des masques en transit … En France, des élus régionaux s’indignent que l’Etat saisisse leurs livraisons de masques payés à prix d’or. Les maires font fabriquer au black leur modèle communal par les associations locales. Les arrêtés municipaux imposant le port obligatoire du masque sont suspendus par Castaner en personne. Roméo (14 ans) a transformé sa chambre en atelier d’imprimantes 3D pour fournir l’hôpital voisin en visières-masques (BFM, 9/04/2020). Les ministres fanatiques des dogmes de gestion capitalistes (« zéro stock », « flux tendus », « just-in-time »…) ont destocké les réserves stratégiques de masques et ont créé la pénurie. Face à ce scandale d’Etat, les humoristes se chargent de rappeler à tous ces visionnaires une évidence : « passer commande 2 mois après le début de l’épidémie, c’est comme enfiler un préservatif le jour de l’accouchement ». (10/4/2020) (1423 signes)
55 - NON, NOUS NE PAIERONS PAS LEUR CRISE ! Le directeur de l’Agence Régionale de Santé du Grand Est est un bon caporal. Il voulait faire du zèle en rappelant publiquement que les objectifs du gouvernement pour l’hôpital de Nancy (suppression de 598 postes et 174 lits) étaient maintenus : « Il n’y a pas de raison de remettre en cause le plan pour le CHRU de Nancy (…) Le dossier devrait être examiné début juin. (…) La trajectoire reste la même. » (conférence de presse du 7/04/2020). Viré dès le lendemain ! Sa franchise contrecarre la propagande éhontée du gouvernement : tous les soirs à 20 h il fait applaudir les « héros de la 1ère ligne » et « les travailleurs de la 2ème ligne». Et par derrière, il tire sur tout ce qui bouge à coups d’ordonnances antisociales et liberticides. C’est le durcissement général dans toutes les entreprises, publiques et privées. Finies les souplesses bienveillantes de la 1ère semaine de confinement : convocation de CSE extraordinaires avec suppression des jours de congés et chantage aux baisses de salaires (rendues possibles par les ordonnances et la loi travail). Les capitalistes, banquiers, actionnaires spéculent à qui mieux mieux et continuent à se gaver. Nous n’avons pas à faire les frais de toutes leurs turpitudes. Le capitalisme nous enfonce dans une crise pire qu’en 1929 : sociale, économique, écologique, sanitaire … Il est incapable d’en sortir sans nous la faire payer … alors sortons du capitalisme ! (9/4/2020) (1453 signes)
54 - STOP-COVID : MACRON CHOISIT LE PISTAGE … PAS LE DEPISTAGE Pas de tests de dépistage, pas de masques, pas de dé confinement en vue … Confronté à ses incohérences dans la gestion de la crise, le gouvernement développe ses outils pour un contrôle social de masse. Pour les contrôles policiers, l’attestation numérique sur smartphones avec QR codes scannés. Pour le pistage individuel, l’appli Stop-covid, avec suivi et traçage de l’historique des relations sociales (tracking, dans le jargon CIA). Soyons clair : il n’a jamais été prouvé nulle part que cette filature électronique permet le moins du monde de contrôler le virus. Par contre elle permet de contrôler la population, à l’aide des antennes relais (la 5G), déployées à l’insu des maires : l’ordonnance n°6 de la loi d’Etat d’urgence «dispense d’autorisation d’urbanisme pour les constructions, installations et aménagements nécessaires à la continuité des réseaux et services de communications électroniques ayant un caractère temporaire »…. Le traçage et partage des données avec des institutions de santé, les préfectures, les employeurs … voilà des outils bien utiles pour imposer des interdictions de se réunir ou de se déplacer. Des « fantasmes », selon Castaner… Une chose est sûre : il est vraiment urgent de dégager « ces paranoïaques qui nous gouvernent ». |
(9/4/2020) (1231 signes)
54 - IL FAUT VRAIMENT ARRETER LES MACRONNERIES
Sous la pression des journalistes, le gouvernement a dû finalement « communiquer » sur le nombre de morts covid-19 dans les EHPAD (mais toujours rien sur les décès au domicile, dans la rue…). A l’issue du conseil des ministres du 1er avril, la porte-parole Sibeth Ndiaye explique ce silence : « Nous avons eu un petit temps d’adaptation ». Mensonges ! Le gouvernement, tenu au courant par les Agences Régionales de Santé de la situation dramatique dans les EHPAD, a ordonné leur confinement le 12 mars, cinq jours avant le reste de la population.
Mais pourquoi ce décompte à part ? Elle l’avoue sans détours : les EHPAD sont un « outil de pilotage pour comprendre la manière dont l’épidémie se propage ». Un « cluster » de pensionnaires cobayes ? Ou la logique du « nous sommes en guerre » (en 1939, le programme Aktion T4 permettait d’éliminer les « vies qui ne valent pas la peine d'être vécues » pour libérer des lits d'hôpitaux pour l’armée allemande) ?
Les médecins sont en colère contre ce tri discriminatoire. Les agents des EHPAD s’indignent que les housses mortuaires soient prioritaires sur les masques. Des associations et des familles portent plainte. Contre tous les gestionnaires et leur « pilotage » bidon, « la vie avant les profits » … est maintenant un principe qui s’impose !
Alors, le « jour d’après, il faudra imposer la transparence et le contrôle démocratique des travailleurs et usagers pour gérer collectivement les problèmes, pas pour les dissimuler.
(7/4/2020) (1517 signes)
53 - SHOW BIZZ CARITATIF D’UN COTE, BUSINESS LUCRATIF DE L’AUTRE
« Confinée » dans sa luxueuse villa de Dubaï, la star de télé-réalité Nabilla se réjouit des remerciements de Brigitte Macron, pour son don à sa Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France, qu’elle préside à la suite de Bernadette Chirac. 10 000 euros versés au fonds d’urgence » de sa fondation « pour acheter du matériel et aider les soignants et les patients des hôpitaux et des EHPAD ». Pathétique …
Notre santé est vraiment malade du libéralisme. Des dizaines d’hôpitaux publics ont été fermés et 13500 lits supprimés depuis 2013. Cette casse a été méthodiquement organisée par les gouvernements successifs : loi « politique de santé publique » (2004), loi « hôpital-patients-santé-territoires » (2009), loi « modernisation du système de santé », plan « santé 2022 ».
Les Agences Régionales de Santé ont été spécialement créées pour cette politique délibérée de la terre brûlée et faire place nette au privé. Depuis 20 ans, les multinationales de la santé se gavent avec l’argent de la sécu : Ramsey-Générale de Santé, Clinéa-Orpéa, Elsan, Médipôle-Partenaires, Vivalto Santé, Capio … Elles doivent être expropriées sans la moindre indemnité ni rachat, ainsi que les trusts pharmaceutiques, au sein d’un grand service public de santé. Encore moins qu'avant le coronavirus, notre santé n’est pas une marchandise !
(7/4/2020) (1382 signes)
52 - ENTRE L’ETAT D’URGENCE ET LES TAS D’URGENCES … QUI DECIDE ?
Visiblement, « confinement » et « activité vitale », ça pas le même sens pour tout le monde. S’exprimant le 1er avril au web-meeting du NPA (lien), une camarade travaillant à Airbus-Toulouse (26 000 salariés) dénonçait le fait que sa direction obligeait les ouvriers, techniciens et ingénieurs à venir travailler. Les hôpitaux sont sous-équipés en masques de protection. Mais Airbus en utilise des millions pour continuer à produire des avions. Quelle est l’urgence ? Le trafic aérien mondial est arrêté, les avions cloués au sol, les compagnies aériennes en faillite, l’aéroport d’Orly a même fermé ses portes … Qui doit décider des urgences et priorités pour toute la société ? Certainement pas la minorité de capitalistes rentiers qui dirigent l’économie dans leur intérêt privé, qui saccagent la planète et conduisent l’humanité à la catastrophe. Les mieux placés sont celles et ceux qui travaillent et créent toutes ces richesses. La véritable urgence, sociale et écologique, c’est de remettre sur pied ce monde absurde : exproprier les capitalistes pour mutualiser toutes les ressources et planifier les vrais besoins. Prendre notre destin en main, décider dans les entreprises et les localités au sein d’assemblées démocratiquement élues pour construire une société qui défende les intérêts de la majorité, c’est incontournable. Ce sera un immense mouvement social, une révolution. Un projet collectif, solidaire, enthousiasmant, à l’opposé du monde violent et mortifère qu’on nous impose à coup de matraques et d’articles 49.3.
(6/4/2020) (1597 signes)
51 - NON A L’ETAT D’URGENCE PERMANENT
Pour désengorger les prisons au bord de la mutinerie, la ministre de la justice a libéré 6 266 condamnés. Mais suite aux ordonnances sur l’état d’urgence sanitaire, les présumés innocents pas encore jugés, dont un grand nombre de gilets jaunes, ne sont pas près de sortir. Malgré un recours déposé par les associations d’avocats, le Conseil d’Etat a confirmé le 3 avril la prolongation « de plein droit » de toutes les détentions provisoires. « C’est la première fois depuis la loi des suspects de 1793 que l’on ordonne que des gens restent en prison sans l’intervention d’un juge » (Louis Boré, président de l’ordre des avocats). Le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature, la Ligue des droits de l’homme et l’Observatoire international des prisons, unanimes, dénoncent ces mesures d’exception, qui vont rentrer dans le droit commun. Depuis 2016, sous couvert de lutte antiterroriste, l’Etat s’est doté d’un arsenal policier et judiciaire destiné à museler la contestation sociale ; on le voit avec les gilets jaunes. L’arbitraire répressif et le quadrillage de la population par une surveillance de masse sont la marque des régimes totalitaires. Rien à voir avec l’urgence sanitaire. Mais Macron veut reconstituer au plus vite les profits des capitalistes avec « du sang et des larmes » et se donne les moyens de combattre les explosions sociales à venir.
(6/4/2020) (1412 signes)
50 - ARRETONS CETTE MASCARADE ! BAS LES MASQUES !
Dérisoire et indécente, l’auto-promotion médiatisée de Macron visitant une usine de masques près d’Angers le 31 mars n’est qu’un mauvais remake du film « La vérité si je mens ». Depuis quinze jours, le gouvernement communique sur ces millions de masques, commandés, bientôt livrés … mais pas encore arrivés. L’implosion de l’hôpital public, annoncée depuis des mois par les hospitaliers et le collectif inter-urgences en lutte contre la casse du système de santé se confirme sous nos yeux : pénurie de lits, d’équipements de base (masques, gel, seringues …). Faux-cul, les ministres invoquent des « tensions sur le marché », des « difficultés logistiques », des « vols inadmissibles » ou, pour le gel … une pénurie de flacons ! Dans la 6ème puissance mondiale, patrie de Bernard Arnault, homme le plus riche du monde, les personnels exposés supplient pour avoir des masques, les tutos fleurissent sur le net pour en fabriquer « faits maison » et le marché noir explose. Devant ce fiasco, Macron multiplie les mesures liberticides et antisociales, au nom de « l’union sacrée ». Il appelle à « se serrer les coudes » et vante le « dévouement des soignants ». Minable et révoltant. Oui, vraiment, il faut en finir avec le capitalisme !
(3/4/2020) (1277 signes)
49 - NI FOUTAGE DE GUEULE, NI ENFUMAGE … SI, IL FAUT VERSER LES DIVIDENDES DU CAC40 !
Dans les médias, Bruno Le Maire « hausse le ton » : il demande aux entreprises du CAC40, qui d’ici fin mai s’apprêtent à verser 54,3 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires de ne pas le faire. Il fait son CACou en annonçant fièrement que l’Etat actionnaire de plusieurs de ces sociétés renoncera lui, à 2,7 milliards d’euros de recettes « pour montrer l’exemple ». Pendant des années, les entreprises du CAC40 se sont gavées sur le dos de leurs salarié(e)s, ne leur laissant que des CACahuètes. Continuer à redistribuer des milliards d’euros aux actionnaires alors que l’Etat va leur verser 300 milliards d’aides, ça fait « pompe à fric » : en clair, c’est du « foutage de gueule ». Mais geler le paiement des dividendes jusqu’en septembre, après le versement des aides, c’est plus discret : en clair, c’est de « l’enfumage ». Le Maire voudrait « confiner » les profits des capitalistes pour les sanctuariser. Il faut débloquer d’urgence le versement de ces dividendes. Pas pour rémunérer les actionnaires, mais pour financer un fonds public d’indemnisation du chômage technique. Oui, il faut réquisitionner les profits pour payer tous les salaires à 100% !
(3/4/2020) (1246 signes)
48 - « C’EST LA GUERRE » ? … ALORS MACRON DOIT BATTRE EN RETRAITE !
En arrière-plan de la crise sanitaire, les contre-réformes du gouvernement lui reviennent en pleine figure, comme un tir tendu de LBD. Pour les retraites, craignant d’alourdir le « contentieux », Macron a dû –provisoirement – remballer son projet, très largement rejeté. Il promet même maintenant, « quoi qu’il en coûte », des avantages en gratification aux salariés des services publics, qu’il redécouvre brusquement essentiels à la vie. Retour donc à « l’ancien monde », avec les « régimes spéciaux » des entreprises publiques et des fonctionnaires, mis en place à la sortie de la 2ème guerre mondiale pour la « reconstruction » de l’économie ? Les promesses d’ivrogne de Macron, plus personne n’y croit ! Après les fiascos du « simulateur » et de la « conférence de financement » des retraites, quelle crédibilité accorder désormais au système par points ? La valeur du point dépend d’un indicateur à créer, le « revenu moyen par tête », indexé sur l’espérance de vie et l’activité. En pleine crise sanitaire et économique, le gouvernement ne donne aucune indication sur la durée du confinement. On peut encore moins compter sur lui pour lever toutes les incertitudes sur nos retraites ! Alors, encore plus déterminés qu’avant le confinement, pour l’abrogation des ordonnances, « on ira jusqu’au retrait » … et on dégagera Macron !
(3/4/2020) (1396 signes)
47 - « TOUSSE ENSEMBLE, CREVE GENERALE » … MIEUX QUE … « TOUS ENSEMBLE, GREVE GENERALE » ?
L’effondrement de l’activité économique lié à l’épidémie a des effets positifs sur notre environnement (pollution, nuisances sonores …). Et le gouvernement a dû geler la réforme des retraites et la privatisation d’ADP, prolonger les titres de séjour et la trêve hivernale, débloquer les dépenses publiques… Le covid19, détonateur de la crise capitaliste, met en évidence les dégâts du productivisme. Mais aussi les impasses politiques de ceux qui prétendent combattre le système par une sorte de « grève par procuration » au Covid19, ce petit virus organisateur de la première crève générale planétaire. Plus efficace que les anticapitalistes, internationaliste, écosocialiste, capable à lui seul de bloquer l’économie mondiale et de limiter les émissions de CO2 ! La loi d’urgence de Macron et les propos de Trump (« Il faut retourner au travail beaucoup plus tôt que les gens ne le pensent ») donnent bien évidemment tort aux courants messianiques (collapsologie …) qui croient que ce système malade va s’écrouler tout seul. Les gilets jaunes, les mouvements sociaux à Hong Kong ou en Catalogne n’ont rien à voir avec la « fièvre jaune », la « grippe asiatique » ou la « grippe espagnole ». Covid19 ou pas, il n’est pas de sauveur suprême, … producteurs sauvons-nous nous-mêmes, décrétons le salut commun : ces paroles de l’Internationale sont plus que jamais d’actualité.
(3/4/2020) (1464 signes)
46 - URGENCE SANITAIRE OU DELIRE SECURITAIRE, IL FAUT CHOISIR !
En écho à la détresse des personnels de santé, les commentateurs s’offusquent à travers les médias de « l’imprévision » du gouvernement. C’est vrai pour les masques FP2 des hospitaliers : car les directions des unités de soin, organisées en « centres de profit », ont appliqué la règle « zéro stock » des entreprises capitalistes.
C’est faux pour le matériel des forces de répression : car en 2019 Castaner a renouvelé les stocks (commande de 1830 lanceurs de LBD, 40 000 grenades de désencerclement GMD, 25 millions de cartouches calibre 5,56 x 45 pour fusils d’assaut …).
Mais si la pratique du « tir tendu » a pu réprimer chaque semaine les actes des gilets jaunes et les manifestations retraites, la politique du « flux tendu » a vite montré ses limites pour répondre aux besoins de santé de la population. Les 1 738 907 contrôles effectués semaine dernière concernent les verbalisations par les forces de l’ordre et non les tests de dépistage du coronavirus. Au gouvernement d’assumer ses choix politiques !
(23/3/2020) (1070 signes)
45 - VOUS AVEZ DIT "LOI D'URGENCE SANITAIRE" ?
Incapable de faire face à la crise sanitaire, le gouvernement tente de s’en tirer en accusant la population « d’incivisme », laissant Marine Le Pen stigmatiser « les zones de non droit » ou les marchés ouverts … La « loi d’urgence sanitaire » votée dimanche donne les pleins pouvoirs à Macron.
Elle n’a de sanitaire que le nom. Dans les entreprises, elle renforce la dictature patronale (réquisitions, transformation des jours de confinement en congés ou RTT …). Dans l’espace public, elle délègue les opérations de basse police (couvre-feu) aux caïds locaux (Ménard à Béziers, Saurel à Montpellier, Estrosi à Nice …).
Les seules mesures efficaces pour enrayer l’épidémie sont absentes : réquisition des logements vides pour les femmes battues, les précaires, SDF, migrants … reconversion des moyens de production pour répondre aux besoins sanitaires, expropriation de l’industrie pharmaceutique et des cliniques privées, renationalisation du secteur bancaire … saisie des fortunes des capitalistes au profit de la santé publique et la recherche …
Alors, malgré tout leur arsenal répressif, il n’est pas sûr que Macron et sa bande arrivent à mater la révolte qui gronde dans la société tout entière, à commencer dans les entreprises, les quartiers ou les prisons …
(23/3/2020) (1307 signes)
44 - L’ORDONNANCE CRIMINELLE DU DOCTEUR MACRON
Avec le droit de licencier, les patrons ont le pouvoir absolu de supprimer les moyens de subsistance de leurs salarié(e)s. Avec le droit de réquisitionner, la loi d’urgence sanitaire leur accorde un permis de tuer. Nous obliger à travailler sur les chantiers, les usines ou les bureaux, alors que des collègues sont contaminé(e)s, malades ou décédé(e)s, comme à Renault-Cléon … risquer de mourir pour une activité non indispensable, c’est ça « l’urgence sanitaire » ?
Pénicaud, ministre du travail, incite les patrons à se saisir de ce pouvoir insensé ; elle leur assure que d’éventuels recours en justice « ne sont pas le sujet ». Deux poids deux mesures : pour les actifs, confinement levé au bon vouloir des patrons ; pour les autres, enfermement avec assignation à résidence sanctionnée par les forces de l’ordre.
Avec ce confinement à deux vitesses, non seulement l’épidémie ne va pas s’arrêter, mais elle va s’étendre. Entre les irresponsables que nous sommes et les « premiers de cordée », la facture continue à s’alourdir. Alors, pas de mort sur ordonnance, aucun crédit pour les assassins … non, nous n’effacerons ni la dette sociale, ni la dette sanitaire !
(23/3/2020) (1208 signes)
43 - LES « MARCHES OUVERTS » SONT FERMES … LES MARCHES FERMES SONT OUVERTS
Les supermarchés au détriment des marchés, c’est un concentré de la politique du gouvernement. La crise sanitaire est pour la bande à Macron une opportunité d’accélérer la concentration du capital. Au profit de leurs petits copains de l’agrobusiness et de la grande distribution, laissant sur le carreau les petits producteurs.
Pourtant, crise climatique oblige, le gouvernement s’est payé de mots pendant des mois sur le « commerce de proximité », les « circuits courts » etc … Deux ministres sont à la manœuvre : Guillaume (agriculture) et Pénicaud (travail). Guillaume cherche 200 000 volontaires de « l’armée de l’ombre ». Il appelle « ceux qui n’ont plus d’activité », à rejoindre « la grande armée de l’agriculture française » (BFM, 24 /03/2020).
Dans ce monde consanguin, la FNSEA joue les recruteurs, avec l’opération « des bras pour ton assiette » ( !). Oui, s’alimenter est un besoin essentiel. Mais notre ministre, ami du glyphosate, craint surtout que la filière agricole dont l’agrobusiness et la grande distribution font leur beurre se tarisse … faute de main d’œuvre étrangère, confinée aussi. Il pousse à la faute celles et ceux qui sont en chômage technique, qui risquent ainsi de perdre l’indemnisation promise par l’Etat.
Qu’en dit Pénicaut, ex-DRH du groupe alimentaire Danone, qui abrite dans son ministère 4 ex-lobbyistes du cru ? Guillaume avait pourtant juré « Moi, ministre de l'Agriculture, les lobbys ne pourront pas franchir la porte de mon ministère ». Pour repenser à fond une filière agroalimentaire préservant notre santé et l’environnement, il faudra dégager Macron et avec lui ses bouffons. Ils sont le problème, pas la solution !
(23/3/2020) (1733 signes)
42 - URGENCE SANITAIRE OU DELIRE SECURITAIRE, IL FAUT CHOISIR !
En écho à la détresse des personnels de santé, les commentateurs s’offusquent à travers les médias de « l’imprévision » du gouvernement. C’est vrai pour les masques FP2 des hospitaliers : car les directions des unités de soin, organisées en « centres de profit », ont appliqué la règle « zéro stock » des entreprises capitalistes.
C’est faux pour le matériel des forces de répression : car en 2019 Castaner a renouvelé les stocks (commande de 1830 lanceurs de LBD, 40 000 grenades de désencerclement GMD, 25 millions de cartouches calibre 5,56 x 45 pour fusils d’assaut …). Mais si la pratique du « tir tendu » a pu réprimer chaque semaine les actes des gilets jaunes et les manifestations retraites, la politique du « flux tendu » a vite montré ses limites pour répondre aux besoins de santé de la population.
Les 1 738 907 contrôles effectués la semaine dernière concernent les verbalisations par les forces de l’ordre et non les tests de dépistage du coronavirus.
Au gouvernement d’assumer ses choix politiques !
Paniqué, celui-ci tente de s’en tirer en accusant la population « d’incivisme », laissant Marine Le Pen stigmatiser « les zones de non droit » ou les marchés ouverts … La « loi d’urgence sanitaire » votée dimanche donne les pleins pouvoirs à Macron. Elle n’a de sanitaire que le nom.
Dans les entreprises, elle renforce la dictature patronale (réquisitions, transformation des jours de confinement en congés ou RTT …). Dans l’espace public, elle délègue les opérations de basse police (couvre-feu) aux caïds locaux (Ménard à Béziers, Saurel à Montpellier, Estrosi à Nice …).
Les seules mesures efficaces pour enrayer l’épidémie sont absentes : réquisition des logements vides pour les femmes battues, les précaires, SDF, migrants … reconversion des moyens de production pour répondre aux besoins sanitaires, expropriation de l’industrie pharmaceutique et des cliniques privées, renationalisation du secteur bancaire … saisie des fortunes des capitalistes au profit de la santé publique et la recherche …
Alors, malgré tout l’arsenal répressif provisionné par Castaner, il n’est pas sûr que Macron et sa bande arrivent à mater la révolte qui gronde dans la société tout entière, à commencer dans les entreprises, les quartiers ou les prisons …
(23/3/2020) (2317 signes)
41 - ENCORE PLUS NOCIF … LE PENICO-VID19
La quasi-totalité des chantiers de BTP sont à l’arrêt, tous les masques et équipements de protection sanitaires étant réquisitionnés pour les personnels soignants. Dès mardi 17 mars midi, la CAPEB, organisation professionnelle des artisans du bâtiment avait demandé à ses adhérents «de cesser toutes les activités sauf exception – dépannage d’urgence et interventions sur site pouvant mettre en danger la sécurité des personnes et des équipements».
Cette consigne claire et pleine de bon sens a « scandalisé » la ministre du travail Muriel Pénicaud : «Quand un syndicat patronal dit aux entreprises "Arrêtez d’aller bosser, arrêtez de faire vos chantiers", ça c’est du défaitisme.» (LCI, 19/03/2020). Mis en cause, le président de la CAPEB explique : «Le gouvernement s’est rendu compte que le chiffre d’affaires du BTP, c’est 150 milliards d’euros soit, chaque mois, 12 ou 13 milliards qui ne rentrent pas dans la caisse. Avec 2 millions de salariés, le BTP est le plus gros employeur privé de France.»
Résultat : «Le chômage partiel va atteindre des sommes monstrueuses.» (Libération, 20/03/2020). Le gouvernement en panique face à la crise sanitaire et économique qui empire d’heure en heure voit aussi se profiler la banqueroute financière.
Et il compte bien nous la faire payer très cher. Le mépris … voilà bien le visage du capitalisme qui a fait son temps ! Mais, même en crise, le capitalisme ne s’écroulera pas tout seul. A nous toutes et tous, le moment venu, d’imposer nos solutions à la minorité qui conduit l’humanité à la catastrophe : gouverner nous-mêmes pour nous-mêmes, en mettant en œuvre des mesures anticapitalistes.
(21/3/2020) (1672 signes)
40 - LES FAKE NEWS DU GOUVERNEMENT
Suite aux mesures de confinement, le gouvernement affirme que « les salariés ne perdront pas un centime » (Bruno Le Maire). Il ment :
- les salarié(e)s en chômage partiel toucheront 84% du net (70% du brut), soit une baisse de salaire de 16%
- les parents contraints de garder leurs enfants ne percevront que 90% de leur rémunération
- les travailleurs indépendants seront indemnisés à 80% de leur rémunération (sans autre précision)
Par contre, les entreprises en chômage partiel seront intégralement remboursées par l'État, sans verser un centime, donc indemnisées à 100% … par nos impôts.
Paiement à 100% des jours non travaillés, pour toutes et tous !
(20/3/2020) (679 signes)
39 - CORONA POUR LE PATRONAT, MORT SUBITE POUR LE SALARIAT ?
Suite aux inquiétudes du Medef qui se plaint que des salariés exercent leur droit de retrait pour protéger leur santé (et même leur vie), Bruno Le Maire a menacé sur tous les médias : "J'invite les salariés dont les entreprises sont ouvertes à se rendre sur leur lieu de travail".
L’inverse du confinement. Qui ne s’applique donc pas à celles et ceux qui se rendent à leur travail pour que les patrons continuent à faire leur beurre comme si de rien n’était.
à PSA, où une cinquantaines de cas de coronavirus ont été avérés, ce n’est que sous la pression des salariés et de leurs organisations syndicales que des entreprises se sont résolues à fermer. Par contre de nombreux secteurs non indispensables (chantiers navals, équipementiers auto …) continuent à tourner. Amazon ou Leclerc menacent même de sanctions les salariés qui ne viendraient pas travailler.
Ces multinationales ne seront pas sanctionnées, mais sortir « sans motif » est pénalisé par une amende de 135 à 375 euros. Les sommes récoltées (un million d’euros en 48h) ne financeront pas l’hôpital public ; elles seront reversées par l’Etat aux entreprises capitalistes pour éponger leurs pertes financières. Aujourd’hui plus qu’hier, nos vies valent plus que leurs profits !
(20/3/2020) (1294 signes)
38 - DE LA CRISE SANITAIRE A LA CRISE NUCLEAIRE
Comme partout, EDF doit faire face à une hausse de l’absentéisme pour cause de crise sanitaire. Au moins cinq centrales nucléaires (Fessenheim, Gravelines, Flamanville, Belleville, Cattenom), soit 16 réacteurs sur les 58 du parc ont détecté des salariés porteurs du coronavirus. Sans doute davantage compte tenu de l’omerta.
Fidèle à son habitude, la direction d’EDF minimise et fanfaronne : « Nous sommes entraînés à fonctionner avec des effectifs réduits. Le soir et les week-ends, nos centrales sont déjà pilotées par des équipes restreintes. Notre plan pandémie nous permet de faire fonctionner l'ensemble du parc nucléaire et hydraulique avec 25 % de taux d'absentéisme pendant 3 mois et 40 % en cas de pic de l'épidémie, c'est considérable » (L’Usine Nouvelle du 16/03/2020).
Alors que les salariés EDF se plaignent des baisses continues d’effectifs et des incidents à répétition qui mettent en cause la sécurité des centrales, EDF voudrait faire croire que 40% des salariés ne servent à rien … Une posture irresponsable qui montre, neuf ans après l’accident de Fukushima, que l’arrêt du nucléaire est incontournable pour éviter une nouvelle catastrophe.
(20/3/2020) (1203 signes)
37 - BAS LES MASQUES !
L’implosion de l’hôpital public, dénoncée depuis des mois par les hospitaliers et le collectif inter-urgences en lutte contre la casse du système de santé publique se déroule sous nos yeux.
Pénurie de lits, d’équipements et de matériel de protection de base (masques et gel). Depuis une semaine, le gouvernement communique sur ces millions de masques de protection dont la livraison serait imminente, mais qu’on ne voit jamais arriver.
Faux-cul, les ministres invoquent des « difficultés logistiques », des « vols inadmissibles » ou, pour le gel … une pénurie de flacons ! Face à ce manque, le CHU de Grenoble a demandé à son personnel de se confectionner son propre masque, tandis que les tutos plus ou moins fantaisistes fleurissent sur le net pour fabriquer des masques « faits maison » et éviter les arnaques du marché noir.
Ceci dans la 6ème puissance mondiale, patrie de Bernard Arnault, homme le plus riche du monde. Ca n’empêche pas Emmanuel Macron de vanter le « dévouement des personnels soignants » et d’appeler à « l’union sacrée ». Minable et révoltant. Oui, vraiment, il faut en finir avec le capitalisme !
(20/3/2020) (1137 signes)
36 - Coronavirus : au delà de l’émotion
L’épidémie comme révélateur
L’épidémie suscite une émotion légitime. L’impréparation des autorités sanitaires est manifeste. Si des milliers de personnes devaient contracter la maladie, comment des hôpitaux exsangues, des urgences déjà débordées, ou des EHPAD en sous effectifs pourraient-ils faire face ? L’extension de l’épidémie ne ferait que confirmer ce que dénoncent depuis deux ans leurs personnels en lutte : le scandale des politiques d’austérité infligées au secteur de la santé. Mais derrière la crise sanitaire se profile une possible crise économique majeure. L’économie chinoise pèse lourd dans l’économie aujourd’hui mondialisée. Son ralentissement brutal suite au coronavirus pourrait gagner toute la planète. Dans une économie capitaliste où le profit et les dividendes des actionnaires sont l’objectif prioritaire, c’est le monde du travail qui serait à nouveau appelé à payer la facture, en termes d’emplois, des salaires, de services publics. S’il faut donc espérer venir à bout du coronavirus, il est tout aussi indispensable d’en finir avec ce système capitaliste « qui ruine la société ».
(3/3/2020) (1147 signes)
35 - Le 8 Mars : Les femmes, grandes perdantes
de la retraite à points
Le gouvernement affirme que les femmes seront les grandes gagnantes de la réforme des retraites. Pourtant, tout montre qu’elles seront bien les grandes perdantes. Au lieu de corriger les inégalités, cette réforme va les prolonger à la retraite.
Dans le système actuel, les pensions des femmes sont déjà nettement inférieures à celles des hommes, mais ce projet ne fera qu’accroître ces inégalités par d’importantes baisses de pensions. Le gouvernement veut faire croire que les mécanismes d’augmentation des points liés à la parentalité seront une avancée pour les femmes.
Pourtant, les 5% supplémentaires accordés par enfant seront attribués au choix à la mère ou au père. Or, la tentation sera importante de les attribuer au salaire le plus élevé et donc au père. De même, l’évolution du système des pensions de réversion constitue un véritable recul : elles ne seront versées qu’à partir de 55 ans, et les femmes divorcées ou remariées ne bénéficieront plus de la pension de réversion.
C’est un recul important porté à l’indépendance financière des femmes, mais aussi à leur sécurité avec un féminicide sur quatre commis au moment de la retraite. C’est leur 8 Mars à eux
(3/3/2020) (1239 signes)
34 - A Mulhouse, Macron en guerre
Mais contre qui ?
Avec ses réformes de l’assurance chômage et des APL qui vont appauvrir des centaines de milliers de gens, et après deux mois de fortes mobilisations contre sa réforme des retraites, Macron mesurait sans peine l’ampleur de son impopularité. Alors à Mulhouse il y a 15 jours il est parti à la reconquête des quartiers « en perdition ». Allait-il promettre d’en finir avec les milliards de cadeaux aux riches et aux capitalistes, pour réimplanter partout les services publics, ou pour créer les emplois nécessaires à l’insertion sociale des jeunes des quartiers populaires qui vivent au quotidien l’exclusion et le déni de citoyenneté. Non : son nouveau cheval de bataille, c’est la guerre au « séparatisme islamiste ». Derrière cette expression, qu’il le veuille ou non, tous les musulmans se sentent suspectés de radicalisation. Il est vraiment le représentant des riches !
(3/3/2020) (919 signes)
33 bis - Sauvons les victimes de la dictature syrienne
En 2011 un énorme soulèvement populaire ébranlait la dictature de Bachar El Assad. Sous prétexte de combattre un mouvement terroriste, celui-ci fait depuis une guerre sanglante à son peuple. Face à un massacre dont sont victimes des millions de civils, les puissances occidentales haussent un moment le ton, puis font de la lutte contre Daech leur priorité, laissant le champ libre à Assad. Tandis que la Russie lui fournit l’aide massive nécessaire à la reconquête du pays. La dernière poche de résistance, autour d’Idleb, est aujourd’hui plongée dans l’horreur de bombardements qui frappent sans distinction civils, écoles, hôpitaux. Des centaines de milliers de réfugiés supplémentaires connaissent l’horreur de l’exil et du dénuement total. A l’opposé de la solidarité humaine dont ils devraient bénéficier, ils font l’objet d’un ignoble marchandage entre l’Europe et la Turquie . Une honte. Imaginons une dictature sanglante faisant fuir des millions de civils de France ou d’Europe. Ne trouverait-on pas « humain » que d’autres pays leur ouvrent leurs portes ?
(3/3/2020) (1115 signes)
33 - Les damné(e)s de la terre
Le sort des populations à Idlib n’intéresse pas les grandes puissances. Sauf quand elles s’approchent de leurs frontières. Après la « crise migratoire » de 2015, la France et l’Allemagne ont laissé la Grèce gérer l’arrivée des migrants qui fuyaient la misère ou les guerres au Moyen-Orient. Mais les politiciens attisent la xénophobie et les camps de migrants sont surpeuplés.
Afin de repousser les immigrés loin de ses frontières, l’Union européenne avait passé en 2016 un accord avec la Turquie pour qu’elle retienne les 3,5 millions de Syriens en exil, dans des conditions désastreuses. Aujourd’hui Erdogan menace de les laisser passer vers l’Europe s’il n’est pas soutenu dans sa guerre en Syrie.
En réaction l’UE, toute aussi ignoble, a envoyé son agence Frontex renforcer les frontières. Mais les barbelés sont toujours moins pire que les bombes et n’arrêteront pas ceux qui n’ont nulle part où aller. Des pays comme la France ont largement les moyens d’accueillir les immigrés dans des conditions dignes. Il faut ouvrir les frontières !
(3/3/2020) (1067 signes)
32 - Jurie des Césars … Quelle honte !
Le réalisateur Roman Polanski vient d’être récompensé par le César du meilleur réalisateur. Alors qu’il est accusé de viol par plusieurs femmes, cette récompense apparaît de fait comme un soutien du « gratin » du milieu du cinéma.
Plusieurs actrices ont quitté la salle en protestation et on ne peut que les applaudir. La « grande famille du cinéma français » vient de mettre une claque aux victimes de viol. On a juste envie de dire : « coupez ! »
(3/3/2020) (481 signes)
31 - PSA condamné pour exposition à l’amiante d’un ouvrier de Sochaux
PSA reconnu coupable d’une "faute inexcusable" envers un ex-ouvrier de Sochaux atteint d’un cancer suite à son exposition à l’amiante. Aujourd’hui âgé de 75 ans, il souffre d’un grave cancer bronco-pulmonaire après avoir travaillé trente ans dans le secteur fonderie de l’usine.
Le tribunal judiciaire de Belfort a jugé que sa maladie professionnelle était "due à la faute inexcusable de l’employeur" et condamné PSA à lui verser plus de 110 000 euros, 111 800 euros de préjudice, en plus de la majoration de sa rente. Dans le détail, il obtient 100 000 euros au titre de la souffrance physique et morale, 4 000 euros pour préjudice d'agrément, 1 500 euros de préjudice esthétique et 6 300 euros au titre du déficit fonctionnel temporaire.
C'est une victoire, il a attendu longtemps mais aujourd'hui il a une véritable reconnaissance.
L’association des victimes de l’amiante et des maladies professionnelles en Franche-Comté s’est félicitée dans un communiqué de ce jugement, "qui sera un point d’appui pour les dossiers à venir. Ne jamais lâcher !
(25/2/2020) (1110 signes)
29 - Ghosn, champion des paradis fiscaux
Renault a annoncé lundi 24 février 2020 qu’il se constituait partie civile dans le cadre de l’enquête judiciaire visant Carlos Ghosn. Il aura donc fallu plus d’un an pour que Renault se décide à faire quelque chose.face à des malversations avérées.
Tout le monde se rappelle des vidéos où Ghosn se montre au château de Versailles pour une soirée fastueuse avec des figurants déguisés en valets d’époque. 94 des 154 invités à ce banquet étaient des proches : enfants, sœurs, cousins, amis...
Des informations judiciaires ont été ouvertes « pour abus de biens sociaux, abus de confiance aggravés, faux et usage, blanchiment aggravé d’abus de biens sociaux (...) » t Rachida Dati en a profité pour 900 000 euros !
Et depuis les enquêtes du Monde et de Mediapart en révèlent,chaque jour un peu plus. Cela se compte en millions d’euros passant par toutes les étapes mondiales des paradis fiscaux. Et personne à la direction de Renault ne savait ? Ils nous prennent vraiment pour des brêles !
(25/2/2020) (1020 signes)
28 - RENAULT : FACE AU CHANTAGE
REFUSer TOUTE SUPPRESSION D’EMPLOI
Comme par hasard, c’est au moment où vont commencer les négociations salariales et celles sur le prochain accord de « compétitivité » que la direction annonce de mauvais chiffres pour 2019, ce qui justifierait un plan d’économies de deux milliards, sans « tabou sur les fermetures d’usines dans le monde et en France », selon Clotilde Delbos, Directrice générale par intérim. Ce qui n’empêchera pourtant pas Renault de verser 312 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires. Cherchez l’erreur !
Pour faire le sale boulot, Renault promet à son nouveau directeur général - Luca De Meo - une rémunération supérieure à celle de Carlos Ghosn. Avec le chantage à l’emploi, ils vont essayer de faire accepter les suppressions d’emplois et de nouveaux sacrifices ”nécessaires”, selon eux, pour améliorer la compétitivité.
Avec toujours cette même mise en concurrence des salarié(e)s des différents groupes de l’automobile à l’échelle mondiale. Il s’agit bien sûr avant tout de rassurer les actionnaires. C’est leur logique ! Refusons d’avance d’en être une fois de plus les victimes : n’acceptons ni sacrifices, ni suppressions d’emplois et exigeons, enfin, dans toutes les entreprises l’embauche des intérimaires.
(17.2/2020) (1272 signes)
27 - Une grève gagnante des Vestalia
à Renault Guyancourt
Filiale de Véolia, à prêt d’une centaine, ils assurent la logistique sur l’ensemble de Guyancourt. En 2020, la direction a imposé la flexibilité avec des semaines de 22h à 44h, pour des salaires autour de 1300€ nets. Et en plus une prime de sécurité était versée à la tête du client.
Alors la semaine dernière, ils ont profité de l’ouverture des NAO pour s’y mettre vraiment … ils se sont mis en grève, majoritairement, reconductible, menaçant le bon fonctionnement de l’établissement.
Quatre jours de grève, combative, déterminée, et la direction a du reculer : 2% d’augmentation au lieu du 1% prévu – la prime égale pour tous et une prime spéciale de 100€. Comme quoi, ça peut vraiment valoir le coup de se mobiliser franchement
Et si on s’y mettait tous, pour nos salaires, et nos conditions de travail.
(13/2/2020) (858 signes)
26 - 19 février 2019-19 février 2020 :
un an de mobilisation du Hirak en Algérie
Depuis un an chaque mardi pour les étudiants et chaque vendredi, des dizaines ou des centaines de milliers de personnes manifestent à travers toute l'Algérie. Ils ont obtenu le départ du président Boutéflika, l'annulation de l'organisation par l'armée d'une première élection présidentielle, un simulacre d'épuration des personnages les plus corrompus et détestés de l'ancien régime.
Malgré la farce d'une nouvelle élection présidentielle largement boycottée par la population, le Hirak continue d'exiger un pouvoir civil ,pas militaire : « système dégage" et "qu'ils dégagent tous"
Rendez l'argent bande de voleurs"," libération des prisonniers du Hirak" Pour une véritable indépendance de l'Algérie: cotre l'exploitation du gaz de schiste par Total ...
Ils affirment que" le vrai pouvoir doit venir du peuple. Pour cela, il faudra s'organiser pour élaborer démocratiquement un projet de société capable de satisfaire les besoins de toute la population.
(17.2/2020) (1028 signes)
25 - Aux côtés d’Israël, Trump piétine
Les droits des palestiniens
Depuis longtemps les palestiniens savent qu’il n’y a plus rien à attendre des autorités américaines. Encore moins avec Trump. Depuis 1967, sous les yeux d’une communauté internationale paralysée, les dirigeants d’Israël bafouent les résolutions de l’ONU : territoires palestiniens occupés, colonies israéliennes en terre palestinienne …
Après le déménagement à Jérusalem de l’ambassade américaine, le soi-disant «plan de paix» de Trump leur donne entièrement raison à Netanhyaou. Il ouvre la voie à l’annexion par Israël des rives du Jourdain, entérine comme fait accompli les colonies israéliennes et l’annexion de Jérusalem-Est.
Ne resteraient aux palestiniens que des bouts de territoire séparés les uns des autres, reliés par des ponts, des tunnels ou des routes sous contrôle israélien. Une véritable provocation. Macron et son gouvernement ont « salué les efforts du Président Trump ». Une complicité honteuse. Notre solidarité à nous va au peuple palestinien.
(17.2/2020) (1029 signes)
24 - Avec les personnels du secteur Défendons le droit à la santé
A nouveau en grève et dans la rue le 14 février, les personnels des EHPAD, des urgences, et des hôpitaux en général, tirent depuis deux ans la sonnette d’alarme.
Le système de santé est dévasté : la sécu rembourse de moins en moins bien et les tarifs des mutuelles explosent ; trouver un nouveau médecin devient difficile, et il y a des mois d’attente pour un rendez-vous de spécialiste, sans compter les dépassements d’honoraires; les services d’urgence sont débordés, les hôpitaux financièrement asphyxiés ; beaucoup d’enfants en situation de handicap restent sans prise en charge…
Et si des centaines de chefs de service des hôpitaux font la grève de leurs tâches administratives, c’est bien que la situation est devenue intolérable.
Quand l’hôpital est sacrifié à l’autel de l’austérité budgétaire, les personnels sont épuisés et la santé des patients en danger. Quand les personnels de santé réclament des moyens, ils et elles se battent pour le droit à la santé de tous et toutes. Et ce n’est pas le changement de ministre qui va les faire taire.
(17.2/2020) (1112 signes)
23 - Stations de ski : pour le droit de vivre En piste contre la précarité
Samedi dernier, la grève nationale des saisonniers, lancée par la CGT et FO, a été suivie dans des dizaines de stations. Salarié.es embauché.es pour une saison, ils et elles prennent en effet en pleine figure la réforme de l’assurance chômage. Depuis novembre 2019, il leur faut six mois de travail sur 24 mois pour avoir droit au chômage : au lieu de quatre sur 28 mois auparavant. Même en additionnant petits contrats d’hiver et petit contrats d’été, difficile d’y arriver. Dans des régions qui vivent au rythme du tourisme, c’est l’alternance petits contrats-chômage qui est la règle. Privé.es d’allocation chômage, c’est la misère qui les attend, comme des centaines de milliers d’autres précaires. Et quand bien même le cap des six mois serait atteint, un nouveau mode de calcul va faire baisse le montant des allocations à partir d’avril. La grève de samedi dernier : un mouvement de colère qui en appelle d’autres à une plus large échelle et mérite toute notre solidarité.
(17/2/2020) (1050 signes)
22 - Les femmes, grandes perdantes de la retraite à points
Le gouvernement affirme que les femmes seront les grandes gagnantes de la réforme des retraites. Pourtant, tout montre qu’elles seront bien les grandes perdantes. Au lieu de corriger les inégalités, cette réforme va les prolonger à la retraite.
Dans le système actuel, les pensions des femmes sont déjà nettement inférieures à celles des hommes, mais ce projet ne fera qu’accroître ces inégalités par d’importantes baisses de pensions. Le gouvernement veut faire croire que les mécanismes d’augmentation des points liés à la parentalité seront une avancée pour les femmes.
Pourtant, les 5% supplémentaires accordés par enfant seront attribués au choix à la mère ou au père. Or, la tentation sera importante de les attribuer au salaire le plus élevé et donc au père. De même, l’évolution du système des pensions de réversion constitue un véritable recul : elles ne seront versées qu’à partir de 55 ans, et les femmes divorcées ou remariées ne bénéficieront plus de la pension de réversion.
C’est un recul important porté à l’indépendance financière des femmes, mais aussi à leur sécurité avec un féminicide sur quatre commis au moment de la retraite.
(3/2/2020) (1203 signes)
21 - Congés pour le décès d’un enfant : au comble du cynisme et de l’indécence
La semaine dernière, le gouvernement et sa majorité à l’Assemblée s’opposaient à un projet de loi visant à porter de 5 à 12 jours le congé d’un salarié venant de perdre son enfant.
La justification de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, était proprement intolérable : ce n’était pas une bonne proposition parce que le congé était « payé à 100% par l’entreprise », avec le risque d’entamer sa compétitivité...
Devant le tollé provoqué par ce vote et ces interventions, le gouvernement semble faire machine arrière. Mais s’il le fait, c’est seulement parce qu’il estime que le coût politique d’une telle décision est risqué dans la situation sociale actuelle.
Le Président Macron a demandé « de l’humanité » à ses troupes sur le sujet, comme s’il s’agissait d’une trêve tactique dans la guerre qu’ils mènent ensemble contre le monde du travail.
Face à ce cynisme, opposons nos valeurs : la solidarité entre salariés, et la conquête de nouveaux droits.
(3/2/2020) (1023 signes)
20 - LE CORONAVIRUS FAIT PEUR AUX CAPITALISTES
L'épidémie inquiète les capitalistes. La preuve, depuis 10 jours les bourses du monde entier s'effondrent de plusieurs pourcent.
Ce n'est pas tant les malades et le nombre de morts qui les préoccupent . c'est le fait que les travailleurs chinois ne retourneront pas au travail avent le 10 février, et que ce manque à gagner va faire chuter le PIB chinois. Que le commerce et les échanges mondiaux risquent d'en pâtir, que la vente des articles de luxe détaxées dans les aéroports risque de s'effondrer à cause des restrictions des déplacements .
Et bien oui, décidément, pour eux nos vies valent moins que leurs profits
(3/2/2020) (661 signes)
19 - a L’école aussi … la matraque
Après les transports, l’Éducation nationale a pris le relais de la lutte contre Macron et sa politique : réforme des retraites, bas salaires, manque de moyens, conditions de travail… Et aussi contre la réforme du Bac qui accélère la sélection des jeunes en fonction de leur lycée d’origine et alourdit la charge de travail des profs.
Alors, dès les premières épreuves du nouveau Bac Blanquer-Macron profs et lycéens se sont mobilisés pour ne pas subir, pour refuser cette inégalité qui va s’accroitre. Plusieurs centaines de lycées ont déjà été touchés par cette nouvelle grève du Bac, dont les épreuves ont dû être reportées dans plus de 160 établissements.
Blanquer a donc tout fait pour faire passer son bac coûte que coûte : élèves séquestrés dans les salles d’examen, lacrymos et matraques contre les lycéens, intervention des flics dans les lycées, poursuites disciplinaires ou pénales contre les profs ou les élèves grévistes. La méthode Castaner appliquée à l’école.
(3/2/2020) (1003 signes)
18 - Michelin, rapiat jusqu’à la jante
Le site de Michelin à La Roche sur Yon en Vendée doit fermer d’ici à la fin de l’année. Résultat : 613 salariés seront privé de leur emploi. Un vrai scandale auquel li ne faut pas s’habituer.
Rapiat jusqu’à la jante du pneu chez Michelin ! Un avantage permet en effet aux salariés « Michelin » d’équiper leur véhicule de quatre pneus pour le prix d’un. Un privilège surement insupportable pour les actionnaires de Michelin.
La direction de l’usine a demandé aux salariés licenciés de rendre ces pneus ou de les rembourser. Et de préciser « ces pneus sont la propriété de Michelin. Ce n’est pas un don, c’est un avantage lié au contrat de travail, ils sont mis à disposition pendant sa durée. » Et de rester ferme sur sa pratique de rapiat !
Il aura fallu que la protestation gonfle pour que la direction revienne sur sa décision. Mais elle n’est pas revenue sur sa décision de licencier. Et n’a pas raté une occasion de montrer jusqu’où peut aller l’obsession du profit !
(3/2/2020) (999 signes)
17 - Ne pas jouer avec le feu
Après le 17 décembre, c’est le 28 janvier dernier que de nouveaux heurts violents ont vu s’affronter la police et un millier de pompiers, venus de tout le pays défendre leur retraite anticipée et une augmentation de la prime de feu. Les pompiers s’inscrivent donc largement dans le mouvement de contestation de la réforme des retraites.
Cela suffisait au gouvernement pour qu’il envoie ses meutes de flics aux trousses de ces soldats du feu sûrement pas assez obéissants. Une vidéo explicite montre un nouveau tir de LBD qui atteint à la tempe un manifestant. Seulement voilà, avec des pompiers équipés et dont l’entraînement et la condition physique dépassent surement ceux des flics, la police déplore beaucoup plus de blessés que face à des lycéens…
Comme quoi, il ne faut pas jouer avec le feu.
(3/2/2020) (820 signes)
16 - L’homme et la femme les plus riches du monde sont Français :
Les milliards, ils sont là ! Une nouvelle qui a dû réjouir les puissants de ce pays et qui écœure tous les autres :
Bernard Arnault serait l’homme le plus riche du monde d’après le magazine Forbes avec 105,5 milliards d’euros à son actif. Pour ne rien gâcher, la femme la plus riche du monde est aussi Française, c’est Françoise Bettencourt Meyers avec 53,5 milliards d’euros.
Et on nous dit qu’une grande «conférence de financement » est convoquée pour « trouver » 12 milliards d’euros afin d’équilibrer le système de retraite actuel ?
On a bien une petite idée sur l’endroit où il faudrait aller les chercher, surtout que ce n’est pas le fruit de leur travail, mais du notre !
(1/2/2020) (734 signes)