Les activités avec présence sur le site de Renault Lardy doivent cesser !

Publié le par NPA Auto Critique qui retransmet informations du syndict CGT Renault Lardy

Depuis les annonces du confinement, la direction Renault et les directions des entreprises sous-traitantes ont imposé à de nombreux salariés de venir travailler tous les jours sur le site.

Plusieurs dizaines d’entre eux ont manifesté leur opposition à ce travail forcé alors que le confinement est la solution prônée par tous les scientifiques pour arrêter la propagation du virus. Certains ont exercé leur droit de retrait, d’autres ont menacé de le faire. Beaucoup de sous-traitants se retrouvent contraints d’accepter de venir travailler la peur au ventre, du fait de la précarité de leur contrat.

La CGT Lardy est intervenue à de multiples reprises pour essayer de faire cesser les activités avec présence sur le site de Renault Lardy. Ci-dessous un bref rappel de l’ensemble des actions que nous avons menées avec les salariés notamment des entreprises de prestation.

 Lundi 16 mars

Dès l’annonce du confinement la CGT a envoyé un courrier à la direction demandant de suspendre l’activité du site de Lardy, pour lui demander l’arrêt du fonctionnement des moyens d’essais, des essais sur piste, des missions et le report des jalons des projets.

La R&D automobile n’est pas un secteur vital pour la société dans la situation actuelle c’est pour cela que la CGT Lardy demande à la direction Renault de suspendre les activités avec présence sur le site de Lardy dès à présent.

 Mardi 17 mars

En partant des constats des manquements de mesure de protection sur le site et le fait que plus de 250 salariés viennent y travailler les élus CGT au CSE ont déposé un Danger Grave et Imminent.

Le même jour, plusieurs dizaines de salariés de Segula exercent leur droit de retrait devant la volonté de leur direction de les obliger à venir. Ils obtiennent des protections individuelles (masques, gants, etc.) mais protestent toujours contre le maintien des activités du site, non essentielles pour la population mais mettant en danger les salariés obligés de venir travailler. Pourquoi fournir des masques pour ces activités alors que les soignants en manquent dans les hôpitaux ?

Vendredi 20 Mars

Plus de 250 salariés sont tenus de venir quotidiennement sur le site de Renault-Lardy (316 salariés vendredi dernier) malgré l’épidémie de Covid-19.

Des salariés de Renault, de Segula, d’AVL, de FEV, d’Actemium, de MCA…, qui sont très inquiets, pour leur santé comme pour celle de leur famille trouvent inadmissible le risque que leur fait prendre la Direction Renault pour des activités qui ne sont pas de première nécessité dans la situation actuelle.

Ils ont lancé une adresse qui a été reprise dans plusieurs articles de presse (voir en PJ et dans les liens ci-dessous)

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/coronavirus-des-salaries-d-un-site-renault-denoncent-leur-obligation-de-travailler-20200320

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/covid-19-prives-de-confinement-des-salaries-de-renault-denoncent-leur-obligation-de-travailler-6787141

https://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/coronavirus-des-salaries-d-un-site-renault-denoncent-leur-obligation-de-travailler_2121528.html


Jeudi 18 mars

Une réunion « enquête sur le DGI » s’est tenue avec la direction et des représentant des commissions de proximité, aucun élu CGT n’a pu être présent car la direction a refusé l’accès à cette réunion au RS CGT au CSSCT. Pour autant le DGI n’a pas été levé

Lundi 23 Mars

Suite à la « non levée » du DGI lors de l’enquête, la direction a dû convoquer un CSE Extra.

La direction a indiqué avoir mis en place des « solutions » pour protéger les salariés mais elles ne sont pas de nature à limiter les risques de contamination.

Après la présentation de ces mesures, les élus ont voté :

  • CGT : 10 contre la levée du DGI

  • CFDT : 6 pour la levée (sous réserve d’une visite de terrain), 1 contre la levée du DGI

  • CFE-CGC : 4 abstentions et 1 contre la levée du DGI

Le DGI n’a donc pas été levé. La direction doit donc envoyer un dossier complet à l’inspection du travail qui doit se positionner.

Pour l’instant, cela ne change pas la position de la direction Renault qui impose la poursuite des activités sur le site. Mais comme les inquiétudes sont vives parmi les salariés obligés de venir travailler sur le site, cela justifie d’autant plus l’exercice de leur droit de retrait.

Mercredi 25 Mars

La CGT lardy a lancé une pétition : « Nous demandons à la direction Renault de poursuivre uniquement l’activité en télétravail et de suspendre toute activité avec présence sur le site de Lardy tant que la situation sanitaire ne sera pas revenue à la normale. » Signer la pétition

Il y a, à ce jour, 433 signataires, une des plus grosses pétition que nous n’ayons jamais réalisée. Nous la remettrons dans les jours qui viennent à la direction.


 

Vendredi 27 Mars

Rassemblement de salariés

80 salariés se sont rassemblés devant le centre de Renault-Lardy pour dénoncer la poursuite des activités du site en pleine épidémie de Covid-19 avec une grande majorité de salariés sous-traitants.

Ils ont exprimé leur colère de devoir prendre des risques pour eux et pour leur famille alors que les activités du site sont loin d’être essentielles (développement de moteurs et véhicules qui seront vendus dans 6 mois à 2 ans). En exerçant leur droit de retrait, certains ont obtenu des masques pour travailler mais ces masques ne devraient-ils pas être envoyés en priorité dans les hôpitaux ?

Le rassemblement a été l’occasion d’une conférence de presse (voir les articles qui sont parus sur internet) :

http://www.leparisien.fr/essonne-91/lardy-au-centre-technique-de-renault-les-salaries-travaillent-la-boule-au-ventre-27-03-2020-8289435.php

 https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/confinement-des-salaries-de-renault-continuent-de-travailler-alors-que-leurs-activites-ne-sont-pas-essentielles-1234389.html?fbclid=IwAR2zm2GqxWuc3MiC-s60Pfzj5rGo5Aj8Bv1fkZ_yjaMN0sz-ZgSnIsSMUMQ

 https://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/coronavirus-a-renault-lardy-des-salaries-au-travail-la-peur-au-ventre_2122164.html

 https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-renault-lardy-des-salaries-au-travail-la-peur-au-ventre-6793579

https://www.humanite.fr/automobile-lardy-la-cgt-renault-exige-larret-de-la-production-687001

 Vendredi 27 Mars

A partir d’un document gouvernemental du ministre du travail du 23 mars, la CGT a une nouvelle fois adressé un courrier au directeur d’établissement de Renault lardy détaillant tous les manquements de la part de la direction concernant la protection des salariés au Covid19 et nous confirmant dans le fait de ne pas lever le DGI.

Mercredi 1 Avril :

Alerte de la direction sur des cas de suspicion

La CGT a fait un courrier à la direction sur plusieurs cas de suspicion de Covid-19 de salariés qui travaillent sur le site de Lardy.

- salarié Renault travaillant en partie au L41 et basé au L25

- salarié d’AVL travaillant dans l’aile C du PIM

- Quels sont les autres cas de suspicion de salariés tenus de venir travailler sur le site de Lardy depuis le début de la période de confinement ?

Jeudi 2 avril

A ce jour, nous n’avons absolument aucune réponse de la direction à nos différents courriers. Selon nos informations la direction n’a toujours pas fait parvenir le dossier du DGI à l’inspection du travail alors qu’elle devait le faire dès le vendredi 27 mars. La direction maintient les activités avec présence sur le site de Lardy.

Elle a mis en place depuis lundi le chômage partiel sur tous les sites d’ingénierie.

Commenter cet article