Grève illimitée chez Nissan en Catalogne

Publié le par NPA Auto Critique

Nissan en grève illilitée. Photo CGT Nissan Barcelone

 

 

Succès total :  les travailleurs des usines  de Nissan à Barcelone ont entamé ce lundi 4 mai  une grève illimitée, le jour même où la multinationale avait prévu de reprendre partiellement la production après l’arrêt par le coronavirus. Le syndicat des Commissions Ouvrières (CCOO) a assuré que la première usine à suivre l’appel à la grève du comité d’entreprise a été celle de Montcada i Reixac (Barcelone), qui a été complètement arrêtée.Tous les syndicats présents  sur l'usine appellent  à la grève.

 Les syndicats ont organisé cette protestation devant l’incertitude qui existe parmi le personnel due à l’absence de plan industriel et les nouvelles pessimistes sur l’avenir des usines implantées dans la capitale catalane qui arrivent de médias proches de la multinationale japonaise. "La direction de Nissan n’a à aucun moment clarifié les perspectives industrielles d’avenir et nous nous trouvons dans une situation qui dépasse les limites d’imprécision et d’incertitude quant à la continuité des usines de productions que Nissan détient ici", ont déclaré les Commissions Ouvrières. Les syndicats affirment que plus de 3000 emplois directs et 20’000 emplois indirects sont menacés.

 La direction de Nissan en Europe a, il y a quelques semaines, déjà annoncé aux Comités (des sites) de Barcelone (de la Zone Franche, de Montcada i Reixac, et de Sant Andreu de la Barca) que d’ici le début de l’été il n’y aura aucune communication sur l’avenir industriel de ces sites, et qu’elle ne prévoyait pas un redémarrage total de la production avant septembre.

 En principe, la multinationale avait fixé la date de ce lundi 4 mai comme celle du début de la production pour une seule ligne, celle qui assemble les Vans "pick-up", afin de satisfaire ainsi une commande pour Mercedes, ce qui supposait le retour à leurs postes de 30% des salariés. Le reste de l’effectif demeure régi par le Plan de chômage partiel pour raison de force majeure (ERTE) présenté en mars à la suite des difficultés de production dues à l’impact du coronavirus.

Les syndicats craignent que des mesures similaires de chômage partiel puissent être mises en place pour couvrir les mois de mai et de juin, et même au-delà, sans aucune garantie que cela se fasse dans les meilleures conditions.

L’impact de la crise du coronavirus a atteint Nissan à un moment où l’usine de Zona Franca était opérationnelle à moins de 25 % de sa capacité par manque de charge de travail, Les syndicats craignent donc que la compagnie japonaise ne cherche là un moyen de fermer les usines de Catalogne.

Traduction Ramon

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