Renault champion de la régression sociale !

Publié le par NPA Auto Critique . Correspondants Renault

Un nouveau plan de compétitivité a été négocié depuis le mois de septembre chez Renault. Les mêmes recettes que celles de l’époque Ghosn, mais en pire, sont appliquées .

1700 nouvelles suppressions d’emplois
La casse de l’emploi se poursuit avec 1683 nouvelles suppressions d’emploi prévues non pas dans les trois ans qui viennent, mais dès 2022. Ces suppressions d’emplois concernent principalement les secteurs de l’ingéniérie tertiaire.
Elles se feraient, en plus des démissions et des départs anticipés pour raison d’âge, largement grâce à l’innovation Macron des « ruptures conventionnelles collectives » : on pousse les gens à la démission moyennant quelques primes sans passer par le cadre formel des licenciements qui sont encore soumis à certaines règles légales.
Renault a claironné que ce nombre de 1700 suppressions d’emplois serait inférieur à celui de 2000 initialement prévu. Il ne faut pas voir dans cette baisse le résultat de l’ardeur revendicative des syndicat signataires : c’est la conséquence de départs supérieur à ce que la direction avait anticipé, principalement des démissions d’ingénieurs trouvant des emplois mieux payés ailleurs En revanche les ruptures conventionnelles collectives au nombre de 1424 lors du denier plan n’avaient pas atteint l’objectif fixé à 2000. Mais Renault tient aux RCC appliquées dans les secteurs que Renault veut éliminer : 1153 sot prévues d’ici à 2022.
Au moment où toute l’industrie automobile est engagée dans un changement technique d’une importance inédite avec la fin programmée des moteurs thermiques à essence et diesel, une véritable purge est en cours dans les effectifs de l’ingéniérie Renault.

Renault veut la fin des augmentations générales de salaires
Le nouveau plan triennal vise tous les salariés de Renault avec la fin purement et simplement des augmentations générales de salaire remplacées par des augmentations individuelles à la discrétion des petits et grands chefs . Il restera aussi l’intéressement faisant dépendre ce qui est versé de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise. Alors que l’augmentation des prix pèse de plus en plus sur tous les salariés cette volonté de supprimer les augmentations générales de salaire fait remonter très loin en arrière la régression sociale.
Ce nouveau plan triennal prolonge partout la chasse aux économies dans tous les domaines, ainsi des heures supplémentaires qui seraient plafonnées à 25 % comptées au mois, et d’une pause de 20 minutes qui ne sera plus payée aux nouveaux embauchés et aux intérimaires et sera sortie du salaire de base pour les salariés déjà sous contrat Renault. Cela deviendrait pour eux une « garantie accessoire » dont les modalités seraient définies près la signature de l’accord.
C’est dans l’usine de Cléon que les actions contre ces annonces patronales ont été les plus importantes. Des débrayages hebdomadaires ont réuni jusqu’au 7 décembre chaque fois plusieurs centaines de salariés , alors qu’un chômage technique frappe l’usine ces
dernières semaines. Dans les sites de Lardy, Le Mans et Villeroy des mobilisations plus limitées ont aussi eu lieu.

Continuer à résister
Plan triennal contre les salariés, liquidation de toutes les fonderies sous-traitantes, abandon de la SAM, Renault y va fort et vite. Le texte définitif sera soumis à signature le mardi 14 décembre. Avec la signature de ses « partenaires » syndicaux habituels, la direction de Renault voudrait se doter des moyens légaux pour essayer d’appliquer suppressions d’emplois, ruptures conventionnelles collectives et blocage des salaires. Leur application réelle dépend d’abord des mobilisations qui peuvent s’inscrire dans la continuité  des actions déjà menées tant sur les sites de Cléon que de Lardy

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