Renault et PSA accélèrent leur mondialisation hors d'Europe

Publié le par Blog NPA Auto Critique

Mêmes résultats pour PSA et Renault au premier semestre 2011 : leurs ventes totales dans le monde sont en en augmentation alors qu’elles baissent en Europe.

Les ventes de  Renault ont représenté dans le monde 1,37 millions de voitures, ce qui marque une petite augmentation de 1,9%  En Europe, elles ont baissé de 7%  et plongé de 10% en France ( - 20% au seul mois de juin ).  « Nous avons manqué de voitures mais pas manqué de clients » a déclaré le directeur commercial de Renault. L’aveu est clair : Renault n’a pas  fabriqué les voitures qu’elle aurait pu vendre.  Et cela au moment où on comprime partout les effectifs salariés ! Détail qui tue : Renault n’a pas anticipé que les acheteurs se tourneraient vers des moteurs diesel moins gourmands en carburant.

 

Les ventes de PSA sont stables dans le monde  avec même une augmentation  de 0,2%, et une baisse en Europe de 4%. En Europe, les baisse des ventes de PSA, comme celles de Renault,  sont  plus fortes que celle des ventes totales toutes marques confondues. La nouveauté est que PSA, et Peugeot en particulier,  rattrapent la position de Renault dans l’internationalisation des ventes et de la production. Les ventes de Peugeot hors d’Europe sont passées en un an  de 35 à 38%, alors que cette part est de 39,5% pour Renault. L'un et l'autre visent à réaliser la moitié de leurs activités hors d'Europe.

 

 

C’est dans la course à la mondialisation que Renault et PSA battent leurs records. En effet, les ressorts de l’augmentation des ventes et de la production de voitures pour Renault et PSA se situent de plus en plus hors d’Europe.  Il continue à se vendre  15 millions de voitures chaque année en Europe, et la concurrence y fait rage. Mais c’est  est de moins la priorité de PSA et Renault. Ils veulent investir là où ils espèrent à court terme réaliser leurs meilleurs profits.

 

Le temps où on expliquait que les ventes dans le monde de PSA et Renault servaient à l’emploi et à l’activité industrielle en France est révolu. La dispersion des activités de production et d’études est simultanée à la dispersion des ventes. La seule concentration qui demeure, c’est celle des profits qui, quels que soient le continent,  convergent tous vers les sièges financiers des maison mères.


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