Succès pour les salariés à Sandouville : Renault condamné à payer des indemnités
La bataille avait été longue. Le tribunal des Prud'hommes du Havre a condamné lundi 30 août Renault à payer des indemnités à 91 salariés, partis en départ volontaire, pour "non-respect des dispositions actuelles sur les congés de reclassement".
Chacun des 91 salariés devrait recevoir de Renault une somme de 20 000 euros « pour préjudice moral et anxiété ». La CGT Sandouville devrait aussi recevoir 20 000 euros. Le tribunal des prudhommes a notamment condamné les formations bidon organisées par Renault avec des subventions publiques.
De nombreux salariés partis en préretraite en 2008 et 2009 dans le cadre d’un contrat de départs volontaires proposé par Renault s’étaient retrouvés se sont retrouvés brutalement sans ressource suite à l’application de la loi Sarkozy sur les retraites.
La direction de Renault a constamment refusé de reconnaître ses responsabilités en la matière. Elle avait même réussi à empêcher l’application d’une décision du Parlement Européen qui lui avait coupé quelques subventions en mesure de rétorsion.
Cette décision est un encouragement à l’action. Mais attention, la direction de Renault n’a pas encore épuisé tous ses moyens juridiques et a encore la possibilité de faire appel. Si elle s’aventurait sur ce chemin, elle ne ferait qu’alourdir son dossier en matière de préjudice infligé aux salariés.