Les métallurgistes manifestent au Brésil contre les constructeurs automobiles

Des milliers de travailleurs et de travailleuses del'automobile au Brésil revendiquent  une hausse de neuf pour cent des salaires.

Treize mille personnes employées chez des constructeurs automobiles à Sao Bernardo do Campo ont participé le 13 septembre à des rassemblements, des manifestations et des grèves à l'appel du syndicat des métallurgistes de la région ABC, affilié au CNM/CUT, dans le cadre des actions prévues pour appuyer leur revendication portant sur une hausse de neuf pour cent des salaires.

Les travailleurs et travailleuses de l'automobile cherchent à obtenir un accord identique à celui réalisé le 4 septembre par 210.000 salariés dans d'autres secteurs de la métallurgie qui comportait une augmentation de neuf pour cent des salaires. Avec une inflation qui atteint 4,3 pour cent, les neuf pour cent représentent une augmentation réelle de 4,5 pour cent, la plus forte de ces dix dernières années.

Les actions revendicatives des travailleurs et des travailleuses ont provoqué un arrêt de la production de 5 heures et quart à 10 heures du matin environ selon les usines. Plus de 6.000 travailleurs et travailleuses de Volkswagen ont retardé la reprise du travail pour assister à une réunion dans la matinée.

Chez Ford, la première équipe postée (4.500 personnes) n'est pas rentrée à l'usine à 6 heures comme prévu; elle a attendu l'arrivée du personnel non manuel à 8 heures avant de reprendre le travail à 9 heures.

Déjà à l'usine Mercedes-Benz, 2.500 salariés avaient participé à une assemblée et manifesté à partir de 5 heures, pour ne reprendre le travail qu'à 10 heures du matin.

Dans ce secteur de la région industrielle ABC, les métallurgistes sont en grève depuis samedi par décision unanime de l'assemblée des travailleurs et des travailleuses organisée par le syndicat, qui a rejeté l'offre de l'entreprise portant sur une augmentation de sept pour cent des salaires.

Lundi à 13 heures, le syndicat a présenté un préavis de grève au Sinfavea (l'organisation patronale des constructeurs automobiles). Le préavis prévoit qu'après 48 heures, les 40.000 travailleurs et travailleuses pourraient décider d'une grève générale illimitée à Sao Bernardo, Taubaté, Sao Carlos et Tatuí.