Plus de 800 Conti sur les 1113 salariés de l'usine sont toujours ont toujours en attente de reclassement

Publié le par A partir informations presse 22 février 2011

Les anciens salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise) ont manifesté lundi devant la préfecture de l'Oise pour obtenir des engagements concrets de l'Etat concernant les reclassements. Leur manifestation, à l'initiative de l'intersyndicale et du comité de lutte, a rassemblé près de 250 salariés.  Ils n'ont reçu que de vagues promesses.


Lire le compte rendu publié par Le Parisien dans son édition du 22 février

 

Reçus hier à Beauvais par le préfet de l’Oise, les Conti — ulcérés par le faible taux de reclassement des salariés et les ratés du plan de sauvegarde de l’emploi signé en juillet 2009 — voulaient enfin « des actes ». Les 200 manifestants sont finalement repartis de la préfecture avec de nouvelles promesses.


« On doit se revoir dans trois semaines avec les représentants de l’Etat, d’Altédia, de Continental et de Pôle emploi, explique Xavier Mathieu, emblématique leader des salariés de Clairoix. On fera alors le point sur les reclassements en cours où à venir. En clair, on attend toujours des mesures concrètes et des engagements fermes. »

 

Les débats ont pourtant été vifs entre le préfet, le directeur départemental du travail et les 8 représentants du comité de lutte. « D’emblée, le ton est monté, confie Christian Lahargue, secrétaire du comité d’entreprise. On est arrivés à faire prendre conscience à nos interlocuteurs qu’en huit mois rien n’avait été fait pour les Conti. »

 

A l’unisson, les ex-Conti désignent Altédia, cabinet mandaté par le fabriquant de pneumatiques, comme le principal responsable de la situation. « Ce cabinet s’est engagé à reclasser 80 % des 1113 salariés de Continental, s’agace Xavier Mathieu. Ils ont commencé leur travail il y a deux ans et pourtant, aujourd’hui, plus de 800 personnes sont encore dans le congé de mobilité. Sachant que ce congé prendra fin le 31 décembre 2011, on va à la catastrophe. »

 

Les ex-Conti sont d’autant plus en colère qu’une bonne partie du fonds de revitalisation a servi à financer Webhelp, un centre d’appels installé à Margny-les-Compiègne. « 2,7 millions ont été versés pour financer cette boîte, et pourtant aucun ancien salarié de Continental n’y a été embauché, s’indigne Christian Lahargue. Nous veillerons à ce que les 3 millions qui restent soient mieux utilisés. »

 

De son côté, la préfecture rappelait hier soir que la responsabilité du reclassement des salariés « relève de la direction de Continental et du cabinet qu’elle a mandaté ».

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