PSA Aulnay : la dynastie Peugeot se défausse

Publié le par Claude Gabriel 23 juillet 2012

Une contribution de Claude Gabriel

Aulnay fermerait ! C’est un énorme choc social qui atteint des milliers de personnes, bien au-delà des seuls salariés du site, sans oublier les autres suppressions de postes dans le groupe PSA. Aulnay va-t-il fermé ? C’est un scandale économique (destruction de richesse) et un scandale social ! Mais cette décision du groupe PSA était prévisible depuis des années, du moins pour toute personne au fait du dossier Peugeot. La CGT elle-même concède que l’affaire est dans les cartons peut-être depuis dix ans.

Puisque tel est le cas, alors les coupables sont divers et nombreux. La direction de PSA bien sûr mais pas seulement. Il faut y compter tous ceux qui, aptes à voir venir l’affaire, n’ont pas soulevé la question de l’anticipation sociale et industrielle, pendant que PSA distribuait généreusement ses dividendes au milieu des années 2000 et que pas un centime n’était dépensé pour préparer ce futur probable. A commencer par la puissance publique qui se garde bien de jouer son rôle en pareille circonstance, libéralisme oblige. Lorsqu’en 2008, Sarkozy explique que «Renault et PSA ont pris l'engagement de ne fermer aucun site durant toute la durée du prêt (de l’Etat)et de tout faire pour éviter les licenciements», c’est bien parce que la question a été dument soulevée et discutée à l’Elysée.

Mais, sans oublier non plus une partie de la gauche politique et syndicale qui croit toujours que la meilleure ligne de résistance consiste à se concentrer uniquement sur la sauvegarde du statuquo, sans une bataille parallèle sur des alternatives, sur des reconversions profondes qui puissent sauver des centaines de vies professionnelles.

Le temps perdu ne se rattrape plus et l’on reste maintenant suspendu aux seules promesses de PSA sur les reclassements internes et externes des salariés mis à la rue.

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Publié dans Analyse-et-débats

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