Ford a empoché 46 millions d'euros publics entre 2013 et 2018

Les infos publiées par Le Maillon déchaîné, la feuille du NPA sur l'usine Ford Blanquefort
Ford a empoché 46 millions d’argent public entre 2013 et 2018, et a annoncé 8 milliards de profits en 2017. Et 290 millions d’économie, c’est froidement la raison annoncée par Cahill pour justifier la non attribution de la production de la 8F-MID à Blanquefort. Ces 290 millions seraient, selon les dirigeants de Ford, un surcoût si la production était faite ici.
Ces gens nous baratinent à longueur d’années. Ils prétendent qu’il n’y a jamais d’argent pour les augmentations et les emplois alors que les profits s’accumulent. Et aujourd’hui, ils voudraient qu’on les croit sur parole. Mais qui peut contrôler un tel chiffre ? Pas nous.
290 millions : nos vies valent plus !
Ils voudraient nous impressionner avec ce chiffre et nous faire partager leurs problèmes de riches et de patrons : la concurrence, la rentabilité, l’efficience, comment gagner toujours plus en exploitant son prochain…
Ce qui compte pour nous, c’est nos emplois, nos salaires, nos conditions de vie.
Bercy… de rien !
Quelle réactivité ! Le Maire, Juppé, Rousset, ils sont tous au taquet pour se faire mousser et faire croire qu’ils vont agir pour nous.
Le ministre de l’économie qui reçoit les syndicats et les politiques locaux ce vendredi 2 mars à Bercy, a exprimé mercredi « à l’attention des 910 salariés concernés son plein soutien et son implication totale ».
Si ce gouvernement défendait l’emploi, ça se saurait. Après avoir viré 200 000 emplois aidés, il s’apprête à supprimer 120 000 emplois de fonctionnaires et il s’attaque aux cheminots…
La seule chose qui fait s’agiter ces politiciens, c’est qu’on s’est mobilisé depuis des années et qu’ils s’en souviennent.
Pas de repreneur ! Ford doit rester !
Ford prétend qu’il est à « la recherche de tout repreneur potentiel intéressé par le site ».
Le ministre Le Maire déclare qu’il est à « la recherche dans de bonnes conditions de nouvelles activités pour cette usine au sein du groupe Ford ou en lien avec des partenaires externes ».
Personne n’a oublié l’épisode avec le repreneur HZ Holding entre 2009 et 2011, incapable de tenir ses promesses de production… mais qui avait su empocher quelques millions d’euros dans l’opération. Alors, pour le maintien des emplois, Ford doit rester et payer.
Il était urgent d’attendre… de laisser sa chance à la chance...
On les a entendus depuis années tous ceux qui nous ont dit qu’il fallait rester calme, ne pas faire de vague, ne pas effrayer nos patrons qui travaillaient soi-disant « pour la pérennité du site »… Il est vrai que Ford a déjà mis cinq ans pour ne rien trouver.
Ne doutons pas qu’ils seront nombreux encore à nous dire qu’il faut continuer à attendre sagement.
Beaucoup de bruits…
Les rumeurs circulent… GFT embaucherait largement si FAI fermait… Les primes de licenciements seraient conséquentes… Les départs anticipés limiteraient les dégâts…
Comment croire qu’il y aurait des solutions individuelles pour chacun de nous ?
Ce qui nous a permis de maintenir nos emplois de puis des années, c’est le bruit qu’on a fait quand on a bloqué l’usine en 2008, quand on s’est mobilisé au salon de l’auto à plusieurs reprises.
Nous devons tout à nos mobilisations...
On continue !
La fuille NPA diffusée sur l'usine Ford Blanquefort