Trump décide, PSA exécute et les premiers visés sont les ouvriers iraniens
PSA, déclare avoir "commencé le processus de suspension des activités de ses activités en Iran afin de se conformer à la loi américaine d'ici le 6 août 2018". Les activités de PSA en Iran se développaient autour de « joint ventures », d’accords avec des sociétés iraniennes. Si PSA, au cours de l’année 2017, a vendu en Iran 440 000 véhicules, la plupart sont produits sur place dans le cadre de ces accords.
Les travailleurs de l'entreprise iranienne Khodro les premiers menacés.
Le principal associé est la compagnie Iran Khodro avec 450 000 travailleurs dans tout le pays. Ces dernières années, des grèves importantes y avaient eu lieu pour des augmentations de salaires et contre la répression. L’une de ses usines, près de Téhéran, emploie plus de vingt mille travailleurs. Ce sont les premiers menacés par cette décision, c’est envers eux que la solidarité de tous les salariés du groupe PSA doit s’affirmer.
Seul 1% du chiffre d'affaires mondial de PSA est touché.
Alors que l’emploi et les conditions de vie de dizaines de milliers de travailleurs iraniens sont attaqués par cet embargo, les intérêts financiers de PSA ne sont que faiblement mis en cause. Les véhicules produits sur place par PSA sont des véhicules anciens la 405 lancée en France en 1987 et la 206 lancée en 1998. Le modèle le plus récent est un SUV 2008 dont le taux d’intégration local devait passer de 20 % aujourd’hui à 40 %. En tout, les 440 000 voitures vendues sur place ne constituent que un pour pour cent du chiffre d’affaires mondial de tout le groupe PSA.
Pas de sacrifices imposés aux travailleurs en France et dans le reste de l'Europe.
Un état impérialiste peut imposer sa volonté à des firmes capitalises dès lors qu’il considère ses intérêts stratégiques de domination mis en cause. La preuve par Trump. Il a encore les moyens d’imposer ses lois partout dans le monde, et Macron, comme les autres, se couche, revenant sur ses déclarations d’il y a seulement quelques jours.
PSA va vouloir utiliser cet embargo pour demander plus de sacrifices aux travailleurs en France et dans le reste de l’Europe. Et Renault, qui a aussi des implantations en Iran va suivre dans ce même appel aux sacrifices. Pas question pour les salariés de subir les conséquences de décisions géopolitiques dont ils ne sont en rien responsables !