Ford Blanquefort : ça bataille et ça piétine

Publié le par NPA Auto Critique

Lu sur la page Facebook du syndicat CGT Ford Blanquefort ce lundi 10 décembre après la réunion au ministère de l'économie.

Après Bercy, ça bataille et ça piétine, mais on n’abandonne pas l’espoir de trouver une solution.
La réunion de Bercy, entre l’Etat, le candidat Punch et les syndicats de l’usine Ford a finalement aboutie à … continuer la discussion jusqu’à demain. Il faut savoir que l’enjeu c’est d’abord de trouver un « accord » à 3 pour dans un second temps empêcher Ford de refuser la reprise donc d’imposer en quelque sorte que la multinationale change sa décision pour accepter de céder son usine.
C’est très compliqué parce que Ford semble toujours déterminée à aller au bout de sa logique destructrice. Mais c’est encore plus compliqué parce que Punch ne se contente pas d’élaborer un projet industriel. En effet Punch veut augmenter ses marges et exige des reculs sociaux importants : gel des salaires, modulation du temps de travail, suppressions de RTT.
Nous résistons comme nous pouvons et c’est avec nos moyens, souvent trop seuls, pas assez soutenus, que nous défendons du mieux possible nos emplois comme nos salaires et temps de travail.
L’Etat (cabinets des ministères de l’économie et du travail) participent et œuvrent pour trouver une solution. Mais ce qui est marquant c’est son impuissance à imposer à Ford comme à Punch la défense des emplois, des conditions sociales, de l’intérêt collectif.
Alors ça bricole, ça en est même spectaculaire. Que de réunions, de tractations, de gymnastique pour essayer de sauver le plus d’emplois possibles sans que ce soit les salariés qui en payent la note.
A l’issue de la réunion, Punch n’a pas obtenu tout ce qu’il veut, nous non plus. Les syndicats ont déjà reculé, beaucoup même, mais Punch en veut plus. On est arrivés à la limite du possible de part et d’autre. Alors que fait-on ? Finalement, Punch, comme l’Etat acceptent un temps supplémentaire avec un report de 24 heures du délai, pour « réfléchir ».
De notre côté, ce mardi 11 décembre, avec les syndicats FO et CFE/CGC, nous organiserons une Assemblée Générale avec les collègues, pour expliquer la situation. Nous essaierons de voir plus clair, tous ensemble, sur le choix que nous pourrions faire dans ce contexte de chantages et de pressions multiples.
C’est injuste et inacceptable mais nous nous accrochons, nous menons toujours la bataille pour nous en sortir le mieux possible. Nous avons bien conscience que nous sommes dans une position inconfortable, que nous ne sommes pas aidés par grand monde, qu’avec Ford et Punch nous sommes entourés de gens sans scrupule.
Mais au bout il y a des centaines d’emplois direct en jeu et environ 2000 emplois induits dans la région. Si l’usine fermait ce serait un scandale et aussi une catastrophe sociale pour toute l’agglomération bordelaise. Alors il y a de quoi resté déterminés à sauver cette usine

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