Le véhicule électrique chez Renault : les paroles ne suffisent pas !

Publié le par Retransmission d'un tract du syndicat CGT Renault Lardy

En tête tract CGT Renault Lardy 6 septembre 2019

Des extraits du tract diffusé le 6 septembre
La transition de l’industrie automobile vers l’électrique est un sujet largement discuté. En tant que salariés de Lardy, nous sommes parmi les premiers concernés. Mais, si Renault communique largement à l’extérieur sur l’électrification de sa gamme, la direction donne extrêmement peu d’éléments sur les conséquences que cela aura pour un site comme Lardy, travaillant en majorité aujourd’hui sur le développement des moteurs thermiques.

Dans ce contexte, l’hypothèse de la fermeture de l’ensemble des bancs « monocylindre » de Lardy, outil essentiel de la conception des moteurs thermiques de Renault, soulève des craintes importantes chez les salariés. D’autant plus que le constat est fait dans de nombreux secteurs que le manque d’investissement et de maintenance des moyens d’essais met en péril l’activité des années futures. Face au flou entretenu par la direction, les élus CGT ont réalisé ces dernières semaines une cartographie des bancs « moteur » de l’ensemble du site afin de dresser un état des lieux de la situation.

Dans le contexte de la transition des motorisations thermiques vers l’électrique, nous avons des craintes importantes que le calcul de la direction soit d’investir encore moins dans les moyens d’essais internes actuels car leur utilisation est incertaine dans le futur. Comme la charge de travail sur les moteurs électriques à Lardy ne décolle pour l’instant pas, c’est l’avenir de l’activité sur le site que la direction doit clarifier au plus vite.

Le groupe Renault est riche à milliards (14,8 milliards € de trésorerie), il verse directement plus d’1 milliard € chaque année à ses actionnaires sous forme de dividendes, les bénéfices cumulés atteignent 17 milliards € depuis 2014 : de l’argent, il y en a.

Les questions environnementales n’ont jamais été posées avec autant d’acuité et la contribution du transport est non négligeable dans ce domaine. Les défis technologiques et environnementaux sont énormes, les solutions techniques sont multiples (hybride, électrique, hydrogène, gaz, etc.) : toutes les conditions sont réunies pour investir massivement à Lardy, embaucher le personnel nécessaire (et pas sur des contrats précaires).

La direction doit investir sur le site et assurer l’emploi de tous les salariés de Lardy, qu’ils soient salariés Renault (1200 personnes en activité) ou prestataires (environ 1300 salariés) ! Il en va de l’avenir de nos emplois comme de celui de l’environnement.

Des investissements massifs à Lardy, des embauches sur des contrats stables et le maintien de tous les emplois du site (2500 salariés actuellement), voici des exigences légitimes que nous devons être nombreux à porter.

Le texte complet du tract syndicat CGT Renault Lardy

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