Grève supendue à la SAM du bassin de Decazeville

Publié le par NPA Auto Critique

Un lieu de discusson "protégé"

Renault promet  d’augmenter les commandes prévues à l’usine pour un montant de 10 millions d’euros s’ajoutant aux 30 millions actuels. Cette annonce a été faite lors d’une réunion réunissant délégués des salariés de l’usine, représentants du gouvernement, élus locaux et Renault.
Devant le lieu où se tenait la réunion à Rodez une manifestation a réuni à l’initiative de la seule CGT plusieurs centaines de salariés principalement de la SAM et de chez Bosch. La Confédération paysanne était représentée, mais pas les autres syndicats ouvriers.
Renault a un peu bougé suite « aux instructions du gouvernement » selon le compte rendu de la négociation faite par la représentante de la CGT de la SAM attribuant ce changement à la mobilisation des salariés.
Cette rallonge de Renault pourrait permettre de sauver 50 emplois supplémentaires, le nombre des suppressions d’emplois passant alors de 214 à 164 avec un effectif restant de 204 salariés. La CGT de l’usine n’accepte pas ce chiffre et sa revendication, lors de la réunion du jeudi 11 mars, a été le maintien de 300 emploi sur le site.
La menace d’une fermeture programmée de l’usine pour les mois qui viennent s’est éloignée à la suite de ces annonces, l’assemblée générale des salariés de l’usine de la SAM a voté la reprise du travail vendredi 12 mars. La CGT de l'usine a reçu mandat des salariés  avec le seul repreneur en piste, un  groupe espagnol CIE Automotive..
L’usine est toujours en redressement judiciaire et selon avis rendu le 11 mars la période d’observation dans le cadre du redressement judiciaire est "exceptionnellement" prolongée de trois mois, jusqu’au 10 juin prochain, " en vue de l’élaboration d’un éventuel projet de plan de l’entreprise".
Ce qui se passe à la SAM fait partie d’une attaque d’ensemble qui vise toute la filière automobile. La preuve : ce même jour Renault annonce la mise en vente des fonderies de Bretagne. Et les suppressions d’emplois étaient maintenues au même niveau chez Bosch à Rodez.
Si chaque coup reçu exige une réponse, on ne pourra espérer réellement gagner sans une mobilisation tous ensemble qui dépasse les frontières de chaque région et de chaque usine. Urgence pour  ce tous ensemble !

Le reportage de FR3

Publié dans SAM, Renault

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