Soutenir la grève de la SAM dans le bassin de Decazeville

2000 personnes se sont réunies devant l’usine de la SAM mardi 20 avril après un appel lancé deux jours auparavant. La grève continue d’être totale dans l’usine. Et le trio Renault – gouvernement – repreneur persévère à balader les salariés et leurs représentants.
Par rapport aux nombreux rassemblements tenus devant l’usine les semaines et mois précédents, urgence et colère montent. Une grève illimitée avec les pertes de salaire, c’est du sérieux. Et les échéances se rapprochent.
Les interventions des deux responsables CGT de l’usine Ghislaine et David Gistau transmettaient à toute l’assistance une véritable émotion, forte de leurs dizaines d’années passées dans l’usine comme ouvrier -ère fondeur. Celle de la rage devant un pouvoir politique laissant crever une usine.
A l’exception de la députée République en Marche, ils étaient tous là, députés « Les Républicains en tête » à soutenir une usine en grève. L’heure n’est pas au refus des soutiens, certes. Il n’empêche que les possibilités sérieuses de victoire tiennent aux capacités de mobilisation des salariés du bassin de Decazeville, mais aussi et surtout aux résistances qui peuvent et doivent s’exprimer dans toute la filière automobile. A commencer par les fonderies attaquées partout de Saint Claude dans le Jura aux Fonderies du Poitou et de Bretagne.

Correspondant Aveyron