Les fonderies automobiles en première ligne des résistances contre les fermetures d’usines et les restructurations

Publié le par NPA Auto Critique

Article publié dans la revue L'anticpitaliste juin 2021

Une voiture, même bourrée de puces électroniques, c’est une tonne et demie de fer et autres produits métalliques : l’automobile est depuis un siècle l’un des principaux débouchés des industries métallurgiques. Les pièces métalliques, au cœur des moteurs et de tous les dispositifs qui permettent à une voiture de rouler jusqu’aux vitesses autorisées et au-delà, résultent de cette activité de transformation. C’est la production des usines et ateliers de forge et de fonderie, dans la continuité de cette activité humaine historique qui est celle des forgerons.

En ce printemps 2021 post déconfinement les fonderies sont en première ligne des attaques et des résistances. Les luttes sont en cours et rien n’est joué.

Il n’y a pas de solution sérieuse aux dizaines de milliers d’emplois perdus dans l’industrie automobile sans une remise en cause de la production, de ses finalités, et de sa soumission aux exigences du profit capitaliste. Les perspectives de nouvelles politiques industrielles promettant le beurre et l’argent du beurre, c’est-à-dire le maintien des emplois et le respect de règles du profit capitaliste, sont à cet égard des leurres. Mais sur le terrain de l’emploi et des fermetures d’usines, des succès partiels sont à portée de mobilisations à la condition qu’elles soient à la hauteur. Le tous ensemble ne se proclame pas mais se prépare en apportant tout le soutien aux luttes les plus avancées et en favorisant la convergence effective entre les luttes. L’issue de la grève à la Fonderie de Bretagne et au-delà dans les autres fonderies menacées constitue un enjeu pour toutes et tous, à commencer dans la filière automobile.

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