Bosch : la direction fait accepter la suppression des deux tiers des emplois

Publié le par NPA Auto Critique

La dernière grand manif le 9 mars 2021

Le dernier plan de la direction de Bosch à Rodez, c’est la suppression de 750 emplois pour n’en conserver que 500 à l’horizon 2025 contre 1200 aujourd’hui. Les deux tiers des emplois liquidés ! Et il y a moins de sept ans en 2015 Bosch était l’usine la plus grande du département de l’Aveyron.
La promesse de la direction est que
sans licenciements contraints, les 750 suppressions d’emplois proviendraient de départs en pré retraite et de départ soit disant volontaires. Et les 500 emplois restant seraient affectés à la production d’équipements pour une niche bien particulière, des piles à hydrogène pour des camions frigorifiques. Les organismes d’études mandatés, comme les syndicats, sont sceptiques sur la viabilité de ce projet.
Un referendum a été organisé dans l’usine à l’initiative de la CFDT, tous les syndicats appelant à participer au vote. A l’exception de la CGC tous les autres syndicats appelaient à refuser le plan de la direction de Bosch. Le résultat : pour le plan de la direction : 872 votants pour, 105 contre, et 11 nul. En pourcentage : pour le plan de la direction 86,7% et contre 12,%
Il ne faut pas tourner autour du pot : c’est une défaite pour les travailleurs y compris bien sûr pour celles et ceux qui ont finalement accepté le plan de la direction. Même la CGC, seul syndicat à avoir appelé pour le plan de la direction reconnaît qu sa position est
le "oui du moins pire "
L’usine Bosch de Rodez est spécialisée dans la fabrication d’équipements, en particulier des injecteurs, pour les motorisations diesel des voitures. Bosch qui est un des plus grands équipementiers mondiaux pour l’automobile, a très vite intégré le fait que le diesel était une technique condamnée notamment en Europe Occidentale, et a investi massivement dans d’autres domaines, mais pas à Rodez. Force aussi de constater que plusieurs syndicats dont le syndicat SUD de l’usine ont laissé croire que le diesel avait encore un avenir, dénonçant les limitations de  l'usage du diesel dans la plupart des grandes villes européennes.
Les nombreux plans successifs de restructuration ont, jusqu'à récemment,  été validés, toujours au nom du moindre mal, par une intersyndicale regroupant CGC, CFDT et SUD.
Dans ce contexte, les mobilisations depuis un an étaient limitées, pas à la hauteur ni des enjeux ni des luttes qui avaient été celles de Bosch dans le passé. Le vote du 2 décembre en est la traduction.
La SAM située à quelques dizaines de kilomètres de là dans le bassin de Decazeville n’en devient que plus isolée. Le collectif de travail et de lutte tient toujours dans l’usine occupée. Plus que jamais le soutien à celles et ceux de la SAM est nécessaire !

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