Liquidation de la fonderie SAM : Renault responsable, l’état complice
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Vendredi 26 novembre, le tribunal de commerce de Toulouse a scellé la fin de la fonderie Société Aveyronnaise de Métallurgie à Viviez dans l’Aveyron, lui donnant jusqu’au 10 décembre pour liquider ses activités. Renault a affirmé ne pas être en mesure de garantir un volume de commandes suffisant pour permettre une reprise viable par l’ancien patron de la SAM (Patrick Bellity).
Comme si Renault Group n’avait pas le choix !
Le désengagement de Renault n’est pas récent. Déjà en 2010, après de nombreuses années de partenariat, les Achats Renault avaient décidé d’affecter la majorité des pièces en aluminium sous pression au groupe espagnol CIE au détriment des groupes ARCHE (dont la SAM était le principal site) et EUROCAST (détenu par GMD). Ainsi, depuis le début des années 2010, la SAM n’est retenue que pour des pièces de petit volume et de faible valeur ajoutée alors que cette fonderie possède le savoir-faire et les équipements pour produire des pièces plus rémunératrices. La liquidation à plus ou moins long terme des différents sites du groupe ARCHE (Pacy Technologies, FVM, MBF, Alfisa) est la conséquence directe de ces choix dits « stratégiques ». Une stratégie responsable de la destruction de centaines d’emplois.
La politique achats agressive de Renault Group est seule responsable.
La situation économique de la SAM est en grande partie due à la politique Achats très agressive de Renault. C’est d’ailleurs M. Bellity, patron de ce site jusqu’à 2017, qui avait dénoncé dans la presse l’injonction de Renault à faire fabriquer les outillages en Chine.
C’est cette politique axée vers ce que les achats appelaient les LCC (Low Cost Countries) qui pousse encore maintenant le Groupe Renault à faire fabriquer en Chine une partie des carters de moteurs électriques assemblés à l’usine de Cléon (Seine Maritime). Bel exemple de politique éco-responsable.
Avec les moteurs électriques et la nécessité d’alléger le poids des voitures, la fonderie aluminium sous pression a encore de beaux jours devant elle. Mais Renault a sciemment décidé de ne pas soutenir la SAM en nommant d’autres fournisseurs pour les pièces qu’elle produisait déjà et en lui retirant des projets sur lesquels elle avait pourtant été retenue.
Les travailleuses et travailleurs de la SAM et une région entière abandonnés par l’état.
La SAM est la principale entreprise de la ville de Decazeville et, en plus des 350 salariés de cette fonderie, ce sont au moins autant d’emplois induits et de nombreux sous-traitants locaux qui sont en danger. Avec les suppressions d’emplois chez Bosch Rodez, c’est toute une région qui est touchée. Mais l’état qui a octroyé un prêt garanti de 5 milliards d’euros à Renault de bouge pas le petit doigt.
Renault Group ne dégage pas que ses sous-traitants !
Renault a décidé de se débarrasser de la Fonderie De Bretagne (FDB), de fermer l’usine de Choisy, de « recycler » l’usine de Flins et prépare un nouveau dégraissage de 1700 départs supplémentaires dans l’Ingénierie/Tertiaire, après y avoir déjà supprimé 2500 postes en 2021.
Face à ces attaques répétées contre nos emplois, à Renault comme à la SAM, il faut s’unir pour inverser le rapport de force. Toujours aux côtés de celles et ceux qui se battent contre toutes les décisions arbitraires qui engendrent désespoir et précarité, SUD soutient la journée d’action de solidarité avec les salariés de la SAM le 1er décembre 2021.
Communiqué SUD Renault Guyancourt/Aubevoye du 30 novembre 2021.
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Liquidation de la SAM : Renault responsable, l'état complice - SUD Renault Guyancourt/Aubevoye
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