L'usine Renault de Cléon menacée : une première alerte ensemble syndicats et responsables politiques

L’usine Renault de Cléon fabriquant depuis des décennies les moteurs et les boites de vitesse de la marque est à son tour menacée. L’usine avait rejoint la structure d’Ampère pour les voitures électriques et commence à en fabriquer les nouveaux moteurs. Les plans de la direction prévoient aujourd’hui de distribuer la production de ces moteurs entre le Portugal, la Chine et Cléon. Il ne resterait pour cette usine qu’un moteur aux volumes de fabrication plus de dix fois inférieurs aux capacités installées aujourd’hui à Cléon. Ce serait la mort à petit feu de l’usine.
Face à ces menaces, une première riposte a eu lieu mercredi 14 mai devant l’usine de Cléon. La secrétaire de la CGT , Sophie Binet, y a tenu meeting devant près de 300 personnes. "On est ici pour tirer la sonnette d'alarme, pour déclencher une alerte sociale", a-t-elle déclaré. "Le double langage de Renault, cela suffit."
Le nouveau et significatif est que ce rassemblement a permis l’expression à la même tribune, devant cette usine, d’appels à la mobilisation venant d’organisations syndicales de la CGT, ainsi que de responsables de la France Insoumise venus nombreux et représentatifs, et d’autres courants politiques d’extrême gauche comme Lutte Ouvrière et NPA R. Avec le coordinateur national de LFI, plusieurs députés de la France Insoumise étaient présents dont la député de la circonscription Alma Dufour
Oui l’alerte est donnée : l’usine de Cléon qui emploie actuellement 2 800 salariés en CDI est maintenant visée. Que cette alerte ait été donnée dans ce cadre de mobilisation à dynamique unitaire est une bonne chose. L’enjeu est maintenant de passer de cette alerte aux mobilisations effectives pour mettre en échec Renault et le gouvernement qui en est toujours l’actionnaire de référence
Ci dessous les liens avec les retransmissions vidéo des principales interventions, celles de la secrétaire générale de CGT, des responsables CGT de l’usine de Cléon, de Jean Pierre Mercier porte parole de Lutte ouvrière et responsable du syndicat SUD Stellantis Poissy, et celles des députés LFI Clémence Guetté et Alma Dufour.