La menace d'une baisse des salaires chez les Fonderies du Poitou
Les salariés de l’usine d’Ingrand dans la Vienne de la « Fonderie du Poitou Alu » qui fabrique des pièces pour l’automobile, sont menacés depuis le 13 juillet d’une baisse de leurs salaires
Les culasses fabriquées dans l’usine d’Ingrand sont destinées en priorité à Renault et Peugeot
La direction du groupe Montupet auquel appartient l’usine a en effet annoncé un soi disant « plan de compétitivité » dont le contenu principal était le suivant : diminution de 15 % des salaires et passage du temps de travail de 38h30 à 35 h pour le premier collège, suppression de 14 jours de RTT et 50 salariés volontaires pour travailler selon les besoins dans les différentes unités du groupe pour le deuxième collège
Le jeudi 1er septembre, le Tribunal de grande instance de Poitiers a rejeté le référé du CE portant sur « entrave et défaut dans l’information consultation », concernant le plan de compétitivité de la direction. Le juge a estimé que, sur la forme, la procédure avait été régulière pour les convocations et l'ordre du jour des réunions du comité d'entreprise, considérant que l'information donnée avait été «suffisante». Bref, la direction du groupe Montupet aurait les mains libres pour faire baisser les salaires
Ce même groupe Montupet voit pourtant son chiffre d’affaires augmenter très nettement. Entre 2009 et 2010, il a bondi de 90% passant de 204 millions d’euros à 387 millions d’euros. Sur le premier semestre 2011, la croissance du chiffre d’affaires par rapport au 1er semestre 2010 continue avec un taux de 32,7%.
Dans son information aux actionnaires, le groupe Montupet explique « Ces chiffres reflètent l’amélioration de notre position concurrentielle, conséquence de l’excellence technologique de la société. Notre carnet de commandes montre la poursuite de cette tendance pour 2011. A plus long terme, la croissance restera soutenue »
C’est ce contraste entre santé financière du groupe et volonté de faire baisser les salaires qui rend la situation explosive. Le journal « l’Usine Nouvelle » indique : le monde économique du Châtelleraudais redoute un nouveau syndrome « New Fabris ».
C'est pourquoi les autorités administatives ont accordé une sorte de sursis avec la nomination d'un médiateur. Mais rien n'est réglé car la direction du groupe Montupet maintient toutes ses exigences. "Le monde économique" du poitou craindrait les développements de la situation. Il en effet de bonnes riasons d'avoir peur