Quand la police défend le siège de Goodyear

Publié le par Sources presse et correspondant 7 mars 2013

"Non seulement la violence patronale jette des centaines de familles dans le désarroi  mais aujourd'hui le gouvernement a choisi son camp, celui du capital contre celui des travailleurs", écrit le syndicat CGT Goodyear Amiens Nord dans un communiqué.après la manifestation du 7 mars à Rueil

Le reportage publié par Le Monde ce jeudi 7 mars explique :

 

Quelques heures après la manifestation, flottait encore une odeur de gaz lacrymogène et de pneus brûlés, consécutive aux échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre, échauffourées que la direction de Goodyear a condamnées. Aux jets de bouteille ou de projectile des salariés ont répondu gaz lacrymogènes et jets violents des canons à eau de la police, pour repousser plusieurs centaines de manifestants venus de la Somme.

On relève des blessés légers de part et d'autre – dix-neuf dans les rangs de la police, selon une source policière, et cinq manifestants hospitalisés, selon les syndicats –, un camion anti-émeute à la tôle calcinée et des dizaines de bouteilles, cannettes et coquilles d'œufs jonchant le sol. Une personne a aussi été interpellée "pour jets de projectile sur des forces de l'ordre et participation à un attroupement armé".

Le reportage du "Monde" explique aussi  :

"Le monde ouvrier en a marre de se faire écraser", a affirmé Jean-Louis Ditte, mécanicien de 48 ans dont "vingt-quatre de Goodyear". "Ce déploiement de forces de l'ordre, c'est de la provocation", a renchéri Philippe Dufaux, opérateur de 43 ans, depuis treize ans à Amiens-Nord. "Nous, on veut juste protéger nos familles", a-t-il ajouté.

 

CGT et CFDT estiment par ailleurs que la direction a opéré un transfert de production dissimulé d'Amiens-Nord vers d'autres sites du groupe, ce qui, selon Mickaël Wamen, de la CGT, est "constitutif d'une restructuration frauduleuse"

 

Lire le reportage complet du Monde

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