En 2015, ne plus subir, agir ! Reprenons l'offensive
A chaque nouvelle année, ses vœux. Mais dans la société d'aujourd'hui, tout le monde a bien conscience que selon la position sociale les rêves et les espoirs ne sont pas faits dans la même pâte.
Les ravages de la crise et des guerres
Des pays sont ravagés par des interventions armées des grandes puissances depuis des décennies comme en Irak, en Palestine ou en Syrie. Des milliers de réfugiés sont abandonnés dans des navires en pleine mer Méditerranée aux abords d'une Europe forteresse.
Pour des millions de salariés ici en France, l'espoir c'est de ne pas être licenciés, précarisés, d'être obligés de travailler le dimanche, la nuit. Pour des millions de sans-emploi, c'est l'espoir de trouver ou retrouver un job, de ne pas être radiés des listes des assurances chômage.
L'exécution des salariés et des dessinateurs de Charlie Hebdo est un crime qui nous vise toutes et tous, un crime contre la démocratie et la liberté d'expression. Il n'y a pas de réponse à la décomposition sociale dont ce crime est la dramatique expression sans combattre les politiques qui l'engendrent monstrueusement.
Les patrons et les nantis toujours plus privilégiés
Pour les patrons, les grandes fortunes du CAC 40, c'est l'espoir d'être encore mieux servis par la politique du gouvernement Hollande comme depuis 2012, de recevoir encore plus de milliards de subventions, de continuer à ne pas payer d'impôts comme Total, de pouvoir construire comme Vinci encore plus d'aéroports inutiles, de pouvoir exploiter toujours plus les travailleurs grâce à toutes les mesures antisociales comme les accords de compétitivité. 2015 s'annonce encore faste pour le patronat avec le projet de loi Macron
Une urgence s’impose : s’opposer pied à pied à la politique du gouvernement, à commencer par la loi Macron.
Ce monstre aux multiples gueules s’attaque au code du travail, à la médecine du travail, à l’inspection du travail, aux prud’hommes, pour en finir avec « tout ce qui bloque, empêche, freine et nuit à l’égalité et au progrès » selon Hollande... En réalité pour détruire ce qui reste des protections des salariéEs !
La loi Macron, c'est la banalisation du travail du dimanche et de nuit, mettant fin progressivement aux compensations salariale. Il n'y a pas que les magasins qui sont concernés, mais tout le travail posté dans les usines. Les licenciements collectifs seront facilités, avec des mesures allant au delà des accords de compétitivité Renault et PSA et de l'ANI. C'est le droit du travail bafoué avec pleins pouvoirs laissés aux patrons pour licencier, sanctionner, muter et réorganiser.
Retrait pur et simple du projet de loi Macron
De plus en plus de voix s’élèvent contre ce projet, c’est une bonne chose. Nous disons chiche ! Chiche à l’indispensable construction unitaire d’une mobilisation, pas une mobilisation symbolique pour se dédouaner ou pour préparer les échéances électorales, une vraie mobilisation pour faire céder le gouvernement, donc des cadres de mobilisation, des centaines de militantEs qui convainquent dans les entreprises et les quartiers, un rapport de forces jusqu’au retrait pur et simple. C'est possible et cela ferait un bon début d’année !
Ici, comme en Belgique ou en Italie, en Grèce, au Portugal ou en Espagne, face à la régression sociale, l'avenir dépend de nos capacités à nous mobiliser pour changer le rapport de force.