PSA vend salariés et machines de la recherche d'Opel
Les recettes que PSA a appliqué, sous la houlette de Tavares, dans les sites situés en France sont maintenant appliquées chez Opel en Allemagne. Une grande partie de l'ingéniérie Opel a été vendue par PSA au groupe Ségula Technologie.
Ces dernières années, PSA a transféré près du tiers de ses ingénieurs français dans, principalement, quatre sociétés de conseil et d’ingénierie à savoir Alten, Altran, Assystem et Segula. En 2015, le groupe a confirmé la création d'un centre de recherche et développement au Maroc sous-traité auprès d'Altran et employant au moins 1200 ingénieurs.
Le but clairement affiché de PSA est de faire des économies sur les dépenses en personnel et de gagner en flexibilité, les deux objectifs concourant à augmenter les profits
En Allemagne, PSA va procéder au transfert du tiers des ingénieurs Opel vers la sous-traitance de Segula Technologie, un groupe français d'ingéniérie. Dans cette transaction, comme dans toutes les transactions du même type, les salariés sont vendus avec les machines : 2 000 emplois du site historique d'Opel de Rüsselsheim, dans la Hesse sont concernés. Et PSA ose déclarer qu'il s'agit de préserver des emplois.
Le groupe Segula, qui entend devenir le premier fournisseur mondial de solutions automobiles d'ici 2023, a fait de l'Allemagne un pilier de sa stratégie. Présent dans les secteurs de l’automobile, l’aéronautique, l’énergie, le ferroviaire, le naval, la pharmacie ou encore la pétrochimie, Segula dénombre 140 implantations situées dans 28 pays. Il avait déjà accueilli fin 2015 des activités de PSA en France, dont les centres d'essais de La Ferté-Vidame (Eure-et-Loir) ou de Belchamp (Doubs).
L'externalisation va encore s'accélérer dans toute l'industrie automobile. Des constructeurs automobiles aux équipementiers et aux sous traitants ce sont les mêmes garanties d'emploi et de salaires, la continuité du contrat de travail qu'il faut revendiquer.