Mobilisation pour sauver l’usine Ford à Blanquefort : chronique d’un combat contre le fatalisme.

Le Monde Diplomatique dans son édition de juin 2019 publie un article de Philippe Poutou consacré à la lutte des Ford. Cet article est en accès libre sur le site du Monde Diplomatique.
L'introduction et la conclusion de cet article sont présentées ci dessous Pour le lire complètement accéder au site du Monde Diplomatique.
« Les entreprises vivent et meurent : c’est la vie. » C’est ainsi, en substance, qu’un président français justifia la fermeture d’une usine Renault à Vilvorde, en Belgique, en 1997. En 2019, c’est le tour de Ford à Blanquefort, près de Bordeaux. Mais l’apathie des pouvoirs publics se heurte à une résistance ouvrière dont témoigne ici Philippe Poutou, délégué syndical de l’usine. En juillet, la justice devrait trancher.
Tout semble perdu. Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est homologué, la production s’arrêtera en août prochain, les lettres de licenciement seront envoyées le 1er octobre suivant. Les pouvoirs publics travaillent sur l’après, qu’ils appellent « revitalisation du territoire ».
Or nous sommes quelques-uns à ne pas abandonner. Non, cette histoire n’est pas finie. Ce que nous n’avons pas obtenu jusqu’à présent par la mobilisation ou par l’intervention de l’État, nous pourrions l’obtenir par la justice. Tant que l’usine n’est pas fermée, tant que nous sommes encore là, aucune raison de baisser les bras. Il y a encore l’espoir de réussir un exploit en sauvant une usine et des emplois.
La procédure d’urgence a été acceptée, à la condition que nous assignions aussi le repreneur Punch, ce que nous avons fait. L’affaire sera ainsi jugée en présence de tous les acteurs. L’audience a été fixée au 4 juin. Et le jugement devrait être rendu cet été, c’est-à-dire avant que notre licenciement intervienne.
Si la justice nous donne raison, Ford se verra interdire de licencier et de fermer l’usine. Auquel cas nous devrons cette victoire à notre détermination, pour ne pas dire à notre acharnement.
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Chronique d'un combat contre le fatalisme
" Les entreprises vivent et meurent : c'est la vie. " C'est ainsi, en substance, qu'un président français justifia la fermeture d'une usine Renault à Vilvorde, en Belgique, en 1997. En 2019, c'e...