Les ouvriers de Nissan manifestent contre la fermeture de l'usine de Barcelone

Jeudi 28 mai, Nissan a confirmé la fermeture de l’usine de Barcelone.
Une grève bloque la production de l’usine de Barcelone depuis le 6 mai. Immédiatement après l’annonce de la décision de Nissan, une manifestation des ouvriers de Nissan est en cours.
La CUP de Catalogne propose de "nationaliser" l'usine de Nissan à Barcelone. "Si Nissan s'en va, la nationalisation pour une production respectueuse de l'environnement s’impose pour garder des emplois ». La CUP a également encouragé les travailleurs de l'usine de Barcelone à poursuivre leur grève. "Une leçon de résistance". Miguel Urban responsable d'Anticapitalista et député au parlement européen demande, avec d’autres militants, "au gouvernement de garantir les emplois visés par la fermeture de Nissan. La production doit être nationalisée et les aides publiques doivent être remboursées pour financer sa reconversion sur la base de critères sociaux et environnementaux"
Décidément, Macron, Nissan et Renault synchronisent déclarations et fermetures d’usines. Mardi 26 mai, Macron présentait un plan à 6 milliards d’euros pour l’industrie automobile tout en autorisant des fermetures d’usines. Mercredi 27 mai c’était conférence de presse commune Renault Nissan, dont l’État français est actionnaire, pour donner paraît-il, un nouveau départ à l’alliance secouée par les malversations de l’ancien PDG Carlos Ghosn Et Vendredi 29 mai Renault détaillera les fermetures d’usines et les suppressions d’emplois pour réaliser deux milliards d’euros d’économies.
Urgence pour défendre l’emploi, empêcher les fermetures d’usines et empêcher les firmes capitalistes de nuire !
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Manifestation devant l'usine Nissan de Barcelone | AFP
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Le texte complet de la déclaration publiée par Miguel Urban Crespo et d'autres députés européens.
La pandémie de Covid 19 porte, à ce jour, le terrible chiffre de 26 837 décès rien qu'en Espagne et 341 000 dans le monde. C'est une crise sanitaire qui nous impose une révision drastique tant de toutes les politiques d’environnement que des priorités économiques et sociales européennes. La crise économique et sociale déclenchée par la crise sanitaire fait déjà apparaître des chiffres dramatiques qui menacent des millions d'emplois mettant en cause nos droits la dégradation des droits fondamentaux et impliquant la responsabilité des gouvernements.
Le seul objectif des grandes sociétés transnationales reste de réaliser des profits même en pleine pandémie. Utilisant comme alibi la crise sanitaire et s’appuyant sur des initiatives comme celle des gouvernements allemand et français pour accorder une aide aux voitures produites dans ces pays la société Nissan veut arrêter la production de voitures sur le territoire espagnol.
Cinq entreprises de Cantabrie, de Castille et de Léon et de Catalogne sont aujourd'hui menacées, en particulier l'usine catalane qui semble se diriger vers la fermeture. Cela signifierait la perte directe de 5 000 emplois et de 25 000 emplois indirects affectant un nombre égal de personnes et de leurs familles,
La crise de Covid 19 nécessite une révision radicale des politiques de l'emploi tant du gouvernement central que dans les Communautés autonomes,. On pourrait s'attendre à un recentrage en direction de la santé publique, de l'environnement, du social et du travail, secteurs les plus touchés par la crise. Il faut donc espérer que l'occasion sera mise à profit pour mettre l'accent sur l'énergie et les procédés industriels « propres », l'élimination des contrats de sous-traitance, la réduction du temps de travail, la réduction de l'âge de la retraite, et la lutte contre la précarité de l’emploi.
Le gouvernement central et les différents gouvernements autonomes doivent intervenir D'une part, il y a la possibilité de freiner les intentions d’entreprises multinationales telles que Nissan qui ont reçu d'innombrables aides publiques,. D'autre part, il est nécessaire de garantir le maintien de la production des cinq usines, avec ou sans cette multinationale comme propriétaire, ,sans exclure leur conversion en entreprise publique avec la participation du personnel dans la gestion de l’entreprise. .
Une conversion de la production pour produire des biens socialement nécessaires et écologiquement durables. est possible. Au sortir de la crise sanitaire ,il est inadmissible de continuer à dégrader les droits du travail et les droits sociaux. Les gouvernements des différents états de l'Union européenne devraient prendre des mesures pour placer les droits des majorités sociales au-dessus des avantages d'une minorité.
Miguel Urban Crespo, député européen, Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne-Gauche verte nordique
Marfa Eugenia Rodriguez Palop, eurodéputée, Groupe confédéral de l'Union européenne liquierda Fizqulerda Verde Nerclica
Idol Villanueva Ruiz, eurodéputée, Groupe confédéral de la Gauche unitaire Européennela Gauche verte N6rdica Pernando Barren, eurodéputée, Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne Gauche verte nordique
Emest Urtasun, eurodéputée, groupe des Verts/Alliance libre européenne glana Ma I Viner, eurodéputée, groupe des Verts / Alliance libre européenne Ana Miranda, porte-parole de BNG Europe