En Italie : "commencer à planifier une grève générale"

Publié le par A partir informations presse 17 octobre 2010

Rome s'est mise à la couleur rouge.Au moins cent mille personnes ont manifesté samedi 16 octobre à Rome à l'appel de la branche métallurgie, la FIOM,  du syndicat CGIL pour défendre les conditions de travail dans leur secteur, en particulier dans l'automobile, et dénoncer la politique du gouvernement Berlusconi.

"Nous devons continuer cette lutte et pour cela, il faut commencer à planifier une grève générale", a lancé Maurizio Landini, le chef du syndicat FIOM-CGIL, les "métallos" de la CGIL, rassemblés dans le centre de Rome. La foule de manifestants a répondu en criant: "grève, grève, grève".


"Nous avons un gouvernement qui ne se préoccupe que (de la maîtrise) des finances publiques", a renchéri Guglielmo Epifani, le leader de la CGIL. Il a cité les secteurs de la construction et de l'automobile parmi leschamps d'activité actuellement les plus touchés par la crise économique.


M. Epifani a annoncé qu'une date pour une grève générale serait fixée lors d'une autre manifestation prévue le 27 novembre si le gouvernement ne prend pas auparavant des décisions pour venir en aide aux salariés des secteurs en difficulté.


Les organisateurs avaient annoncé la participation de 100.000 manifestants aux deux cortèges qui ont convergé dans le calme vers la place St-Jean-de-Latran, lieu traditionnnel des grands rassemblements dans la capitale italienne.


La plupart des manifestants portaient des petits drapeaux rouges frappés des symboles de la FIOM-CGIL ou de la CGIL, brandissant pour certains des pancartes contre Silvio Berlusconi ou Sergio Marchionne, le patron de Fiat, premier groupe industriel du pays. Des militants de gauche participaient aussi au cortège.
Des centaines de policiers surveillaient le défilé, aux côtés du service d'ordre, traditionnellement bien organisé, du syndicat.
Le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, du parti populiste Ligue du Nord, allié du gouvernement de droite de M. Berlusconi, avait mis en garde dans la semaine contre de possibles affrontements en raison, selon lui, de l'infiltration de groupes anarchistes dans la manifestation.
Mais ses déclarations ont été rejetées avec vigueur par les dirigeants syndicaux et par les responsables de l'opposition, qui ont dénoncé chez M. Maroni une volonté de stigmatisation de tout mouvement proche de la gauche.
"Je peux garantir aux habitants de Rome et aux participants à la manifestation que la police garantira une sécurité maximale", a déclaré le chef de la police romaine Francesco Tagliente.
Selon les plus récentes statistiques officielles, le taux de chômage était en recul en Italie à 8,2% en août contre 8,4% le mois précédent, avec 2 millions de personnes à la recherche d'un emploi.
Même si ce chiffre est moins mauvais qu'ailleurs, l'industrie et en particulier la métallurgie a été frappée de plein fouet par la crise mondiale de 2008/2009.

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