Les syndicalistes de Renault soutiennent ceux de PSA

Un article de l'Usine Nouvelle 23 juillet 2012

Les représentants de différentes organisations manifesteront le 25 juillet devant le siège de la marque au Lion à Paris.

Derrière la solidarité entre organisations, le soutien apporté depuis une semaine aux salariés de PSA marque l’inquiétude des syndicalistes de Renault. "Si PSA ferme une usine, Renault fera la même chose", lâche Pascal Le Manach, délégué CGT sur le site Renault de Cléon (Seine-Maritime). S’il a fait le déplacement la semaine dernière à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), c’est pour montrer qu’au-delà de PSA, les difficultés se retrouvent dans toutes les entreprises. "Il faut faire un mouvement commun, dans le secteur automobile, mais aussi chez Air France, dans toutes les boites touchées par la crise", appelle le syndicaliste.

Le constat est à peu près identique à la CFE-CGC. "Les annonces de PSA ont fortement interpellé les salariés de Renault sur la réelle fragilité des emplois au sein des deux constructeurs", pouvait-on lire dans le communiqué de soutien aux salariés de PSA. Si pour le moment le constructeur au losange n’a pas lancé de grand plan de suppressions de postes, le délégué central Dominique Chauvin estime que Renault n’est pas épargné.

"Nous sommes en relations constantes avec les DRH, les dépenses se resserrent, tous les coûts sont scrutés", souligne le syndicaliste. La signature l’année dernière chez Renault d’un plan de gestion des compétences (GPEC) favorise également le redéploiement des salariés. "Le GPEC a été renforcé, avec des mesures d’accompagnement pour les départs à la retraite ou la mobilité intersites", précise Dominique Chauvin.

Depuis sa base de Cléon, le représentant syndical organise actuellement la mobilisation du 25 juillet. Comme la CGT, la CFE-CGC de Renault sera présente devant le siège social de PSA mercredi prochain, pour manifester au côté des salariés du groupe.