Plus fort que déjà annoncé : 5 000 emplois supprimés par PSA en France
Sur un total de 6 000 en Europe, PSA Peugeot Citroën va supprimer 5.000 emplois en France, en 2012 tant directement parmi les contrats PSA que parmi les intérimaires et prestataires extérieurs. Voilà l'information fournie par les délégués CGT à l'occasion de la réunion du comité central d’entreprise de PSA du 15 novembre 2011..
Dans le détail, PSA va supprimer 1 900 emplois parmi ses effectifs permanents : 1 000 postes dans les chaînes de production, 500 en recherche et développement et 400 dans les autres divisions. Les autres suppressions, c'est à dire 3 100 postes, interviendront parmi les prestataires extérieurs et les intérimaires. C’est autant de postes en moins et de travail en plus pour ceux et celles qui restent.
A Mulhouse, la moitié des équipes de la ligne de production 308-206 devrait être supprimée, ce qui concerne 700 intérimaires, et l'activité scooters à Dannemarie pourrait également être restructurée.
La recherche et le développement sont les secteurs où les suppressions d’emplois sont les plus importantes : 2 100 postes en moins : 500 postes en interne, 1 600 emplois perdus chez les prestataires extérieurs.
Les sites de recherche et développement du groupe sont situés en France essentiellement à Sochaux, Velizy et La Garenne. Le site de Sochaux perdrait à lui seul un millier de salariés, internes ou externes, dédiés à la recherche et au développement de produits.
Les mesures annoncées prévoient aussi la fermeture du magasin de pièces de rechange de Melun-Sénart, avec comme conséquence si cette fermeture intervenait la mise au chômage de 67 personnes.
"On est révoltés, on est écoeurés, car il n'y a aucune raison aujourd'hui de supprimer des emplois chez PSA qui a 11 milliards d'euros de liquidités ...Le développement international du groupe ne peut pas se faire en supprimant nos emplois ici alors que c'est nous qui avons fait la richesse de PSA" a déclaré Jean-Pierre Mercier, représentant CGT à l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis),
A l'appel des syndicats CGT, Sud, CFDT, FO et SIA plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi 15 novembre devant le siège du groupe automobile pendant la réunion du Comité central d’entreprise