Les patrons de Fiat et Peugeot illuminés par les étoiles de leurs profits espérés.
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Traduction de l'article mis en ligne lundi 4 janvier sur le site des camarades italiens de "Sinistra Anticapitalista" et du groupe de Turin.
Le 4 janvier 2021, les assemblées générales des actionnaires de Fiat Chrysler Automobile et de PSA ont voté la fusion des deux groupes automobiles, l'autorité antitrust européenne ayant donné son feu vert il y a quelques semaines. Il a été créé une nouvelle société au nom retentissant de Stellantis (du latin : illuminé par les étoiles). L'opération devrait être achevée dans le courant du mois de janvier.
C'est la naissance du 4ème groupe automobile au monde avec environ 8,1 millions de voitures vendues, 400 000 employé(e)s et un chiffre d'affaires de 180 milliards d’euros. Les deux patrons calculent et espèrent que les synergies de la fusion produiront une valeur de 5 milliards d’euros par an.
Le conseil d'administration de Stellantis sera composé de cinq directeurs de FCA et de cinq de PSA, plus l'actuel PDG de PSA, Carlos Tavares, qui deviendra également le PDG de la nouvelle société. Le président de la FCA, M. Elkan, devient le président du nouveau constructeur automobile et Mike Manley, son PDG, le responsable des Amériques. Le vice-président de Stellantis sera Robert Peugeot, l'actuel président de PSA.
Le principal actionnaire sera Exor (c'est-à-dire la famille Agnelli) avec 14,4%, suivi par la famille Peugeot avec 7,2% ; l'État français suivra avec 6% et les Chinois de Dongfeng avec 5,6% ; les parts de l'État français des Chinois devraient bientôt baisser au profit de la famille Peugeot. Aux actionnaires des deux parties, un cadeau leur a été offert pour la nouvelle année, un peu moins que ce qui avait été estimé il y a un an : aux actionnaires de FCA 2,7 milliards de dividendes plus une distribution d’actions Faurecia d’un montant de 1,7 milliard ; et aux actionnaires de PSA 2,7 milliards de dividendes et des actions papier Faurecia d’un montant de 1,350 milliard d’euros.
Le journal d'Agnelli, La Repubblica, consacre aujourd'hui deux "splendides" pages à l'éloge des "exploits" des deux familles de part et d'autre des Alpes. Pour plus d'informations, veuillez vous référer à ce que nos collègues français et nous-mêmes avons écrit à ce sujet il y a un an, lors de l'annonce de l'accord. Ci-dessous,= le commentaire politique et les questions que notre cercle de Turin porte à l'attention des syndicats et des travailleurs.
De Fiat à FCA et maintenant à Stellantis. Les actionnaires de Psa et de Fca confirment aujourd'hui la fusion entre les deux multinationales. Les responsables syndicaux italiens ne doivent pas oublier qu'il s'agit plutôt et surtout d'une acquisition faite par le groupe français, dont la direction jouera un rôle clé dans les choix à faire. Cela signifie que l'avenir productif des structures actuelles de FCA sera décidé ailleurs et, vous savez, la restructuration qui sera certainement faite, pourrait être douloureuse.
Les fusions aident à la capacité concurrentielle des grands groupes multinationaux , mais au prix de la rationalisation, c'est-à-dire des suppressions d'emplois Et quand vous supprimez des emplois, cela pèse sur les salaires et les conditions de travail de celles et ceux qui ont la chance de rester en activité.
Les syndicats ont demandé des réunions avec les dirigeants du nouveau groupe pour connaître les plans de production. Des plans de production que l'entreprise préparera pour maximiser sa compétitivité face à la concurrence et augmenter ses bénéfices pour donner comme il y a quelques mois, des montagnes d'argent aux actionnaires. Sachant comment le monde fonctionne, tous les cadeaux offerts aux dirigeants et aux actionnaires de Stellantis seront le résultat d'une charge de travail accrue, de bas salaires et... de licenciements.
Ainsi, nous interpellons les syndicats des usines et services de FCA : en plus de demander des réunions avec les dirigeants du nouveau groupe, ont-ils entendu les syndicats de Psa ? Ont-ils entamé une discussion pour aborder ensemble, avec les travailleurs de toutes les usines et établissements de Stellantis, en France et en Italie, en Pologne et en Turquie, en Tunisie et en Serbie, les plans de production que la propriété imposera et qui ne seront pas sans douleur ? C'est-à-dire, ont-ils fait plus que quelques communiqués de presse ou quelques réunions, mais un travail sérieux pour développer une capacité syndicale de résistance aux processus de restructuration et pour avoir la force d'une réelle capacité de négociation avec la direction de l'entreprise, qui pour être efficace doit avoir une dimension internationale ? Ou bien dans quelques mois, nous nous en prendrons aux Français qui ferment des usines en Italie et les gens diront que c'est la faute des travailleurs français qui nous enlèvent nos emplois ?
Construire l'action syndicale, c'est construire l'unité des travailleurs, dans une même entreprise, au niveau national, et aujourd'hui plus que jamais au niveau international. Ce doit être la boussole, d'un syndicat de classe qui veut défendre les conditions de travail et de vie des classes ouvrières.
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