Les départs volontaires de Renault : le parlement européen bloque la subvention de 24,5 millions d'euros
En raison de ses mensonges aux salariés trompés par son plan de départ "volontaires", Renault n'aura pas ses 24,5 millions d'euros. Le 15 septembre, la présidente de la commission des Affaires Sociales du Parlement Européen avait envoyé une lettre au PDG de Renault lui enjoignant de trouver une solution pour les départs volontaires de Renault grugés par loi Sarkozy sur les retraites. Carlos Ghosn n'a pas répondu et il en paye les conséquences.
La commission des budgets du Parlement européen vient de bloquer l'aide de 24,5 millions d'euros prévues par la Commission européenne pour couvrir en partie le coût du dispositif de reclassement des 4 445 personnes licenciées par Renault et sept de ses filiales dans le cadre de son plan de départs « volontaires"
Les députés européens (seuls les députés PPE de la droite européenne ont voté pour la paiement de la subvention à Renault) qui ont bloqué cette aide exigent que les services de la Commission réalisent un audit supplémentaire pour avoir "des éclaircissements au sujet du plan de départs volontaires de Renault". Les députés souhaitent également obtenir des garanties supplémentaires quant à la manière dont l'argent pourrait bénéficier aux travailleurs licenciés.
En outre lors de leurs discussions, les parlementaires ont souligné qu'ils craignaient que la nouvelle législation française sur les retraites, entrée en vigueur après la demande au FEM, puisse affecter le statut du personnel qui a opté pour un départ volontaire à la retraite anticipée.
La Commission européenne devra donc présenter une nouvelle proposition au Parlement et au Conseil appuyée de cet audit.
Depuis plusieurs mois, gouvernement français et Renault refusent de prendre leur responsabilité sur ce dossier scandaleux. Des centaines de travailleurs ont été trompés par les faux engagements du gouvernement et de Renault. Il est temps qu’ils cèdent !