Rapprochement PSA - GM : quel est le prix de la bague de fiançailles ?
Après l'annonce des projets de rapprochement entre PSA et GM, la CGT de PSA Sochaux a publié le communiqué
Demi-surprise
Lors de son arrivée à la tête du groupe PSA, il y a 2 ans 1/2, M. Varin avait indiqué que l’hypothèse d’un rapprochement stratégique avec un autre groupe automobile faisait partie de la feuille de route fixée par la famille Peugeot.
En décembre 2009, le projet de mariage avec Mitsubishi, basé sur un échange de titres entre la famille Peugeot et les actionnaires Mitsubishi, a capoté. La famille Peugeot considérant que la valeur de l’action PSA en bourse était sous-évaluée et que les titres Mitsubishi étaient, pour leur part, surévalués, aucun accord capitalistique n’avait pu se réaliser.
Il n’est pas surprenant que M. Varin ait relancé les dés et que nous arrivions aujourd’hui sur une nouvelle case du grand Monopoly.
Le grand Monopoly
Le projet de rapprochement entre PSA et Général Motors prend sa place dans le grand Monopoly en cours au sein de l’industrie automobile, qui s’est accéléré avec la mondialisation :
Des mariages :Fiat et Chrysler ; Renault, Nissan et Dacia
Des ruptures :Daimler-Chrysler et Mitsubishi ; GM cherche depuis des années à vendre OPEL, sa marque européenne
Au gré des opportunités, les grandes familles capitalistes sont tantôt alliées, tantôt rivales pour tenter d’élargie leurs possibilités de profit. Il s’agit pour chacun d’élargir son champ d’action sur l’ensemble de la planète.et de se positionner sur les marchés de demain (véhicules low-cost, voitures électriques, hybrides …)
Le rôle du gouvernement
L’annonce des discussions entre PSA et GM n’a pas été confirmée par les constructeurs, mais par le ministre de l’Industrie, Xavier Bertrand. Cela démontre les liens étroits entre PSA et le gouvernement, qui orchestrent ensemble la réorganisation de la filière automobile. Le silence du gouvernement sur les projets de fermeture du site d’Aulnay et sur les menaces qui pèsent sur SevelNord et Madrid n’en sont que plus inadmissibles.
Quelles conséquences ?
Les salariés s’interrogent sur les conséquences sociales d’un rapprochement entre PSA et GM et notamment avec sa branche européenne, OPEL, qui produit des véhicules sur les mêmes gammes que PSA. Que ce soit dans le domaine des études ou de la production, les deux firmes automobiles ont des activités très proches voir similaires. Chacun a en tête des rapprochements d’entreprises qui ont amené la chasse aux « doublons » et la perte de milliers d’emplois.
Voir le texte complet du communiqué publié par la CGT PSA Sochaux